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Interview- Tia Olivier (Al-Hali) : « J’ai changé »

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Interview- Tia Olivier (Al-Hali) : « J’ai changé »

22 July 2009 0
« J’ai changé »

C’est le retour au premier plan pour ce talentueux footballeur ivoirien. Après un parcours alambiqué parsemé  de peines et de désillusions, Tia Olivier entrevoit enfin la lumière dans le championnat qatari. Dans la vie, le puissant attaquant a également changé. Le sociétaire d’Al-Hali raconte lui-même, à travers ces grandes lignes, son passé tourmenté et sa résurrection. Le tout avec une franchisse extraordinaire.
 
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SON PARCOURS ATYPIQUE
 
« Beveren, une désillusion totale »
« C’est vrai que j’ai eu un parcours assez compliqué. Ma carrière n’a pas, jusque-là, épousé une ligne linéaire. J’en suis conscient. Mais, je ne regrette absolument rien. Tout ce qui a pu m’arriver, je le mets sur le compte du Seigneur.  J’ai eu la chance de partir très tôt en Europe, notamment en Belgique. Lorsque j’ai débarqué à Beveren, j’étais confiant. Je me suis dit que j’avais fait le plus dur. Pour moi, j’avais déjà réussi. Puisque je pensais pouvoir compter sur la présence des nombreux joueurs ivoiriens issus de l’Académie Mimosifcom. J’ai beaucoup travaillé avec ce club, mais, on ne m’a jamais vraiment donné ma chance. J’ai ensuite compris que ce sera plus compliqué pour moi. J’étais arrivé à Beveren en 2004. J’ai dû quitter le club en 2006 pour retourner au Stade d’Abidjan, mon premier club. Je n’ai pas eu peur de retourner au pays. Je voulais prendre un nouveau départ et me relancer. Dieu merci, tout s’est bien passé pour moi. Avec le Stade, j’ai terminé le championnat 2007 dans la position de deuxième meilleur buteur avec 12 réalisations. C’est après cette saison aboutie que je me suis retrouvé à l’Olympique de Beïja en Tunisie pour lequel j’avais signé un contrat de trois ans. Mais, je n’ai disputé qu’une seule saison là-bas, le temps pour Beïja  de me prêter à Al-Hali du Qatar en début d’année. Je me sens très bien là-bas. Tout ce que Dieu fait est bon. Je suis fier de mon parcours ».
 
SES ERREURS, SES DEBOIRES
 
« Je n’ai pas toujours été correct »
 
« En Côte d’Ivoire, j’ai été humilié. Je dirai même jeté à la poubelle par certaines personnes. Mais, je n’ai jamais baissé les bras. C’est vrai qu’à un moment, j’ai été déprimé. Mais, cela ne m’a jamais emmené à tout abandonner. On m’a accablé de tous les maux et de tous les péchés d’Israël. Je reconnais avoir commis des erreurs de jeunesse par le passé. Des erreurs que j’ai d’ailleurs payées cash. Mais, les gens sont trop allés loin dans leur guerre contre moi. Toutes ces difficultés m’ont fortifié. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est parce que j’ai eu le mérite de me servir de mes erreurs et des problèmes que j’ai connus. Toutes ces galères et ces méchancetés vécues m’ont rendu plus fort. Je rends gloire à Dieu pour ne pas avoir sombré ».
 
SON DIEU, SA RESSURECTION
 
« Dieu a changé ma vie»
 
« Avec tout ce que j’ai vécu, on peut effectivement parler de résurrection. Aujourd’hui, ma vie a changé. J’ai pris un nouveau départ. Tout cela a été rendu possible par la présence de mon épouse. C’est une femme merveilleuse qui me donne beaucoup de conseils. C’est elle qui m’a fait prendre conscience des réalités et des priorités de la vie. Avec elle et mon fils, je suis devenu plus responsable et plus mature. J’ai franchi un cap. Je n’oublierai pas aussi le rôle joué par Dieu. Avant, je n’étais pas trop ancré dans la religion. Ma foi n’était pas grande. Mais depuis que j’ai remis ma vie au Seigneur, tout souri de nouveau pour moi. Je suis redevenu le Tia Olivier qui avait fait rêver les gens à ses débuts. Aujourd’hui, Dieu occupe la première place dans ma vie. Il me guide, me protège, me fortifie. Après lui, c’est ma femme. Elle joue le même rôle avec la puissance du Seigneur en moins. Quand on donne la première place à Dieu, il n’y a pas de raison qu’on ne parvienne pas à ses fins. Dieu est tout pour moi. Aujourd’hui, le Qatar est une nouvelle vie. C’est une deuxième chance que Dieu m’a donné pour pouvoir atteindre les sommets qui m’étaient destinés. Croyez-moi, je vais tout faire pour faire honneur à mon Dieu ».
 
