Les Indomptables d’Issia se sont ouvert le chemin de leur deuxième finale consécutif en Coupe Nationale. Samedi au Stade Félix Houphouët Boigny, les Rouge et Noir, après un score nul vierge (0-0) au terme du temps réglementaire,  ont surpassé à la suite d’une longue séance  de tirs au but (9 tirs à 8) une équipe déterminée du Denguélé stoppée dans son rêve de brandir le trophée nationale.
En finale le Wazi défendra son titre soit face à l’ASEC Mimosas soit face aux Antilopes du Réveil Club de Daloa qui s’affrontent, dimanche après-midi.
Penalty manqué à la 6e minute par Kouakou N’Guessan Albert, défenseur du Wazi complètement à côté de la plaque, domination territoriale du Denguélé, les ingrédients étaient pourtant présents dans la soupe qu’avait concocté Saraka Norbert, manager Odiénnéka, pour dompter les natifs du rocher d’Issia.
Une entame de jeu qui ne laissait aucunement transpirer la revanche que ruminait les Indomptables battus (2-0) en demi-finale de la coupe Houphouët Boigny le 14 janvier dernier, sur la même pelouse de la bonbonnière de la cité du Plateau. Une mission de vengeance que Boudo Mory, le stratège d’Issia, rappelle énergiquement à ses poulains.
Mais des actions d’éclats, il y en avait très peu à se mettre sous la dent dans une opposition où tout l’effort était mobilisé dans l’antre jeu densifié par chacune des deux équipes. Une configuration qui laissait peu d’occasions aux attaquants de se mettre en exergue.  Le danger vient donc du milieu de terrain où Digba Paul (17e), pour Issia, et Guéhi Kouko (41e), pour Odiénné,  tentent d’ajuster de loin la cage adverse.
Le terrain était donc déblayé pour une rencontre nulle au score qui devait conduire à la fatidique séance de tirs au but. Cet exercice de nerfs  a rappelé à l’assemblée un certain Côte d’Ivoire-Ghana en finale de la CAN 92. 12 tirs de part et d’autre. Et si les poulains de Boudo Mory, le coach des Indomptables, sont sortis victorieux avec 9 tirs contre 8, ils le doivent en partie au jeune Cissé Abdoul Karim, excellent gardien qui a fait échec à 4 tireurs du Denguélé. Après s’être distingué à cette même séance face au Sabé de Bouna, le jeune Abdoul Karim s’érige en véritable spécialiste des tirs au but, suivant ainsi les traces d’Alain Gouaméné, Ali Doumbia, Losséni Konaté et autre Jean Jacques Tizié, illustres portiers internationaux ivoiriens.
Le Wazi, se donne rendez-vous le 6 août prochain pour défendre son titre toujours juché sur le sommet du rocher d’Issia. Quant au Denguélé, dont le rêve africain a été brisé aux portes des demi-finales de la Coupe Nationale, il ne lui reste plus que le portail championnat pour déboucher sur le continent.
Patrick GUITEY