À la suite de ses propos, mardi notre site, Robin Dolpierre a remis mercredi sa démission de président de la Ligue nationale de boxe professionnelle à Dominique Nato, président de la Fédération française de boxe, qui l'a acceptée.
Revenant sur la défaite aux points, deux juges à un, de Tony Yoka face au Belge Ryad Merhy, samedi dernier sur le central de Roland-Garros à Paris, Dolpierre avait estimé que les juges auraient dû aider le Français et lui accorder la victoire. Il déclarait notamment : « En Angleterre, sur un combat pareil, le boxeur local aurait eu la victoire. Quand j'ai vu Yoka presque les larmes aux yeux, après l'annonce du résultat, ça m'a fait mal au coeur. On aurait pu au moins lui donner le nul. Bien sûr, il était battu de peu. Je sais qu'il n'a pas fait grand-chose, qu'il a travaillé sur un coup. Mais en France, ça vaut un nul (....) Combien de Français j'ai vu se faire voler à l'étranger, et ça ne gêne personne. Mais nous, on n'est pas capable d'aider un boxeur. On a peur du public, de tout. On a fait plus de mal à la boxe que si on lui avait donné la victoire. »
Les propos de Dolpierre, qui avait été lui-même l'un des meilleurs juges-arbitres mondiaux pour le WBC, ont été très mal accueillis par le monde de la boxe et les réseaux sociaux. « Ces propos sont en totale contradiction avec le travail effectué par la commission des officiels de la FFB, confie Dominique Nato. Je suis triste, car c'est un garçon honnête, qui a toujours été droit dans ses bottes, intègre durant toute sa carrière, mais il n'y avait pas d'autres solutions que son départ. »
Depuis son élection à la tête de la Ligue le 1er février 2022, Robin Dolpierre, bénévole, avait cherché à revaloriser les championnats de France et les différentes compétitions, veillant à ne pas autoriser de combats déséquilibrés, en dépit des incessantes pressions. Un bilan éclipsé par ses propos de mardi.