Blessé à un tendon d'Achille, Jean-Jacques Gosso n’a pas encore joué avec l’AS Monaco depuis le début de la saison. Le milieu de terrain ivoirien pourrait bien retrouver le terrain samedi soir à Sochaux. Un retour qui pourrait lui rouvrir les portes de la sélection nationale de Côte d’Ivoire où ne figure pas son nom pour la réception du Burkina Faso.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
 
Jean-Jacques, vous venez de rejouer avec la réserve de l’AS Monaco (CFA 2). Comment ça s’est passé ?
 
Bien. Très bien même. Je suis heureux d’avoir retrouvé la compétition. Je continue ma rééducation. J’arrive au bout.
 
Votre retour dans le groupe pro, c’est pour quand alors ?
 
Sûrement samedi soir à Sochaux. J’espère bien être dans le groupe. En tout cas, moi je me sens apte à reprendre. Les derniers entraînements se sont bien passés. C’est bon signe, ça !
 
A 26 ans, lorsque vous faites un point sur votre carrière écoulée, qu’est-ce qui ressort ?
 
Ce qui ressort, c’est que je n’ai pas toujours décidé du club dans lequel j’allais évoluer. Tout ne s’est pas toujours déroulé comme je le souhaitais. J’ai donc commencé ma carrière un peu à l’ombre de tout. Au Maroc d’abord (Wydad Athletic Club de Casablanca),  puis en Israël (MS Ashdod).
 
Comment avez-vous vécu cette période ? Comme une désillusion ?
 
Non, pas vraiment. Je ne regrette rien, c’est comme ça. A l’époque, on m’a promis beaucoup de choses. Beaucoup de gens disaient que j’allais vite percer. J’ai eu pas mal d’opportunités, mais elles ne se sont pas toujours concrétisées. Mais j’ai toujours su garder confiance. Et puis il y a eu cette offre de l’AS Monaco…
 
Justement, lorsque vous êtes arrivé à Monaco en juillet 2008, l’entraîneur Ricardo avait dit de vous que vous étiez « un joueur puissant et prometteur. » Un beau compliment, non ?
 
Ah c’est sûr (rires) ! Entendre ce genre de choses, ça fait vraiment plaisir ! Ricardo, il a tout de suite su me faire confiance, il m’a donné du temps de jeu pour que je m’exprime. Il avait quelque chose de différent des autres entraîneurs. Peut-être son calme… C’est sûr que je lui dois beaucoup. C’est lui qui m’a permis de me faire une place, ici, à Monaco. Moi, j’ai toujours dit que je voulais me faire un nom en France.
 
 
“Absolument battre le Burkina Faso“
 
 
 
C’est déjà fait ?
 
Pas tout à fait. Il faudra encore quelques années pour ça. Je sais que je peux m’améliorer dans pas mal de secteurs. Mais pour ça, il faudra que les blessures m’épargnent (rires).
 
Depuis, un autre Ivoirien vous a rejoint à Monaco. C’est Igor Lolo. Vous êtes du genre copain-copain tous les deux ?
 
Complètement. On se soutient tout le temps. Quand l’un de nous deux ne va pas bien, l’autre est là pour l’aider. C’est mon meilleur pote ! On est des compatriotes, quoi ! Quand on ne se voit pas à l’entraînement, ben on s’appelle… On mange souvent ensemble. J’aime bien aller dîner chez lui, sa femme cuisine vraiment très bien… surtout les escargots (rires) !
 
Que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle saison ?
 
Tellement de choses… Une bonne santé d’abord. C’est important. Je sais qu’après cette blessure, je reviendrai plus fort ! J’ai encore tellement de choses à prouver. Avec Monaco, il faut qu’on vise une place européenne, on en a les moyens. Et puis l’été prochain, il y a aussi la Coupe du Monde, la première en Afrique. Ca va être exceptionnel, vraiment ! Pour l’instant, la Côte d’Ivoire est bien partie pour se qualifier. Mais il faut absolument battre le Burkina Faso (le 5 septembre, à Abidjan). On doit se qualifier, on n’a pas le choix. Je serais tellement déçu de ne pas participer à cette Coupe du Monde en Afrique du Sud…
 
Des propos recueillis par Raphaël Godet