Et Mourinho s'en est allé! Au lendemain d'un résultat décevant contre Rosenborg en Ligue des Champions (1-1) et avant un duel qu'il aime par dessus tout contre Manchester (dimanche), José Mourinho a annoncé qu'il quittait les Blues par consentement mutuel. Arrivé en 2004, il a mené le club londonien au sommet de l'Angleterre, mais pas au sommet de l'Europe. Ses relations avec Roman Abramovich, son président, étaient très tendues et sont peut-être à l'origine de son départ. Avram Grant et Steve Clarke lui succèdent aux commandes de l'équipe.
C'est l'état d'alerte à Chelsea. Après un peu plus de trois ans d'exercice, José Mourinho n'est plus l'entraîneur des Blues. Une nouvelle attendue en fin de saison dernière alors que les relations entre l'entraîneur portugais et son président Roman Abramovich semblaient avoir atteint un point de non retour, mais qui fait l'effet d'une bombe aujourd'hui. Le club, par le biais d'un très bref communiqué a confirmé l'information de ce départ, précisant tout juste qu'il s'agit d'un départ «par consentement mutuel». De son côté, José Mourinho aurait prévenu sa garde rapprochée: Terry, Lampard, Drogba avant tout le monde par le biais d'un texto.
Une décision qui fait l'effet d'une bombe car Mourinho, excessif à souhait avec le monde extérieur et protecteur au possible avec ses éléments les plus brillants, semblait reparti pour un tour. Et avec l'effectif que son richissime président a mis sa disposition ces dernières années, forcément, cela ouvre de belles perspectives. Il faut croire que sa position était devenue intenable. On se souvient avec un oeil forcément nouveau de l'attitude de Roman Abramovich souriant à l'ouverture du score de Rosenborg, mardi, avant de perdre ce sourire lors de l'égalisation. Un symbole peut-être anecdotique. Peut-être pas...
Deux demi-finales contre les Reds
Une lutte de pouvoir qui a donc trouvé son épilogue en plein mois de septembre et alors que les échéances importantes sont très rapprochées. Pourquoi maintenant ? La question se pose à seulement quelques jours d'un duel contre Manchester United qui a toujours été très pimenté et qui plaît par dessus tout au désormais ex-entraîneur des Blues. Certes, Chelsea ne caracole pas en tête d'un championnat remporté deux fois par Mourinho en trois saisons, mais à ce stade du championnat, cela n'a aucune incidence. Le match nul concédé à domicile contre Rosenborg en ouverture de la Ligue des Champions n'a rien non plus de rédhibitoire. Sportivement, il n'y a pas le feu, loin de là.
Voilà en tous cas Chelsea délesté d'un entraîneur doté d'une très forte personnalité et aux résultats exceptionnels. Avec 2 titres de champion, 2 Carling Cup et 1 Coupe d'Angleterre acquis sur la seule scène anglaise en trois saisons, Mourinho avait rempli le premier objectif assigné par Abramovich à son arrivée : mettre un terme à la suprématie de Manchester United et Arsenal. Sur la scène européenne en revanche, il aura toujours manqué un petit brin de réussite. Deux demi-finales (2005 et 2007) perdues contre Liverpool et une défaite en huitième contre Barcelone auront marqué un club qui voulait arriver au sommet de l'Europe le plus vite possible.
Mourinho y sera parvenu avec Porto, pas avec Chelsea. Il peut tout de même se retourner avec une certaine fierté sur son passage londonien. Sur ce point, on peut lui faire confiance. Reste à savoir si le tandem Avram Grant-Steve Clarke saura faire mieux aux manettes de l'équipe. Choisi ce jeudi matin pour reprendre la baguette du technincien portugais, le premier est un grand ami du président Abramovich qui occupait jusqu'alors les fonctions de manager général. Une solution dénichée en interne qui confirme que tout n'allait pas si mal au royaume de Chelsea.
Source: Sports.fr