Jamais les recruteurs ne sont rentrés bredouilles de la CAN. Et ce n’est pas celle organisée par le Ghana qui dérogera à la règle. Surtout que celle-ci, à l’avis de tous, regroupait la crème du football africain. Parmi les oiseaux rares convoités, Junior Agogo, l’attaquant des Blacks Stars du Ghana a la côte tant en Angleterre qu’en France.
Un physique de bison, une combativité de conquistador et un sens inné du but. Ces qualités enfouies dans les 1m78 reposant sur les 73 kilos de Junior Agogo ont vites fait d’éclorent à la CAN 2008 devant son public qui ne jurait plus que par lui. Go Agogo ! Ces jeux de mots propres à la presse locale ghanéenne n’en finissaient plus. Surtout après le but inscrit par ce renard du carré de vérité, en quart de finale face aux Supers Eagles du Nigeria. Un but qui a ouvert les vannes du plaisir au peuple ghanéen et la voie des demi-finales aux Blacks Stars.
Et si le chemin de la finale fut obstrué par les Lions Indomptables du Cameroun, la route de la gloire d’Agogo n’en ait pas de même. Et ce n’est pas Nottingham Forest qui devrait s’en réjouir. Le club de League One anglaise (2e division) pourrait voir sa petite perle africaine s’envoler pour d’autres challenges sous le feu des rampes.
Selon le quotidien anglais The Sun, Agogo serait sur les tablettes de Portsmouth. Le pensionnaire de la Première Ligue anglaise, selon le tabloïd d’outre-manche, serait disposé à déposer une somme d’1 milliard  965 millions de FCFA (3 millions d’euros) pour s’attacher les services du bison d’Accra, ville natale de Junior Agogo.
Le Stade Malherbe de Caen se serait entiché également de l’attaquant international ghanéen. Si le club de Ligue 1 en France avait le premier déclaré sa flamme à Agogo en pleine CAN, il serait difficile  pour Jean-François Fortin, le Président des Rouge et Bleu, d’enrôler Agogo qui lui aimerait comme Essien, goûter aux joies de la Première Ligue. A 28 ans, le printemps d’Agogo semble avoir sonné.
Patrick GUITEY