Si au terme du Tour de Côte d’Ivoire, François Amichia, Ministre des Sports et Loisirs, indiquait que les problèmes financiers de la Fédération Ivoirienne de Cyclisme seraient réglés, Allah Kouamé Jean-Marie, son président, demeure toujours en attente. Muet depuis quelques semaines à ce sujet, le président de la Fic est sorti de son silence pour réclamer une autre enveloppe. Celle-là, concerne la participation de la Côte d’Ivoire au dernier Tour du Faso.

« Cette compétition a été budgétisée par l'Etat, mais nous sommes partis sans aucun financement. La Fédération s'est débrouillée pour faire partir les cyclistes au Burkina Faso. Nous attendons donc qu'on nous rembourse. Nous attendons aussi le remboursement du financement du Tour de Cote d'Ivoire », a confié Allah Kouamé Jean-Marie, visiblement embêté par l’ardoise auprès de l’Etat de Côte d’Ivoire qui ne cesse de prendre des rondeurs. Un poids qui ralenti forcément le développement des deux roues locales.

Malgré ce sentiment de délaissement, les Éléphants cyclistes n'ont pas été ridicules au pays des hommes intègres. Bien au contraire, Ouattara Bolodigui et ses coéquipiers ont mieux fait qu'au Tour de Côte d'Ivoire et au Grand Prix Chantal Biya du Cameroun. Ils ont terminé à la sixième place, au classement général sur 19 équipes, après avoir réussi à faire deux podiums aux 8e et 9e étapes. « Nous avons été surpris par le comportement des coureurs. Ils se sont bien battus au Burkina Faso. Ils ont vraiment faire honneur au pays », se félicite Allah Kouamé Jean-Marie qui garde les yeux rivés sur le cabinet du Ministre Albert François Amichia. Et ce, à quelques encablures des Tours du Maroc et de Madagascar.

Patrick GUITEY