can-2023-ads.jpg

Flash Info

  • 05/05/2024Jeux Olympiques Paris 2024-Athletisme : Avec un chrono de 42,63 s, le relais ivoirien 4x100 m est qualifié
  • 03/05/2024 Tennis de Table : Kigali abritera le championnat d'Afrique du 12 au 14 mai
  • 03/05/2024Scrabble-Championnat d'Afrique 2024 : La Côte d'Ivoire vainqueur de la compétition avec 6 médailles d'or, 4 d'argent et 2 de bronze
  • 03/05/2024J.O 2024-Tournoi Foot U23 : La Guinée affronte l'Indonésie en barrages pour le dernier billet, jeudi 9 mai à Clairefontaine
  • 03/05/2024Football-Angleterre : Phil Foden (31 matchs et 16 buts) a été élu joueur de l'année en Premier League par la Football Writers Association
  • 03/05/2024 Football-Prix Marc-Vivien Foé 2024 : Pierre-Emerick Aubameyang, Nabil Bentaleb et Achraf Hakimi sont les trois finalistes

Interview-Salomon Kalou : '' Je veux tout gagner ''

Autres Sports

Interview-Salomon Kalou : '' Je veux tout gagner ''

15 September 2008 0
'' Je veux tout gagner ''

Talent, humilité, expérience dans de grosses écuries européennes. A 23 ans, Salomon Kalou a toutes les cartes en main pour réussir dans le football mondial. Après avoir débuté sa carrière au Feyenoord de Rotterdam, ville où il a passé trois ans avec un passage d'une saison à l'Excelsior, il a été recruté par Chelsea. Ses prestations sont telles qu'il a été le joueur ivoirien le plus percutant lors du dernier Tournoi Olympique de Football Masculin. Après la compétition chinoise, l'attaquant des Blues a accordé un entretien exclusif à FIFA.com. En toute simplicité, il évoque ses débuts, l'actualité de Chelsea et les rêves qu'il poursuit.
Salomon, vous êtes actuellement l'une des têtes de proue de la jeune génération ivoirienne. Comment vous êtes-vous passionné pour le football dans votre enfance ?
Dans mon pays, tous les enfants n'ont qu'un sport en tête, c'est le football. En plus, j'ai toujours voulu imiter mon frère aîné (Bonaventure). C'est ça qui m'a décidé à entreprendre cette carrière. Mais il y a d'autres joueurs qui m'ont donné envie d'emprunter cette voie. Je pense à Thierry Henry. Je l'ai suivi de très près depuis ses débuts à Monaco.
Avez-vous eu la possibilité de le rencontrer ?
Oui, je l'ai vu deux fois. La première, c'était quand il était à Arsenal, en 2000. J'ai eu la chance d'aller là-bas pour disputer un tournoi amical. C'était un rêve incroyable de l'avoir aussi près de moi, de le voir s'entraîner. A cette époque, je rêvais déjà de devenir comme lui.
Vous êtes donc bien placé pour savoir ce que ressentent vos nombreux admirateurs lorsqu'ils s'approchent de vous...
Bien sûr ! Quand on est footballeur, on devient un modèle. Aujourd'hui, ça se passe bien pour moi. Du coup, beaucoup de jeunes veulent m'imiter en Côte d'Ivoire. Mais je ne veux pas aller trop vite : il me reste encore beaucoup de chemin à faire, je suis encore en phase d'apprentissage. J'espère que je vais continuer à progresser pour vraiment devenir un grand joueur.
Vous avez déjà vécu beaucoup de grands moments dans votre carrière. Cependant, vous n'avez pas réussi à obtenir le passeport néerlandais pour représenter les Pays-Bas. Vous en souvenez-vous ?
C'était il y a deux ans. Je jouais aux Pays-Bas et je ne faisais pas partie de la sélection ivoirienne. A ce moment-là, on m'a proposé de jouer pour les Pays-Bas, mais je n'ai pas pu obtenir le passeport. J'ai essayé, mais ça n'a pas marché. Je crois qu'avec tout le bruit qu'elle a fait, cette affaire a dépassé le cadre du football pour entrer sur le terrain politique.
Cela vous a-t-il perturbé ?
Ç'a été compliqué. Quand on est un jeune joueur, il vaut mieux se concentrer sur le football. Je venais de commencer ma carrière. Je jouais bien et je n'avais pas besoin de cette publicité pour progresser. Cette affaire a également été difficile à vivre pour ma famille en Côte d'Ivoire. Les gens ne comprenaient pas que je veuille un passeport néerlandais. Avec les Pays-Bas, j'avais 50 % de chances de jouer et d'essayer de gagner une Coupe du Monde. Avec la Côte d'Ivoire, ce pourcentage était beaucoup plus faible. Ce choix était lié à ma carrière, pas à ma nationalité.
Quel bilan tirez-vous aujourd'hui de tout cela ?
Avec le recul, je peux dire que je suis content que ça n'ait pas marché. Evidemment, mon destin voulait que je joue avec la Côte d'Ivoire.
Comment vous sentez-vous avec ce maillot ?
