Déjà la petite finale. Après des demi-finales emplies d’émotion et surtout de surprise, le stade Baba Yara fera place à la bataille pour une place sur la troisième marche du podium de la 26e CAN. Eliminés au stade des demi-finales Ghanéens et Ivoiriens n’ont plus que la médaille de Bronze pour sauver leur campagne et redonner de la voix à leurs supporters.
« Nous ne venions pas à la CAN 2008 pour être troisième », déclarait Jacques Anouma après la débâcle des Eléphants face aux Pharaons d’Egypte. Le Président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) devra pourtant s’en contenter. Et plus encore, pour cicatriser la plaie encore ouverte des Ivoiriens, rentrer à Abidjan avec  la médaille de  Bronze devient un impératif pour le groupe de Gérard Gili, dont l’objectif était de rapporter le trophée sur les rives de la lagune Ebrié.
 Les événements de la nuit du 7 février obligent Didier Drogba et ses coéquipiers à revoir leur ambition à la baisse. Car, la finale tant attendue face aux Blacks Stars se jouera à un étage en dessous de celle à laquelle le Cameroun et l’Egypte ont gagné le droit de participer à Accra, dimanche. Un match sur lequel les Eléphants veulent «se concentrer» pour rentrer la tête haute à Abidjan.
« Notre objectif était de remporter le trophée. Même si nous avons échoué, on est  cependant déterminé à gagner notre dernier match pour l’honneur », a déclaré Salomon Kalou. Un honneur que recherchent également les Blaks Stars du Ghana.
Sortis de leur CAN par les Lions Indomptables du Cameroun, Michael Essien est ses coéquipiers se sont fait un devoir de « ramener le sourire sur les lèvres du peuple ghanéen » qui l’a perdu depuis « la désillusion », déclarait Claude Le Roy, le manager de l’équipe nationale du Ghana. Le technicien français qui s’est vu proposer un contrat jusqu’en 2010 par la fédération ghanéenne pour préparer la CAN en Angola et la coupe du monde en Afrique du sud, devra déjà convaincre surtout que la presse locale l’appelait à démissionner après la défaite en demi-finale. Il a l’occasion face à la machine ivoirienne.
Patrick GUITEY  au Ghana