Le défenseur d’Arsenal, le milieu de terrain de Séville et l’attaquant de Chelsea ont été les grands hommes côté ivoirien. Ils ont formé la bande de malfaiteurs qui a causé le malheur des Etalons.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Pour gagner un match, une équipe doit se reposer sur une colonne vertébrale. Dans des mots plus simples, on dira sur un élément clé dans chaque secteur de jeu. Cette vérité s’est encore justifiée samedi dernier lors du match des Eléphants contre les Eléphants. L’équipe de Vahid Halilhodzic s’est rapidement découvert sa colonne vertébrale. Trois hommes en pleine forme qui ont porté l’équipe à bout de bras. Et tirer l’ensemble du groupe vers le succès. Ces trois hommes providentiels ont pour nom : Kolo Touré, Romaric N’Dri et Salomon Kalou. 
 
Un Kolo impérial
 
En ce qui concerne le défenseur des Gunners, il a sûrement réalisé contre le Burkina Faso, son match le plus abouti depuis deux ans. Si Kolo n’avait pas été dans une grande forme samedi, c’est sûr que le résultat aurait été tout autre. C’est lui qui a notamment sauvé la face à une défense ivoirienne constamment aux abois face à la vivacité des attaquants burkinabè. Surtout, il a beaucoup couvert Abdoulaye Méïté qui a, lui, passé une très sale soirée. Kolo ne s’est pas contenté de défendre. Il est très souvent monté sur les coups de pied arrêtés offensifs. Dans ces moments, il s’est employé à gêner au maximum les relances adverses.
 
Romaric, le nouveau métronome
 
Depuis son retour en sélection, Romaric N’Dri évolue à un très haut niveau d’excellence. Le sociétaire du FC Séville multiplie les bonnes prestations comme s’il avait quelque chose à se faire pardonner. Contre le Malawi et la Guinée, l’ex-Académicien avait été énorme. Il a encore récidivé samedi sur la pelouse du stade du 4 août. Puisque Yaya Touré, qui jouait sur un pied, n’était pas au mieux de sa forme, c’est Romaric qui a endossé le costume du métronome des Eléphants. Le gaucher magique a réalisé un match plein en étant précieux au ratissage et à la relance des offensives. Comme si cela ne suffisait pas, il a été à l’origine de deux des trois buts ivoiriens. Ce qui est énorme et assez  exceptionnel.
 
Kalunho, le poison
 
Exceptionnel. C’est le qualificatif qu’on peut  également utiliser pour qualifier la prestation du troisième larron des Eléphants : Salomon Kalou. Alors qu’il était incertain après une grosse semaine de maladie, le joueur de Chelsea a finalement pu tenir sa place. Et de façon éclatante. Sur l’aile gauche, Kalunho a été insaisissable. Ses dribbles ont beaucoup contrarié l’arrière garde burkinabè qui n’a jamais pu trouver la panacée face au poison Kalou. S’il n’a pas toujours assuré conséquemment le repli défensif, le Blue a cependant parfaitement joué son rôle de perforateur. C’est d’ailleurs sur un de ses raids que Tall a marqué le deuxième but ivoirien contre son camp. Ce but a fait du bien aux Eléphants qui ployaient alors sous les offensives burkinabè. On comprend maintenant pourquoi Vahid Halilhodzic priait pour que Kalunho recouvre la santé.
 
A ces trois joueurs, on pourrait aussi ajouter Didier Drogba. Auteur du but du break, le capitaine des Eléphants a certes été moins en vue, mais il a été d’un très grand apport. Drogba a joué intelligemment sans toucher à beaucoup de ballons. Mais, il a fait ce qu’on attendait de lui. Il a pesé sur la défense et allé de son petit but. Que demander de plus ?
 
Par Abdoul KAPO
Envoyé spécial à Ouagadougou