C'est fantastique ! J'ai démontré que je pouvais jouer avec la Côte d'ivoire et faire ma place dans de grandes équipes. Certains pensaient que je voulais le passeport néerlandais pour pouvoir être transféré dans un autre grand club en Angleterre. J'ai prouvé que cela n'était pas le cas, que cela dépendait juste de mon talent. Si tu as du talent et que tu as l'occasion de le démontrer sur le terrain, tu peux aller aussi loin que tu veux. Je suis fier car même sans ce passeport, j'ai ma place dans de grandes équipes et je dispute des compétitions importantes comme les Jeux Olympiques.
Parlez-nous des entraîneurs que vous avez connus au cours de votre carrière. Lequel vous a le plus marqué ?
C'est le premier, celui qui m'a donné l'occasion de jouer en première division : Ruud Gullit. A ce moment-là, il m'a dit des choses auxquelles je ne m'attendais pas : "Tu vas voir, tu vas faire de grandes choses". Je venais à peine de commencer, je ne pensais pas aller très loin. Il m'a donné confiance en moi et m'a offert l'occasion de côtoyer le plus haut niveau. Ruud m'a marqué, mais il n'est pas le seul. Il y a aussi eu José Mourihno et d'autres, qui m'ont donné des conseils précieux.
Que pouvez-vous nous dire de Luiz Felipe Scolari ?
Il y a certains entraîneurs avec lesquels tu n'as pas besoin d'un mois pour te rendre compte qu'ils sont bons. C'est ce qui s'est passé avec lui. Dès le premier entraînement, j'ai su que c'était l'homme de la situation pour Chelsea. Beaucoup de gens pensent que notre jeu n'est pas attrayant, mais nous pouvons les faire changer d'avis et pratiquer un football agréable à l'œil.
En parlant de Chelsea, quel souvenir gardez-vous de votre arrivée dans ce club, avec toutes ses stars ?
Quand je suis arrivé au club, j'ai apporté mon appareil photo à la première séance d'entraînement. Je voulais prendre une photo avec chacun de mes coéquipiers ! C'était le plus grand rêve de ma vie. J'avais peur de me réveiller, peur que ça ne soit pas la réalité ! Voir les Ballack, les Drogba... c'est quelque chose de très fort. C'est impossible de ne pas être timide et de ne pas se sentir tout petit.
Avez-vous été bien reçu ?
Tout à fait. J'ai très vite su que je pourrais parler avec eux d'égal à égal, tout en apprenant beaucoup de choses. Je suis très heureux d'avoir franchi le pas. Je sais que ça me servira pour essayer de les imiter.
Avez-vous été surpris par un joueur en particulier ?
De ce que j'ai vu depuis le début de ma carrière, les joueurs les plus importants sont les plus simples et les plus humbles. A Chelsea, par exemple, il n'y a que des bons gars, on passe d'excellents moments. Prenez John Terry, il est toujours en train de plaisanter ! La première fois que je l'ai vu, j'ai été très surpris. J'ai l'impression qu'on est comme des gosses qui vont ensemble au collège. Je m'éclate en réalisant mon rêve de gamin. Je suis comblé.
Quand vous en rêviez, vous n'imaginiez pas...
(Il coupe) Non, non. Même dans mes rêves, je ne me voyais pas ici. A partir de maintenant, ce n'est que du bonus. Mais attention, il faut savoir que le plus difficile n'est pas d'arriver à ce niveau, mais de s'y maintenir. J'espère en être capable.
Quels sont vos objectifs cette saison ?
Je veux devenir l'un des joueurs les plus importants à Chelsea et satisfaire tous les espoirs que les gens ont placés en moi. Je veux participer à un maximum de victoires. Je vais devoir mettre les bouchées doubles à l'entraînement, marquer plus de buts et donner plus de passes décisives. J'espère que nous allons gagner toutes les compétitions dans lesquelles nous sommes engagés.
Etes-vous un passionné de football ?
Oui, j'aime voir les marches à la télé pour comparer les équipes et les joueurs. J'imagine ce que je ferais à la place des gars sur le terrain, dans quel domaine je pourrais progresser. Ensuite, j'essaie de copier des choses chez les joueurs qui me plaisent le plus.
Vous reste-t-il encore des rêves à réaliser ?
Bien entendu ! Je veux poursuivre ma carrière dans de grands clubs. Pour l'instant, je suis à Chelsea, mais je rêve d'aller un jour en Espagne. J'adore le football espagnol. Il est beau à regarder et sur le terrain, ça doit être super aussi. Il me reste aussi un autre rêve : voir une équipe africaine gagner la Coupe du Monde.
Et sur le plan personnel ?
J'ai une vie exceptionnelle, je m'amuse, je fais ce qui me plaît. En plus, j'ai la bénédiction de ma famille et des Ivoiriens. J'aimerais œuvrer pour la paix dans mon pays. Si je pouvais le faire par le biais du football, ce serait génial.
Source Fifa.com

A lire aussi ...

TOP