Le portier de l’ASEC Mimosas ne saurait à lui seul endosser la cuisante défaite de la Côte d’Ivoire mercredi à Poznań devant la Pologne (3-1), mais il est pour beaucoup dans la débâcle de la troupe dirigée par François Zahoui. L’entêtement de la Fédération ivoirienne à imposer coûte que coûte l’ancien bastiais a été chèrement payé par les Eléphants.
Décidément, Daniel Yeboah n’est pas l’ange gardien qu’il faut à la Côte d’Ivoire. Si la Fédération ivoirienne de football a fait le forcing pour imposer le sociétaire de l’ASEC Mimosas dans le but des Eléphants, elle s’est rendu compte en Poznań que Yeboah n’était pas mieux que Copa Barry. Loin de là. Redevenu impérial à Lokeren, l’ancien Académicien se situe incontestablement à des années lumière de Daniel Yeboah.
Si la faible opposition rencontrée par les Eléphants contre le Burundi et le Rwanda en éliminatoires de la CAN 2012 avait sauvé les apparences, l’ex-portier du SC Bastia a démontré face à la Pologne qu’il n’est pas le super gardien que les responsables de la FIF ont tentés de nous « vendre ». Et qu’on veut coûte que coûte présenter comme « le gardien de la situation ».
déjà catstrophique à Niamey
Les spécialistes attendaient en fait une rencontre de haut niveau pour établir un jugement objectif sur les capacités du gardien des champions de Côte d’Ivoire à tenir la barre des Eléphants. Mercredi à Poznan, le dernier rempart de l’ASEC Mimosas a montré un niveau de jeu inquiétant et terrifiant. Sa responsabilité est quasiment engagée dans tous les trois buts concédés par la Côte d’Ivoire.
Cela ne surprend cependant pas aussi que ça après ce que l’homme a montré au Tournoi de l’UEMOA. Au Niger, Daniel Yeboah avait été l’un des maillons faibles de la sélection nationale. Ses prestations en demi-teinte avaient précipité l’élimination des Ivoiriens. Il ne faut pas se voiler la face : Daniel Yeboah n’a pas le niveau international. Il n’a pas aussi l’envergure et l’expérience internationale d’un Copa Barry.                                                                                Par Abdoul KAPO