Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma, et le technicien allemand Ulrich Stielike, ne sont pas parvenus à un accord à la sortie du deuxième round de leur tête- à- tête de vendredi au siège de l’instance dirigeante du football ivoirien. Le suspense demeure entier. Il faudra attendre un peu encore avant de savoir l’identité du technicien qui prendra les rênes de l’équipe nationale. Jacques Anouma a finalement décidé de ne pas se décider. Le patron du football ivoirien n’a pas entériné le retour d’Ulrich Stielike sur le banc de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Il ne s’est contenté que de « maintenir » le technicien allemand qu’au 15 avril, le temps que ce dernier dirige les Eléphants lors de leur confrontation amicale contre la Tunisie le 26 mars prochain en France. C’est la décision qui est finalement tombée vendredi à la sortie de la deuxième mi- temps des discussions entamées depuis mercredi entre les deux parties.
Contrairement à mercredi dernier, jour de son premier entretien avec Jacques Anouma, Ulrich Stielike paraissait bien anxieux et quelque peu énervé ou déboussolé par la tournure que prend les événements. L’ancien défenseur de la National Mannschaft s’attendait à tout sauf à ce qu’a décidé le président de la fédération ivoirienne. Surtout que M. Anouma s’était déclaré satisfait des quinze mois passés par l’ex-Madrilène à la tête de l’encadrement technique de la sélection ivoirienne. La curieuse décision prise par le locataire de la Maison de verre de Treichville souligne bien les réticences qu’il nourrit à l’égard du technicien allemand.
Selon des sources provenant du cercle fédéral, Jacques Anouma ne serait pas trop chaud pour reconduire Ulrich Stielike à son ancien poste. Il reproche notamment sa trop grande indépendance et le très peu de goût de l’Allemand pour la langue de bois. Stielike entretenant des rapports très étroits avec la presse. L’entraîneur allemand a également bousculé moult attitudes lugubres de la Fédération ivoirienne en se montrant très professionnel et intransigeant.
L’on se rappelle encore l’épisode houleux de la publication des 23 Eléphants pour la CAN 2008. Un quiproquo qui serait resté en travers de la gorge de Jacques Anouma. Ulrich Stielike ne s’est donc pas vu proposer un contrat formel comme il l’espérait. Il doit pour l’instant se contenter d’un rôle « d’intérimaire » de luxe en attendant que le président de la Fédération ivoirienne revienne à de meilleurs sentiments.
La tournure que prend les discussions entre les deux parties laissent d’ailleurs planer un sérieux doute sur le retour de l’entraîneur germanique à la tête des Eléphants. Des bruits issus des couloirs du siège de la FIF indiquent que si Uli Stielike devait être finalement choisi, cela serait plutôt dû à une incapacité des dirigeants ivoiriens à dénicher l’entraîneur idéal qu’à leur volonté de confier de nouveau à l’Allemand les rênes de la sélection ivoirienne. Entre Jacques Anouma et Ulrich Stielike il est donc clair que s’est instauré un véritable dialogue de sourd. 
Joachim Tiégna