... Et on recommence ! Mardi soir, les Reds de Liverpool reçoivent les Blues de Chelsea en demi-finale aller de la Ligue des Champions, pour une revanche de l'exercice passé. Anfield, théâtre de l'élimination des Gunners au tour précédent, s'apprête à accueillir un choc entre le quatrième et le deuxième de Premier League. Les deux formations ont prouvé tout au long de la saison qu'elles méritaient leur place en finale, mais Liverpool, vice-champion d'Europe, fait office de léger favori. 
La Ligue des Champions réserve chaque année quelques surprises. La saison dernière, l'élimination d'Arsenal par le PSV Eindhoven dès les quarts de finale, en faisait partie. En revanche, voir trois équipes anglaises figurer dans le dernier carré de la Champion's League, pour la deuxième année consécutive, n'a rien de surprenant. Il y a un an, Liverpool et Chelsea s'affrontaient déjà en demi-finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Les joueurs de Rafael Benitez étaient sortis vainqueurs aux tirs au but de ce match au parfum de finale de Cup, avant de s'incliner en finale face à l'AC Milan. Cette année, les Blues recevront au match retour, avec en tête, le rêve de remporter enfin, un trophée européen.
Un match déjà entamé
Benitez a lancé, dimanche, le désormais traditionnel échange de politesses d'avant-match entre coachs. Le quotidien britannique The Times relayait lundi que l'entraîneur des Reds a affirmé « qu'il n'y a aucune différence entre ce Chelsea et celui de l'année dernière, excepté en conférence de presse ». L'Espagnol n'a pas hésité à qualifier les Blues «d'hommes d'Abramovitch», minimisant le rôle d'Avram Grant dans le style de jeu pratiqué par son équipe depuis le départ de José Mourinho. L'entraîneur londonien n'a pas souhaité répondre à ces propos, évitant de rentrer dans une confrontation que son prédécesseur aurait sans doute relevée.
Deux équipes en forme
Cette saison, les deux équipes se sont déjà affrontées deux fois en championnat. Aucun vainqueur n'a été désigné, les deux formations se séparant sur un premier match nul (1-1) à Anfield en août, puis sur un deuxième (0-0) à Stamford Bridge le 10 février dernier. Leur troisième confrontation cette année a eu lieu à Londres, en Coupe de la Ligue, et a été remportée par Chelsea (2-0).
Le week-end dernier, les Reds, actuels quatrièmes de Premier League, ont battu Fulham, à Londres (2-0). L'entraîneur espagnol, Rafael Benitez, avait aligné une équipe bis, privée de Gerrard (laissé au repos) et de Torres (remplaçant). Pennant et Crouch, peu utilisés ces derniers temps, ont donné l'avantage à leur équipe. Une victoire qui leur permet de rester dans le sillage d'Arsenal, qui ne compte plus que cinq points d'avance, à la troisième place du classement.
De leur côté, les hommes d'Avram Grant sont allés s'imposer jeudi soir à Everton (1-0) grâce à un but de Michael Essien. Le Ghanéen est le symbole d'une équipe qui tourne bien en ce moment: les Blues sont invaincus depuis 18 journées en Premier League et restent sur une série de sept victoires en huit matches. Deuxièmes du classement, les Londoniens sont à trois points de Manchester United, et restent en course pour le titre. Mardi, l'entraîneur israélien pourra compter sur le retour de Franck Lampard, qui s'est auto-déclaré apte à reprendre le chemin des terrains. Le milieu de terrain international avait manqué les deux derniers matches de championnat, préférant rester au chevet de sa mère, atteinte d'une pneumonie.
Liverpool cartonne à domicile
Chelsea aura l'avantage d'avoir eu deux jours de récupération supplémentaires ; mais le turn-over effectué par Benitez devrait permettre une certaine fraîcheur à ses hommes. Les dernières prestations des Reds en C1 ont de quoi inquiéter les partenaires de Didier Drogba. Anfield a été témoin de cinq victoires sur les six matches de ses joueurs cette saison. Mais, plus inquiétant encore, les coéquipiers de Fernando Torres marquent, en moyenne, plus de 3,6 buts par match à domicile.
La tâche s'annonce donc rude pour des Londoniens qui espèrent malgré tout remporter leur première Ligue des Champions, un trophée tant attendu par Roman Abramovitch depuis son arrivée sur les bords de la Tamise en juin 2003.
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