L’on l’attendait à la pointe de l’attaque des Blues de Chelsea aux côtés de Nicolas Anelka. Mais Luis Felipe Scolari a décidé de revoir ses plans en gardant Didier sur le banc. Entré en cours de jeu, c’est le capitaine des Eléphants qui permet à Chelsea de se hisser en 8e de finale de l’Uefa Ligue des Champions face à une accrocheuse formation de Cluj.
65e minute, Salomon Kalou auteur du premier but des Blues cède sa place à Didier Drogba alors que les Blues sont rejoints au score par Cluj sur un super but de la tête de Youssouf Koné, international burkinabé d’origine ivoirienne. Ce score de parité (1-1) ne fait pas les affaires de la formation de londonienne obligée de vaincre pour se qualifier.
Les espoirs se tournent vers celui qui revient pour juste sa deuxième sortie en Uefa Ligue des Champions qu’il a débuté face à cette même formation roumaine. 5 minutes après son entrée en jeu, l’attaquant ivoirien  retrouve le chemin des filets. Servi dans sa course par Joe Cole, Drogba contrôle de l’extérieur du pied droit le cuir avant d’inscrire le but de la victoire. La réalisation est pleine de maîtrise, sa célébration également.
Ce but, plus que la qualification des Blues en 8e, sonne la résurrection du capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire dont le retour était attendu par Scolari.  «Le retour de Drogba est important pour moi car c'est l'un des meilleurs joueurs du monde, et j'ai plus d'options. C'est important pour moi, déclarait Scolari après la rencontre face à Cluj».
Des éloges à Drogba qui ne font pas oublier à Luis Felipe Scolari que l’homme en forme du moment c’est bien Anelka. Car si Drogba fait un bon come-back dans la compétition, «n'oublions pas que notre buteur c'est Anelka. Il est aussi important que Drogba. Car si nous sommes là où nous sommes c’est grâce à Anelka», a affirmé Scolari. Si hier Drogba était incontournable, aujourd’hui il est dans le rôle du joker qui devra essayer de déboulonner l’assise d’Anelka dans un jardin de Stamford Bridge dont l’attaquant ivoirien a entamé la reconquête avec un premier but qui devrait en appeler d’autres.
Par Patrick GUITEY