Entre ambitieux et figurants
Entre ambitieux et figurants
La Ligue 1 2017-2018 s’ouvre ce samedi 14 octobre 2017. 14 clubs sur la ligne de départ pour un objectif commun : Finir champion. Quoique les ambitions restent fonctions des attributs des uns et des autres. En attendant que la réalité du terrain n’injurie les prédictions, trois catégories se détachent toutefois, avant le lâché de ballons.
Les prétendants au titre
Pas un jeu sans favoris. En Côte d’Ivoire, ce terme colle à la peau de deux grands : l’ASEC et l’Africa. Et ce n’est pas pour faire du réchauffé. Puisque Mimosas (25 titres) et Aiglons (18 titres) s’accaparent 71,66%. Le titre de prétendant leur colle au train, quelque soit leur état de santé. Dans ce duel demi-séculaire, c’est pourtant l’ASEC qui en impose. Au-delà de sa suprématie traditionnelle, l’effectif de Sol Béni et la maitrise tactique lu lors de la Super Coupe face à…l’Africa, confère à l’ASEC le statut de super-prétendant à son propre trône, retrouvé la saison dernière. Quant à l’Africa qui avance masqué, il espère retrouver le goût perdu d’une victoire depuis le sacre de 2011. Un retrait qui avait fait le lit de l’intérieur du pays porté par le Séwé Sports de San Pedro et l’AS Tanda. Malgré des lendemains de sacre amers, ces deux écuries demeurent de sérieuses répliques aux cadors d’Abidjan. Et ce, même si le Séwé et Tanda semblent désorganisés depuis une saignée qui part grandissante avec des ambitions paradoxalement proportionnelles.
Les outsiders
Légendaires pensionnaires de Ligue 1, ils ont gouté aux délices du titre, ou sont passés tout proche. C’est le cas du Sporting Club de Gagnoa (vainqueur en 1976), du Stade d’Abidjan (vainqueur en 1962, 1964, 1965, 1966, et en 1969) et de la SOA, vice-champion en 1995 et 1997. Un glorieux passé qui soutien chacune de leur sortie. De quoi attiser leur besoin de grandeur. Même si, les ambitions semblent souvent trop grandes pour des épaules peu stable dans une Ligue 1 qui révèle chaque saison de nouveaux outsiders. Tels que l’AFAD vice-champion en 2011 et en 2012 et le WAC dauphin de l’ASEC en 2017, dès sa première expérience au cœur de l’élite du football local.
Les figurants
Se maintenir. Réaliser un bon parcours. Le discours intérieur de l’ASI d’Abengourou, de Moossou FC et du FC San Pedro. Des sans-grades qui ont pourtant l’ambition secrète de mettre le bâton dans les roues des favoris pour gagner de la confiance et de la hauteur dans le classement final. Un second axe des ambitions qui donne des idées à Bouaké FC et à l’USC Bassam de retour en Ligue 1. Surtout que la saison écoulée, le FC San Pedro et le WAC ont démontré que les promus pouvaient prétendre à mieux que faire l’ascenseur. La subvention grandissante à ce niveau devrait aiguiser la motivation des uns et des autres, à quelques encablures de l’entame d’une saison qui réserve son lot d’émotion au public appelé à fréquenter son foot, celui d’ici.
Patrick GUITEY
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