A bientôt 20 ans, l’ex-gardien du Denguélé d’Odienné s’est fait un bonheur de rejoindre la sélection A pour le match face au Burkina Faso. Convoité par Valencienne en tout début de saison, Koné Ibrahim a décidé de prolonger avec Boulogne-sur-Mer avec qui il garde des ambitions modestes. Pour l’instant.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Koné Ibrahim, capitaine des Eléphanteaux juniors vous avez manqué la CAN au Rwanda, comment l’avez-vous vécu ?
 
Quand on m’a défendu de rejoindre la sélection, j’étais perturbé. Parce que comme vous le savez je voulais absolument y participer parce que j’étais présent lors des éliminatoires et aussi parce que c’était ma dernière CAN dans cette catégorie. J’étais le capitaine et j’ai été obligé d’abandonner mes coéquipiers en cours de chemin. La douleur était grande, mais maintenant c’est passé et je regarde à présent vers l’avenir.
 
Blessé pendant un long moment avec votre club, vous avez la confiance de Vahid Halilhodzic qui vous a appelé pour la rencontre face au Burkina Faso. C’est un signe pour vous à quelques mois de la CAN 2010 ?
 
Vous savez pour un jeune joueur comme moi ça fait vraiment plaisir d’être appelé en sélection. Le fait de côtoyer des joueurs tels que Drogba, Zokora, Yaya, Copa…, et d’appartenir à la même équipe, ça donne un sentiment de fierté. C’est bien d’apprendre auprès d’eux pour progresser. Maintenant si c’est un signe que je serai à la CAN 2010, je ne le sais pas encore malgré que j’ai une grande envie de participer à cette compétition. Surtout que j’ai raté ma dernière en catégorie junior.
 
Etre un jour le numéro 1 des Eléphants c’est votre souhait. Vous vous donnez combien de temps pour atteindre cet objectif ?
 
Je ne me mets pas de pression de temps. Je crois qu’il suffit de travailler et tout viendra tout seul. Je suis aujourd’hui le troisième gardien, les choses peuvent aller très vite. Nous sommes dans le football et vous le savez mieux que moi. Il y a quelques temps je ne pensais pas être là avec les Eléphants. Aujourd’hui j’y suis mais je sais qu’il me reste beaucoup de chemin à parcourir pour être numéro 1 des Eléphants. J’ai confiance en moi et en mes qualités mais je reste patient en attendant mon heure.
 
Alors que vous étiez annoncé à Valencienne, vous décidez de prolonger d’un an avec Boulogne-sur-Mer. Pourquoi ce choix ?
 
C’est vrai que je devais partir à Valencienne qui m’avait fait une proposition intéressante. Mais au dernier moment j’ai reçu la visite de mes dirigeants qui m’ont tenu un discours franc. Ils m’ont dit qu’ils attendaient beaucoup de moi surtout que je n’avais pas fait une saison pleine (Ndlr : Koné Ibrahim a été victime d’une fracture au poignet ensuite d’une tendinite au genou). C’est vrai que malgré ma blessure Valencienne proposait 655 millions Frs CFA (1 million d’euro), mais Boulogne-sur-Mer ma proposé une prolongation. Je crois que c’est une marque de confiance qui ma poussé à prolonger tout en sachant que j’ai l’avenir devant moi.
 
Pensez-vous avoir porté chance à Boulogne-sur-Mer qui après votre arrivée en 2008 monte pour la première fois en Ligue 1 ?
 
(Rire). Oui. C’est sûr qu’on pourrait le voir ainsi pourquoi pas. Mais bon c’est le fruit du travail collectif d’un groupe soudé. Il n’y a pas de grosses stars au sein de cette équipe, c’est juste la grosse solidarité qui à fait notre force pour la montée en Ligue 1. Personne n’avait parié sur nous, mais comme je vous l’ai dit, c’est le football et tout est allé très vite.
 
Pour un promu vous êtes bien installés en Ligue avec un parcours loin d’être ridicule. Cela vous donne des idées d’objectifs plus grands ?
 
C’est vrai que nous commençons bien le championnat mais le grand objectif pour nous c’est le maintien. Au départ l’objectif était de prendre 5 points pour les 6 premiers matchs. En 5 matchs nous en avons 8. Mais il ne faut pas prendre la grosse tête et voir déjà grand pour une première en Ligue 1. Nous ne visons que le maintien et pas autre chose. Cela dit on ne refusera rien qui serait au dessus de notre objectif. Mais le reste viendra comme du bonus.
 
Propos recueillis par Patrick GUITEY