L’élimination des Lions de l’Atlas au premier tour de la CAN 2008 n’aura aucune incidence. En tout cas pas à la tête du staff technique de la sélection Chérifienne. Car si au niveau des joueurs  Talal El Karkouri  a pris sa retraite internationale à la suite de la sortie précoce de la sélection du Maroc,   Henri Michel lui devrait en garder les commandes jusqu’à la prochaine Coupe du Monde.
Pas de démission ni de limogeage.  Selon plusieurs sources concordantes, Henri Michel resterait le sélectionneur de l'équipe nationale du Maroc. Après l'élimination des Lions de l'Atlas dès le premier tour de la Coupe d'Afrique des Nations, des rumeurs de démissions entouraient l'avenir du technicien français. Henri Michel qui avait conduit les Eléphants de Côte d’Ivoire à la finale de l’édition 2006 de la CAN devrait conserver son fauteuil jusqu’en 2010, date de la fin de son contrat.
Contrairement à son homonyme Kasperczak qui a quitté les autres Lions, ceux de la Teranga avant la fin des derniers matches de poule, Henri Michel  pourrait se retrouver en Angola et en Afrique du Sud avec la même équipe.  
Cette décision si elle confirmée par la Fédération Royale Marocaine de Football ne serait pas du goût de la presse du royaume chérifien. Au lendemain de la désillusion des Lions de l’Atlas et comme lors de l’élimination des Eléphants au premier tour du mondial 2006 la presse locale n’a pas été tendre avec le technicien français. « Henri Michel a fait des erreurs tactiques terribles », a souligné Al Mountakhab. Une troisième place du groupe A derrière le Ghana et la Guinée qui vient « mettre à nu tout ce qui était caché » par des somptueux résultats en rencontres amicales. Surtout celle livrée face à la France le 17 novembre 2007 au Stade de France, mentionne Bayane Al Yaoum, un autre quotidien marocain.
Sahra Maghribia a quant à lui  fait écho du mécontentement du peuple marocain avant de demander des comptes à Henri Michel. Parti de la tête des Eléphants de Côte d’Ivoire à cause des critiques faites à son égard par la presse ivoirienne sur ses choix tactiques et de ses hommes, on se demande bien si «le maestro du fiasco», comme l’on le surnomme à présent au Maroc, pourra tenir dans un fauteuil devenu brûlant comme à l’heure de son limogeage en 2000.
Patrick GUITEY au Ghana