A moins de quatre jours de leurs débuts en Ligue des champions face aux Guinéens de l’AS Kaloum, les vice- champions de Côte d’Ivoire, tenus en échec dimanche dernier en Ligue 1, affichent de grosses inquiétudes sur leur état de forme et demeurent encore une énorme énigme. Quel visage présentera l’Asec Mimosas cette saison en Ligue des champions ? Un mois après l’entame du championnat national, les Jaune et Noir n’ont pas encore chassé les doutes qui planent sur leur compétitivité après un dernier exercice qui les a vu perdre leur trône de champion de Côte d’Ivoire. On avait pensé que le plus grand club ivoirien allait se rebiffer cette saison pour reconquérir son bien et faire bonne figure en Ligue des champions. Mais, cela n’est pas le cas.
Après trois premiers matches victorieux en championnat, l’équipe de Patrick Liewig a été rattrapée le week- end dernier par ses tares et ses limites en championnat. Elle n’a pu venir à bout d’une formation du Réveil Club de Daloa qui était relégable avant l’entame de la 4è journée. Au cours de cette rencontre soldée par un nul blanc, l’on a pu découvrir les insuffisances des vice- champions de Côte d’Ivoire.  L’état de grâce qui les avait permis de remporter leurs trois premiers matches initiaux, s’est brusquement brisé. Montrant aux dirigeants mimos, la médiocrité et les nombreuses lacunes du jeu de leur équipe. Les maux de l’Asec Mimosas sont nombreux et ont pour noms : pauvreté de l’effectif, manque de leader, inefficacité chronique des attaquants, inexpérience des joueurs. Cela fait beaucoup à l’heure d’affronter le club guinéen de l’AS Kaloum en seizième de finale aller de la Ligue des champions.
Même si le représentant guinéen est loin d’être un foudre de guerre, la méforme affichée par l’Asec Mimosas pourrait permettre à l’AS Kaloum de passer au tour suivant et de mettre ainsi précocement fin aux rêves africains des champions d’Afrique 98. D’ailleurs, on voit très mal cette cuvée 2008 de l’Asec Mimosas titiller en Ligue des champions les grands clubs africains que sont Al Ahly, l’Etoile du sahel ou même l’Espérance de Tunis. Au vu de ses dernières prestations, ce serait déjà un miracle si elle accédait à la phase de poules de la plus prestigieuse compétition africaine des clubs. En fait, l’Asec Mimosas paye aujourd’hui la politique managériale limite de ses dirigeants.
t l’incapacité ou le refus de ceux- ci a effectuer une bonne opération de recrutement. Chaque saison, le club perd des joueurs importants sans que ceux- ci ne puissent être valablement remplacés. Les dirigeants rechignent à mettre la main à la poche, se contentant de joueurs de seconde zone. Le centre de formation qui devait produire des petites, comme au temps de Jean- Marc Guillou, offre des résultas décevants. Patrick Liewig, l’entraîneur français, présent au club depuis maintenant cinq ans et dont les méthodes sont beaucoup décriées par les exigeants Actionnaires, n’a pas trop le choix. Il est obligé de composer avec un groupe sans génie et sans un leader capable de tirer l’équipe vers le haut. Si en championnat, l’Asec possède les moyens de terminer au moins à la deuxième place, pas si sûr cependant qu’elle fasse des miracles sur une scène continentale où les débats sont plus corsés. Eléments de réponse dès le week- end prochain face à l’AS Kaloum en Ligue des champions. 
Joachim Tiégna