L'Egypte est éternelle. Vainqueurs de cinq Coupes d'Afrique des Nations dont la dernière, les Pharaons avaient été enterrés un peu trop tôt. A l'orée de la compétition, personne n'aurait parié sur une équipe privée de quelques éléments de choix (Mohamed Barakat, Mido) et qui, cette fois, n'évoluait pas sur ses terres. Pourtant, les Egyptiens n'ont pas mis beaucoup de temps à faire taire les sceptiques. Les joueurs d'Hassan Shehata sont entrés du bon pied dans la compétition. Il n'y a qu'à se souvenir de la première période de la rencontre disputée et gagnée face au Cameroun (4-2) pour s'en persuader. La suite a été du même acabit et, mis à part la fin de match face à la Zambie (1-1), le parcours des hommes de Shehata a été sans bavure.
A l'heure d'affronter l'Angola, équipe inexpérimentée mais totalement décomplexée, l'Egypte va tenter de continuer sur sa lancée mais également de faire valoir son expérience des grands rendez-vous. Les quintuples vainqueurs de la Coupe d'Afrique des Nations s'appuieront également sur ses qualités collectives et ses flèches telles que Zidan et Hosni. Le second nommé a déjà frappé à trois reprises depuis le début du tournoi et sera la principale menace égyptienne.
Une chose est certaine, l'Angola n'est qu'un obstacle sur la route d'Egyptiens qui, comme leurs adversaires du jour, ne s'imaginent pas chuter dès le premier match à élimination directe de la CAN 2008. "Nous sommes venus au Ghana pour gagner, assure Hassan Shehata. Notre responsabilité est plus grande que les autres équipes parce que nous sommes les tenants du titre. Et nous n'avons qu'un seul objectif: garder la coupe."
Une première décomplexée
Pour la première fois de son histoire, l'Angola va disputer un quart de finale de Coupe d'Afrique des Nations. Mondialiste en 2006, la formation de Luis Oliveira Gonçalves est sans nul doute l'équipe africaine qui monte et qui étonne. Sans bruit, les Angolais sont sortis sans une seule défaite du groupe D, le plus homogène de la compétition et qui a vu la chute des Lions de la Teranga sénégalais. Le tenant égyptien n'aura donc pas intérêt à négliger ces Palancas Negras redoutables. Et d'une assurance folle.
A deux ans de l'organisation de la CAN sur leur sol, les Angolais sont déjà sûrs de marquer l'histoire du football national en disputant ce premier quart de finale continental. Pourtant, les Palancas Negras voient déjà plus loin que l'Egypte. "Nous sommes confiants pour la suite, assure André Makanga. C'est la première fois que notre équipe va aussi loin en Coupe d'Afrique des Nations. On peut faire d'autres grands matches."
Même son de cloche du côté du sélectionneur angolais qui est loin d'être rassasié par le bon parcours des siens. "Nous voulons poursuivre notre route. Nous avons de nouveaux défis à relever et souhaitons aller le plus loin possible. Nous sommes prêts pour cette quatrième rencontre mais nous pensons également à la cinquième. Nous ne voulons pas nous arrêter là, nous voulons aller jusqu'en demi-finale." L'Egypte est prévenue. Manucho et ses partenaires ne feront aucun complexe.
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