L’ancien capitaine des Eléphants juniors n’évolue plus au Wydad Atlétic Club de Casablanca. Il a atterri en début de saison au MS Ashdod en Ligue 1 israélienne. Toujours performant, son souhait serait de participer au Jeux Olympiques 2008.
Gosso Gosso, on n’a plus de vos nouvelles…
: Je vais très bien par la grâce de Dieu. Je joue toujours au haut niveau. Après quatre années passées au Wydad Atlétic Club de Casablanca, j’ai atterri en début de saison en Israël où j’évolue au MS Ashdod. Je respire la grande forme. Je suis titulaire indiscutable et j’ai même inscrit quatre buts depuis le début de la saison. Je rends gloire au Seigneur.
Comment êtes vous arrivé dans ce club ? Et pourquoi avoir choisi Ashdod ?
: Le club d’Ashdod comme bien d’autres, me suivait depuis un bon bout de temps. Alors quand j’ai fini de purger mon contrat avec le WAC, il a tout fait pour me faire signer. Nous sommes dans une ville sympathique et très agréable. J’ai signé à Ashdod parce que le club fait partie des meilleurs ici. En plus, les dirigeants m’ont tenu un  discours, franc, solide et novateur. Le club est ambitieux et désire rentrer rapidement dans le giron des grands d’Europe.
Pourquoi êtes-vous resté aussi longtemps au WAC ?
: J’ai été piégé par mon contrat. Vous savez, après la CAN et le Mondial junior de 2003 au cours desquels j’ai explosé, des clubs comme Strasbourg, Metz et Bastia en France, ont tout fait pour m’avoir. Mais, mes dirigeants ont catégoriquement refusé toutes les offres. Ils m’ont fait savoir que vu mon importance dans l’équipe, ils ne me laisseraient partir qu’à la fin de mon contrat de quatre ans. Cela m’a causé beaucoup de préjudices.
Mais pensez- vous que le MS Ashdod soit le club idéal pour repartir de l’avant ?
: Je ne dirai pas que c’est le club idéal. Mais, vu ce que le club réalise et les ambitions des dirigeants, je pense qu’il peut- être un bon tremplin pour moi. En quittant le championnat marocain pour celui d’Israël, je pense avoir évolué d’autant plus que les clubs israéliens sont des abonnés des Coupes européennes. De toute façon, les clubs européens ne m’ont pas oublié. 
Avez-vous eu des contacts avec ces clubs européens ?
: Oui. Des propositions m’ont été faites. Mais tant que rien n’est signé, je ne peux dire quoi que ce soit. Comprenez- moi.
Quel bilan pouvez- vous dresser de votre carrière qu’on voyait beaucoup plus belle que celle qu’on constate aujourd’hui ?
: Le bilan est positif même si je ne suis pas encore parvenu à jouer pour un grand club européen comme certains de mes promotionnaires de la sélection junior de 2003. On me dit souvent que j’ai fait de mauvais choix. Cela peut- être vrai, mais je pense que c’est mon destin qui a voulu ça. Je reste confiant et j’ai foi en mon talent. Les choses vont venir d’elles mêmes. Il n’est jamais trop tard pour arriver au sommet.
Pensez- vous aux Eléphants ?
: Bien sûr. J’ai été capitaine des juniors, il est normal que je vise les Eléphants. Je sais que tôt ou tard je jouerai en équipe nationale A. Mais pour l’instant, mon plus grand souhait est de participer aux Jeux Olympiques de Pékin avec les Espoirs. Honnêtement, je pense que je peux apporter beaucoup à cette équipe par mon expérience de ce genre de grands rendez- vous. En plus, à mon poste de milieu récupérateur- relayeur, je pense être l’un des meilleurs.
Vu l’anonymat de votre championnat et le fait que vous n’avez pas pris part à la campagne éliminatoire, vous ne pensez qu’il vous sera difficile d’intégrer cette sélection ?
: Le championnat israélien est peu connu mais il très compétitif. Il est d’un haut niveau d’autant plus que ses clubs réalisent parfois de bons parcours en coupes d’Europe des clubs. Je sais de quoi je suis capable. Je ne demande qu’à être essayé par le sélectionneur Gérard Gili. Il ne sera pas déçu.
Réalisée par Joachim Tiégna