L’équipe nationale senior locale quitte Abidjan ce samedi 6 novembre 2010 pour Niamey où elle prendra part à la quatrième édition du tournoi de l’UEMOA prévu du 7 au 14 novembre. Le sélectionneur entraîneur des Eléphants locaux, Kouadio Georges, exprime son optimisme pour la reconquête de ce trophée sous-régionale perdu l’année dernière à Cotonou. 
 
 
A quelques jours du tournoi de l’UEMOA à Niamey,  quel est l’état de santé de votre équipe ?
 
Mon équipe se porte bien. Nous avons eu une bonne préparation avec les joueurs qui ont répondu à notre appel. Nous avons fait quatre regroupements externes pour aboutir à la sélection de vingt joueurs qui iront défendre les couleurs ivoiriennes à Niamey. Je remercie d’emblée le Président de la  Fédération, SEM Jacques Anouma, qui a mis les moyens de préparation à notre disposition.
 
 
Il semble que votre  préparation n’a cependant pas été aisée compte tenu du fait que vous avez « perdu » des joueurs sur lesquels vous comptiez énormément….
 
Effectivement, cette préparation s’est faite non sans difficultés. Nous avons, une fois de plus, été victimes du départ de certains joueurs en Europe pour des essais. Nous fondions pourtant beaucoup d’espoir sur eux. Il s’agit des sociétaires de l’Asec Mimosas, Diomandé Ahmed Hervé, Ndoua Patrick et Koné Bakary. D’autres joueurs comme Gbokoua Mady, Amon Euloge, tous deux de l’AFAD, et Guy Hervé Landry du Stella  ont été quant à eux, victimes de blessures. Nous regrettons aussi l’absence du milieu de terrain de l’Africa, Koffi Christian, qui est malade. Il faut enfin noter  que des problèmes administratifs ont pénalisé des joueurs. En gros, la constitution de l’équipe nationale locale est toujours difficile à cette période.
 
Ces difficultés vous rendent-elles pessimiste pour le rendez-vous de Niamey ?
 
Non, pas du tout. Je le souligne parce que ce sont des faits notables qu’il ne faut pas balayer du revers de la médaille. Quand un entraîneur ne peut pas avoir dans son équipe des joueurs sur lesquels il compte, il a toujours un pincement au cœur. C’est dommage. Cela dit, je ne fuis pas mes responsabilités. Je ne mets d’ailleurs pas en doute la qualité des joueurs qui ont été retenus. Ils sont tous capables de défendre les couleurs ivoiriennes à Niamey. Ils sont en majorité  expérimentés parce qu’ils jouent en première division en Côte d’Ivoire. 
 
Comparativement à l’équipe de l’année dernière qui a perdu son trophée à Cotonou, pensez-vous que celle de cette année peut faire mieux ?
 
Sans faire une véritable comparaison, je pense franchement que nous avons une équipe compétitive cette année. Nous allons plus miser sur le collectif  et la volonté de ces joueurs-là. Vous savez, pour gagner une compétition, on n’a pas forcement besoin d’avoir une constellation de meilleurs joueurs. Nous allons à Niamey avec un commando.
 
Après deux  succès à Ouagadougou (en 2007) et Bamako (en 2008), vous avez  perdu votre trophée à Cotonou en 2009. Etes-vous  bien armés pour reprendre votre place à Niamey cette année ?
 
Nous allons à Niamey pour revenir avec le trophée. Nous n’avons pas un autre objectif. Il nous faut faire oublier l’épisode de Cotonou en étant les meilleurs à Niamey. L’équipe a l’obligation de convaincre afin de se faire respecter. Nous devons jouer dans la perspective du rendez-vous du CHAN qui aura lieu du 4 au 25 février 2011 au Soudan. Niamey est donc une bonne base de préparation. Il faut que vous reteniez que la coupe UEMOA nous tient énormément à cœur.
 
Il y a aussi le tournoi CECAFA de l’Afrique de l’Est qui aura lieu du 27 novembre au 12 décembre 2010 en Tanzanie et dont votre équipe est l’une des invitées surprises …
 
Effectivement, c’est la plus grande trouvaille pour notre préparation avant le CHAN. Je suis très ravi de participer à cette compétition qui est d’un très haut niveau. Je ne peux pas ne pas dire une fois de plus merci à notre Président de la Fédération. Tanzanie est un autre défi à relever. Et nous comptons le réussir.
 
Revenons au tournoi de  l’UEMOA. Un mot sur vos adversaires…
 
Nous les respectons tous. Le Sénégal a remporté l’édition de l’année dernière. Le Mali était notre adversaire en finale à Bamako en 2008. Nous avions remporté le trophée devant son public. Le Bénin est une équipe qui a à son sein des joueurs qui évoluent dans la sélection nationale A. En somme, ces trois équipes ont été déjà nos adversaires. Je qualifie donc notre groupe de « groupe de la vie » et non « groupe de la mort ». C’est une manière de dire que celui qui sortira de ce groupe sera en vie jusqu’au bout. Et nous comptons être les meilleurs.
 
Source: Fif.ci