Lebry OURAGA, le meilleur joueur de l’année 2007 revient sur les raisons de son transfert manqué en Tunisie et parle de son nouveau challenge avec son club E.S. Bingerville.
Quelles sont les raisons de l’échec de votre essai en Tunisie ?Beaucoup de choses ont été dites sur cet essai, mais pour ma part, je tiens à souligner qu’il a été une bonne expérience. Du point de vue sportif, il s’est bien passé. Toutefois, le transfert a capoté par la faute des dirigeant tunisiens qui avaient des prétentions inacceptables. Tant qu’il y a la vie, il y a de l’espoir. Je ne regrette pas ce séjour tunisien. Aujourd’hui, je reviens dans un championnat que je connais bien pour un nouveau défi.
Concrètement, que s’est-il passé au juste ?Mes dirigeants ont toujours été réglo. C’est au niveau de l’autre partie que les choses ne sont allées dans le bon sens. J’ai pu lors de mon séjour en Tunisie comprendre que hormis des équipes comme l’Espérance de Tunis ou l’Etoile sportive du Sahel, les autres ont tendance à vouloir se sucrer sur le dos des joueurs. Il te recrute à un prix dérisoire. Puis, une saison plus tard te revendre à prix d’or. Ce n’est pas sérieux. Pour le chrétien que je suis, je ne pouvais pas accepter cela.
Cet échec ne semble pas avoir entamé votre foi ?J’estime que Dieu est au contrôle de toute chose. De toute façon, la Tunisie n’est pas une fin en soi. Je vise plus haut. Qui sait peut-être le club le plus huppé que j’appelle de tous mes vœux viendra à l’issue de cette saison. D’ici-là, je considère que je me dois de progresser.
Vous nourrissez quelles ambitions pour cette nouvelle saison ?Mes ambitions sont les mêmes. Je dois m’aguerrir et faire mieux que l’an passé. Je veux conserver mon titre de meilleur buteur et de meilleur joueur. Je les mets en jeu à la faveur de la reprise du championnat. Mais je dis que ce sera difficile de me les enlever car avec Bingerville je veux atteindre les sommets. Cette année, nous avons ka chance de jouer la Coupe CAF. La saison prochaine, je souhaite autant que tous mes coéquipiers que nous soyons qualifiés pour la Ligue des champions. Nous avons les moyens humains pour y parvenir.
Qu’est-ce qui fait la force de Bingerville ?Ce club modeste a toutefois de la volonté à revendre. Les joueurs se défoncent lors des compétitions. Et cela est dû au fait que nous avons des dirigeants qui tiennent parole. Ils mettent tout en œuvre pour que nous progressions. Une vraie ambiance de famille règne dans ce groupe. Ce n’est pas un rapport d’employeur et d’employés qui rythme nos relations mais de vrais liens amicaux. A partir de là, c’est le cœur léger que nous jouons.
Bingerville ne peut plus compter sur l’effet de surprise. Ne craignez-vous pas que vos résultats en pâtissent ?Seul le travail paie. C’est pourquoi nous n’avons pas peur cette année. Bien au contraire, je pense que les autres équipes se méfieront de nous à l’image de l’Africa et l’Asec. Dans un championnat aussi difficile que le nôtre, l’on ne récolte que le fruit de son labeur. Par expérience, je sais que l’adversité sera rude mais nous arriverons à atteindre nos objectifs.
 
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