Flagellé par l’Egypte en match de poule à Kumasi, le Cameroun n’a pas réussi sa revanche à Accra à la finale de la CAN 2008. Pourtant, les Lions Indomptables rêvaient secrètement au trophée continental après des débuts pénibles dans l’épreuve.
 Mais, déterminés à  prendre leur distance avec leurs adversaires du jour au palmarès, les Pharaons n’ont pas laissé la latitude aux quadruples champions d’Afrique de réaliser leur rêve. Pour cette finale, Hassan Shehata n’a pas changé l’équipe qui a humilié la Côte d’Ivoire en demi- finale. La clé de son succès est une fois de plus venue du formidable jeu fluide de son groupe.
Face au Cameroun, les Egyptiens n’ont pas changé de recette. La primauté au collectif plutôt qu’à un individu. Ce qui a donné une homogénéité à leur jeu. En plus, ils ont eu l’ingénieuse idée de prendre le jeu à leur compte devant une équipe camerounaise limitée et incapable de titiller les hommes du Nil. Une fois de plus, le collectif égyptien aura donc été pharaonique. L’équipe entraînée par Shehata a coupé l’herbe sous le pied du Cameroun grâce aussi à sa technique. La vitesse d’exécution et la percussion de Mohamed AbouTraika et ses coéquipiers ont constamment perturbé ceux d’Eto’o, qu’on sait plus limités sur ce plan. Shehata, un sorcier L’autre fait marquant de cette finale restera bien sûr l’excellent coaching opéré par le vieux sorcier Hassan Shehata. En faisant entrer Mohamed Zidan à la place du malheureux Mohamed Emad à la 50è mn, l’entraîneur expérimenté des Pharaons a réussi un grand coup.  C’est en effet le buteur d’Hambourg qui se montrait décisif une vingtaine de minutes après en arrachant dans un duel épique la balle à Rigobert Song pour offrir sur un plateau d’or le striker d’Al Haly Mohamed Aboutreika. Le Cameroun a donc payé cash ses atermoiements défensifs. Un compartiment décrit comme le point faible de la sélection du septuagénaire Otto Pfister.  Joachim Tiégna, à Accra