Un collectif d’Amazones a pris officiellement position jeudi au cours d’une conférence de presse animée, pour dénoncer la violence qu’elles ont subit au stade Champroux mercredi dernier et demandé le départ du Président Kuyo de la tête de l’Africa.
Mme Bernadette Logbo, Zouané Geneviève, Téty Yohou et autres supportrices de l’Africa Sports d’Abidjan baptisées Amazones ont d’entrée fait savoir qu’elles ont été violentées et battues par des hommes de main du président du Comité Communal des Supporters Aiglons de Yopougon, Emile Nemegnan et qu'elles ont porté plainte le même jour.
"Nous avons été victimes d’acte d’agression, parce que nous avons osez dire la vérité sur ce qui ne va pas à l’Africa. Ces actes tuent la démocratie dans notre club. Tout le monde n’est pas obligé d’être d’accord avec la mauvaise gestion du Président des Aiglons", a d’entrée condamné Mme Logbo, avant de réclamer, par la même occasion le départ du Président Narcisse Kuyo Téa.
« L’arrivée de Kuyo à la tête de l’Africa avait suscité des espoirs en nous. Mais après trois ans de mandat, nous nous rendons compte qu’il n’a rien apporté à notre club. Nous parlons de sa mauvaise gestion et non d’autres choses », a dénoncé sans gants le groupe d’Amazones.
A la question de savoir pourquoi elles ne règlent pas leurs problèmes au sein du club, Me Logbo et son groupe expliquent : « Nous avons plusieurs fois sollicité des rencontres avec Kuyo, mais il a toujours refusé de nous recevoir et de nous écouter. Or, nous avons contribué à son arrivée à la l’Africa. Maintenant, il nous rejette ».
Parlant de la division qui règne dans la famille des Vert et Rouge, la représentante des Amazones tabassées réplique : « Il n’y pas de deux groupes d’Amazones. Il y a un seul groupe officiel que nous représentons. Nous sommes celles qui ne voilent pas ce qui doit être dénoncé. Quant ça ne va pas, il faut qu’on se lève pour le signifier haut ».
Pour justifier son combat, le collectif a fait savoir qu’il lutte contre l’injustice. « Sans défense, nous irons jusqu’au bout de notre combat, qui n’est pas la guerre, mais plutôt un combat idéologique. Nous sommes en démocratie, nous sommes donc libres de nos opinions. Nous refusons d’être des béni-oui-oui », ajoute les Amazones.
Pour finir les conférencières ont affirmé leur neutralité. « Nous ne soutenons et ne proposons personne pour remplacer Kuyo. Après son départ, il y aura des personnes qui viendront avec des idées nouvelles pour la construction de l’Africa. C’est parmi ces candidats que nous désignerons le nouveau président. Sinon nous ne roulons pas pour Antoine Bahi (président du Comité National des Supporters) comme tentent de le faire croire certaines personnes ».
Rappelons que des clans rivaux (pro Bahi et pro Kuyo) nés de la crise des Aiglons, se sont affrontés mercredi au Stade Champroux, à l’issue du match Africa-Séwé (1-0).
Alexis KOUAHIO