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Athlétisme/ Grande-Bretagne: Mo Farah, Le Somalien qui fait le bonheur de l’Angleterre

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Athlétisme/ Grande-Bretagne: Mo Farah, Le Somalien qui fait le bonheur de l’Angleterre

28 February 2007 0
Athlétisme/ Grande-Bretagne: Mo Farah, Le Somalien qui fait le bonheur de l’Angleterre

L'athlétisme britannique ne jure que par un enfant de réfugiés somaliens, Mo Farah, "fier" de porter haut les couleurs d'un pays qui a fait de lui le grand espoir du demi-fond européen.
Le mois dernier, Farah est retourné dans l'école de Feltham, dans la grande banlieue ouest de Londres, où il est arrivé à 10 ans en 1993, chassé de Mogadiscio déchirée par les seigneurs de la guerre.
"Tout m'est revenu", raconte Farah. "Je ne parlais pas un mot d'anglais, je me conduisais mal pour qu'on fasse attention à moi. Le premier jour, il y a eu une bagarre, je me suis défendu. On ne m'a plus brutalisé".
C'est la seule ombre au tableau que Farah dresse de la Grande-Bretagne, qui lui a offert sa tolérance et des parrains attentifs. Il y a d'abord eu un professeur de sport, Alan Watkinson. "Courir ne m'intéressait pas trop. Encore moins mes parents qui voulaient une bonne éducation pour moi, que j'aille à l'université", raconte-t-il.
"Je préférais le football. Mais M. Watkinson a vu que j'étais bon pour courir. Il m'a amené dans un club et j'ai gagné une course". Suivront d'autres jusqu'à son titre sur 5000 m lors de l'Euro juniors de 2001.
                                     Le soutien de Radcliffe
Il faut parfois marquer à la culotte le gamin facétieux pour qu'il s'entraîne. "Alan a toujours été derrière moi. Il est celui qui me traînait pour courir, qui m'amenait aux courses, qui me trouvait un club".
Mohammed grandit en petit Anglais, se nourrit des vidéos de Steve Cram, Steve Ovett et Sebastian Coe, lit Mohammed Ali, le "héros de (son) père".
Il n'est le bon candidat ni pour les candidats à l'apitoiement sur le petit réfugié, ni pour les tenants du déterminisme de l'Africain de l'Est programmé pour le fond. "Je suis retourné en Somalie en 2003. J'ai réalisé que je ne pourrais plus y vivre, que si j'étais resté, je ne serais pas le coureur que je suis".
Sa gratitude va à l'Union Jack, à l'argent public qui a financé son éclosion, à M. Watkinson et aux autres, l'Australien Craig Mottram avec qui il s'est entraîné en 2005, ses entraîneurs Alan Storey et Mark Rowland, et surtout la madonne du marathon britannique, Paula Radcliffe."Elle m'a aidé à faire ma vie. Junior, elle m'a donné de l'argent pour que je m'entraîne. La plus belle chose qu'un athlète puisse faire, c'est d'aider un jeune à progresser. C'est énorme et c'est ce qu'elle a fait", raconte-t-il.
                              Champion d'Europe de cross
Aux Championnats d'Europe de Göteborg, en août dernier, Radcliffe, enceinte, est là. Un mois auparavant, Farah est devenu en 13 min 09 sec 40/100 le deuxième performeur britannique sur 5000 m derrière Dave Moorcroft.
"Je l'ai vue à l'échauffement. Elle m'a dit: « Donne tout, sois brave, crois en toi ». A quelques mètres de la ligne, Farah est devant. "Je sentais (Jesus) Espana dans mon dos, et il m'a passé", raconte-t-il. Pour 9 centièmes, Farah se contente de l'argent.
L'athlète britannique de 2006 a désormais les problèmes d'un Européen: il court derrière les Kényans et le monarque éthiopien, Kenesina Bekele, qui n'a que neuf mois de plus que lui.En 2006, il a logé et s'est entraîné avec des Kényans: "Ils dorment, mangent, s'entraînent, se reposent. C'est tout (...) Ils courent pour nourrir leur famille. En décembre, Bekele m'a dit que quand il se réveillait, il ne pensait qu'à courir".
Selon Cram, Farah tutoiera cette année les 13 minutes, loin des Africains. Mais il y croit: "Je ne veux pas être le N.1 britannique, je veux être en haut avec les meilleurs".Après avoir privé en décembre Sergiy Lebid de son titre de champion d'Europe de cross-country, Farah rêve d'entrer en finale des Mondiaux d'Osaka dans six mois.
Abdoul Taddei Kapo

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