La Côte d’Ivoire n’a pas manqué ses premiers pas au Rwanda. Le succès face au Kenya, il a fallu aller le chercher avec de l’énergie et de la stratégie. Edi Guy Landry avec son expérience avérée en avait une panoplie pour déjouer le maître à jouer d’une formation kényane venue créer la surprise à la Kigali Arena.

La raison des débuts difficiles de la Côte d’Ivoire pour son entrée en lice dans la compétition portaient un visage : Celui de Tylor Ongwea, l’homme à tout faire des Harambee Stars. Fallait-il l’enrhumer pour mettre la machine des Eléphants en mode conquête. Et le vice-capitaine des Eléphants, joueur expérimenté était arrivé avec une panoplie de stratégies dont un accrochage très visible avec son adversaire direct, pour montrer la voie aux siens.

 « Le fait de m'être accroché avec Tylor Ogwae ne m'a pas fait sortir de mon match. Au contraire, je voulais juste montrer aux coéquipiers dont la plupart ne connait pas l'Afrobasket, qu'ici c'est beaucoup d'énergie. Il y a certes le talent, mais il faut mettre beaucoup d'énergie. Non je ne suis pas sorti de mon match. Nous avons une équipe au sein de laquelle tout le monde peut scorer, et moi mon job ce soir, c'était de stopper leur meilleur joueur. Il fallait accentuer la tension pour dire aux coéquipiers que c'est cela l'Afrobasket, il faut tout donner parce qu'aucun match ne sera facile », a-t-il déclaré.

Avec 11 points, 6 rebonds et 2 assists, Edi Guy, quatrième meilleur marqueur de la Côte d’Ivoire a réussi son pari de sortir son adversaire de son match pour s’y installer lui avec des stats correctes. Les plus remarquables ce soir resteront celles de Matthew Costello. Pour sa première en compétition officielle avec ma Côte d’Ivoire, Matt fut brillant. Une évidence pour son coéquipier. « Matt, c'est un joueur qui a une compréhension de jeu très élevée. Ce n'est pas nous qui l'avons intégré, c'est lui qui a su s'adapter et trouver la bonne place. Et on le voit, il fait un très bon job, c'est quelqu'un de super cool, qui écoute. L'intégration pour lui a été très facile. Et on l'a vu dans le jeu ». Avec 20 points, 8 rebonds, et 3 assists, Costello au sein d’une formation de guerriers peut permettre de regarder avec sérénité, mais loin de l’euphorie. Car le Mali qui se profile à l’horizon sera tout sauf une proie facile.

“Le Mali, ça sera peut-être encore plus dur“

« Tout le monde pensait que le Mali se ferait écraser par le Nigeria. Et c'est la même chose pour le Kenya avec nous. Mais il faut dire que nous sommes à l'Afrobasket et que toutes les sélections sont compétitives. Le Mali a très bien joué contre le Nigeria et ils feront pareil avec nous. C’est à nous de trouver la bonne formule que donnera le coach et la suivre. Face au Mali, ça sera peut-être encore plus dur que le match du Kenya. Mais on va se reposer d'abord et ensuite préparer ce duel », a conclu Edi Guy Landry.

Patrick GUITEY à Kigali