SON BILAN SPORTIF
 
« Je suis satisfait »
 
« C’est en début de saison que je suis arrivé à Al-Hali. Mon club est basé à Doha, la capîtale du Qatar. On a réussi une très belle saison couronnée par l’accession en Première Division. On a une très bonne équipe. En ce qui me concerne, je ne pouvais pas rêver mieux. Je n’ai pas mis du temps à m’imposer. J’ai été l’un des grands artisans de notre beau parcours. En 21 matches disputés, j’ai inscrit 18 buts. Même si je suis satisfait de mes performances, je me dis toujours que je pouvais faire mieux. Mais, le plus important, c’est que j’ai été adopté par les supporters. Je suis devenu leur chouchou. Et la plus grande attraction du championnat. Cela me remplit vraiment de joie. Je ne vais cependant pas dormir sur mes lauriers. Le plus dur m’attend désormais dans l’élite. D’ailleurs, après le championnat, j’ai eu plusieurs contacts. Mais, mon club n’a pas voulu me laisser partir. Pour me retenir, mes dirigeants m’ont même offert un contrat de trois ans. C’est dire toute la confiance qu’ils placent en moi. Et, je ne compte pas les décevoir ».
 
SA VIE A DOHA
 
«  Je suis épanoui » 
 
« Quand on se donne une certaine hygiène de vie, il n’est pas difficile de vivre au Qatar. Moi, je me suis vite adapté à la vie qatarie. Aux habitudes et coutumes des habitants de la ville. Je me sens vraiment bien dans ce pays. La vie au Qatar me convient parfaitement. En tout cas, je n’ai pas eu de mal à m’adapter. Cela était très important pour ma réussite sportive. Je ne m’ennuie pas aussi grâce à la présence de trois autres Ivoiriens dans le pays. Il s’agit d’Amara Diané, Abdoulaye Cissé (qui a opté l’année dernière pour la sélection burkinabé) et Herman Kipré. Même si on n’évolue dans le même club, on s’entend très bien. On vit vraiment en communauté là-bas. On se fréquente et on se rend constamment visite. On est toujours heureux de se retrouver. Au Qatar, je suis vraiment épanoui et heureux. Au niveau sportif, je dois dire que les gens se font une mauvaise idée du championnat qatari. Contrairement à ce que certaines langues véhiculent, <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" />la Première Division qatarie a un très bon niveau et regorge de joueurs de talent. On y trouve des internationaux brésiliens, européens et africains. Je citerai par exemple Amara Diané, Pascal Feindouno, Moumouni Dagano. Pour ce qui est des internationaux africains. C’est vous dire la qualité des joueurs qui s’y trouvent ».
 
SES AMBITIONS
 
« Le Real, pourquoi pas ! »
 
« Avec tous les problèmes que j’ai connu dans ma carrière, je reviens vraiment de loin. C’est pourquoi je veux profiter pleinement de tous les instants de ma vie et des opportunités qui s’offriront à moi. Mes ambitions à court terme, c’est de réaliser une grande saison avec mon club en Première Division. Après, le reste viendra naturellement. Je sais que si je parviens à rester au top niveau, mes rêves d’aller jouer dans un grand resteront toujours possibles. Je suis quelqu’un d’ambitieux. A ce titre, je vise des clubs comme le Real Madrid, Arsenal, l’Inter Milan et la sélection ivoirienne. Ce n’est pas de la prétention. Maintenant, si cela ne se réalise pas, je me contenterai de ce que Dieu me donnera. J’aime les défis, mais je ne sais pas lancer de défis. Je vais continuer à travailler. J’aurai confiance en mon Dieu. Je vais donner le meilleur de moi. Soyez-en sûr : vous verrez un Tia Olivier qui ne va pas vous décevoir ».
 
 
Par Abdoul KAPO
 
 

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