Auteur d’une grosse performance devant l’AJ Auxerre samedi en Ligue 1, l’attaquant ivoirien a été le prince charmant d’un Parc des princes sous son charme. En participant avec un doublé au probant succès des Parisiens (3-1) sur les Bourguignons, Amara Diané permet au club parisien d’entretenir ses rêves de maintien.
Qu’est- ce qu’il faut à un grand club au bord de la relégation pour sauver sa tête ? Une bonne dose d’abnégation, de force mentale ou de performances éclatantes d’un de ses joueurs. En gagnant nettement samedi, sur sa pelouse, l’AJ Auxerre, après plusieurs matches sans victoire en championnat, Paris Saint- Germain a démontré qu’il possédait bien un gros mental et qu’il luttera jusqu’au bout pour ne pas descendre dans l’enfer de la Ligue 2. Et, Amara Diané, en étant chevaleresque, a apporté la preuve que la formation de la capitale pouvait compter sur lui dans son combat pour le maintien. Samedi dernier, il était vraiment euphorique. Il imite à la 13è mn Pauleta qui avait « matinalement » ouvert le score. Ensuite quand les Bourguignons ont réduit la marque et semblé revenir dans la partie, c’est encore le jeune Ivoirien qui surgit et met paris définitivement à l’abri.
Espoir de toute une villeCette énième performance d’Amara Diané est pour le moins surprenante. Dans la période trouble que traverse Paris Saint- Germain, l’international ivoirien est avec le Portugais Miguel Pedro Pauleta, l’un des rares parisiens à tenir son rang. L’ancien TGV strasbourgeois est simplement aujourd’hui le meilleur fusil de son club avec neuf unités à son tableau de chasse. Record absolu pour le joueur formé à Reims. Il reste encore trois journées à l’Eléphant de paris pour améliorer ses statistiques. Le PSG en aura bien besoin pour assurer sa survie au sein de l’élite hexagonale.
Cette saison, Amara Diané s’est imposé comme l’un des leaders de formation parisienne très mal en point. Au fait, c’est lors de la période de la CAN 2008 pour laquelle il n’a pas été retenu, que l’avant- centre à la vitesse phénoménale a pris son envol. En l’espace de trois semaines, il signe six buts entre championnat et Coupe de France pour le compte du PSG. Dès lors, Paul Le Guen qui ne l’utilisait qu’avec parcimonie, décide d’en faire l’un de ses hommes de base. Titulaire dispensable, Diané dispute la quasi-totalité des matches de son club sans pour autant faire des miracles. Il faut dire que le joueur reste encore irrégulier dans ses performances. Mais, sa volonté, son abnégation, sa capacité incroyable de perforation et ses buts providentiels font de lui l’atout majeur des Parisiens à la lutte pour le maintien.
Le rêve olympique, s’est possibleL’Ivoirien est conscient que lui et ses camarades n’ont plus le droit à l’erreur après avoir carbonisé tout leurs jokers. « On a démontré qu’on pouvait s’imposer à domicile. On a mis de côté ce qui s’est passé cette semaine (NDLR : la semaine passée, le président Cayzac a démissionné de son poste de président après la déculottée subie à Caen). Le plus dur reste encore à venir. Il va falloir rééditer ce genre de performances maintenant. On a plus le choix. Le match contre Toulouse la semaine prochaine, sera décisif », a déclaré le buteur parisien au soir de ses coups d’éclats au parc des Princes.
Rien n’est encore perdu pour le Paris saint- Germain à condition qu’il remporte ses trois matches restants. Et Paul Le Guen qui garde toujours la confiance de ses présidents, aura bien besoin des états de service de son international. Amara Diané qui ne devrait pas rester dans la capitale si le PSG venait à être relégué, vit une fin de saison simplement formidable qui pourrait conduire Gérard Gili, le sélectionneur des Espoirs ivoiriens, à l’emmener aux Jeux Olympiques de Pékin. Ce sera alors l’occasion pour le meilleur joueur ivoirien du week- end d’oublier son absence à la CAN ghanéenne.
 
Joachim TIEGNA