Amertume, insatisfaction et enfin projection rapide sur l’avenir qui se conjugue immédiatement avec les J.O 2012 de Londres. Tel pourrait se résumer l’intervention du ministre Dagobert Banzio face à la presse nationale et internationale pour le bilan des J.O de Beijing. Sport-ivoire avait fait la même lecture.
Banzio doit être internaute. Mutation certaine quand l’on sait que le Ministère de la Jeunesse, des Sports et Loisirs s’est doté d’une toile. Et cela ajouté au fait que pendant près d’un mois le ministre ivoirien des sports a côtoyé le développement technologique chinois donne un ministre qui le lâche plus le net. D’où la similitude de son analyse avec le premier portail du sport en Côte d’Ivoire. Mais la rédaction de sport-voire aurait été fiers si elle avait préétabli un bilan heureux des athlètes ivoiriens présents en Chine. Pourtant la réalité est cruciale car «les résultats de la Côte d’Ivoire aux Jeux de Pékin ne sont pas bons», a déclaré M. Dagobert Banzio à son cabinet face à la presse. Et même si le chef de la tutelle «ne regrette pas d’avoir participé» à la plus grande messe mondiale du sport, il ne cache pas son amertume. Car contrairement à la maxime de Pierre De Coubertin, «Pour nous, l’essentiel n’était pas de participer», mais plutôt de revenir avec des médailles pour la Côte d’Ivoire. 
Pour remporter des médailles l’état de Côte d’Ivoire avait prévu un budget prévisionnel de 914 millions CFA, contrairement au milliard annoncé auparavant. 344 millions CFA ont été effectivement dépensés en attendant le remboursement de certains frais aux fédérations qui ont préfinancé la préparation de leurs athlètes.
Pour M. Banzio l’échec des athlètes ivoiriens «n’est pas le fait d’une mauvaise préparation, du moment où les compétitions d’avant les J.O permettent aux athlètes de se mettre à niveau». La raison est plutôt le nombre très réduit de représentants ivoiriens qui n’offrait pas de marge de manœuvre aux athlètes ivoiriens. La solution est, dès maintenant, de prospecter partout en Côte d’Ivoire des jeunes athlètes. «Il faut avant la fin de l’année organiser des meeting partout pour avoir un champ plus large d’athlètes de haut niveau», impose presque M. Banzio qui entend changer de fusil d’épaule dans la gestion du sport. Une gestion plus stricte où il n’y aura plus de place d’athlètes de haut niveau qui n’existent que de nom mais pas dans les performances. 
Les «J.O 2012 de Londres, c’est maintenant qu’il faut les préparer» Car, continue le conférencier, «maintenant que nous avons échoué, il faut s’asseoir pour se donner des objectifs et se donner les moyens pour les atteindre». Le premier instrument pour mettre sa politique en place, reste la mise sur les rails des résolutions des Etats Généraux du sport en Côte d’Ivoire.
Patrick GUITEY