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Jean-Jacques Gosso:"La Côte d'Ivoire doit remporter la CAN"

Football, CAN

Jean-Jacques Gosso:"La Côte d'Ivoire doit remporter la CAN"

7 November 2009 0
Jean-Jacques Gosso:"La Côte d'Ivoire doit remporter la CAN"

Discret dans la vie, Jean-Jacques Gosso s’exprime très rarement sur sa vie privée. Mais, pour sport-ivoire.ci, l’excellent milieu de terrain a accepté de lever le voile sur son intimité et sa vie au sein de l’AS Monaco. L’international ivoirien évoque aussi les Eléphants qui « vont tout donner pour remporter la CAN 2010 ».
Quelle analyse fais-tu de ton début de saison avec l’AS Monaco ?
Pour l’instant tout va bien. J’essaie de me fondre dans le groupe actuel d’autant plus que je reviens de blessure. Il y a un nouvel entraineur, un nouveau groupe. Depuis mon retour j’ai joué trois matches. L’année dernière j’étais un titulaire indiscutable. Cette saison, ce n’est pas encore le cas. Mais, c’est à moi de me battre pour me faire une place. Chaque fois que l’entraineur me donne l’occasion de jouer, je me donne à fond.
Qu’est-ce que ça fait d’être remplaçant alors qu’une année avant, on était un élément incontournable de l’équipe ?
Croyez-moi, ce n’est pas du tout facile à vivre. C’est une situation qui pèse. On se sent surtout blessé et frustré. Mais, cela ne doit pas vous enlever votre motivation et vous empêcher de montrer votre enthousiasme sur le terrain. La concurrence est rude, donc il faut se défoncer. J’ai vraiment envie de jouer chaque match. Ce n’est pas facile de rester sur le banc. Je suis satisfait surtout de la maturité que j’ai acquise au niveau mental.
Tu es allé voir ton coach pour discuter de ta situation ?
On a eu une discussion, effectivement. Mais, je ne suis pas ce genre de joueur qui court voir l’entraineur quand il ne joue pas. C’est lui qui m’a invité dans son bureau où il m’a fait savoir qu’il comptait sur moi. C’est lui le boss. Je dois respecter ses décisions. 
Son discours t’a rassuré ?
Un peu, oui. Cependant, je trouve ça un peu contradictoire : il me fait confiance, maiS, dans le même temps, il ne me fait pas jouer. Bon, je suis obligé d’accepter cela. C’est lui le patron. Il sait ce qu’il fait. Il faut peut-être patienter un peu. J’attends mon heure.
Après les aventures avec les Eléphanteaux, le WAC et le MS Ashdod, aujourd’hui, avec le recul, quel regard jettes-tu sur ton parcours ?
Je ne peux que remercier le bon Dieu. Mon parcours, je le trouve bon. J’ai beaucoup appris partout où je suis passé. J’ai acquis une somme d’expérience inestimable pendant toutes ces étapes. Je rends gloire au Seigneur et à tous ceux qui m’ont aidé. Mais, l’histoire n’est pas encore finie. "La Premier League est le meilleur championnat au monde"
La saison dernière, tu as très rapidement pris tes marques à Monaco. Cette rapidité d’adaptation t’a toi-même quelque surpris ?  
Une surprise, oui. Un joueur qui vient faire un essai et qui s’impose d’entrée, ce n’est vraiment pas donné à tout le monde. Je dois dire aussi que mon entraineur de l’époque, Ricardo, m’a beaucoup aidé. Il me faisait confiance. Et cela a compté.
Tu t’es fixé un objectif pour cette saison avec Monaco ?
Evidemment. On possède un bon groupe avec des joueurs de qualité. Je pense qu’on peut jouer le haut du tableau en championnat. Ça sera bien qu’on termine à l’une des trois premières places du classement. Ce sera une grosse satisfaction personnelle et collective. Depuis 2004, Monaco n’a rien gagné de significatif. C’est sûrement la bonne année.
Après Monaco, quelle sera ta prochaine destination ?
(Rires). Tout est dans les mains de Dieu. Mais, vu mes ambitions, j’aimerais bien rejoindre un grand club en Angleterre. Je ne suis toutefois pas pressé.
Quel est le club qui te fait rêver ?
Le club qui sollicitera mes services. Mais, j’aime bien l’Angleterre. Le championnat anglais est d’un très bon niveau. Il y a aussi la passion énorme des supporters. En tout cas, tout ce dont rêve un footballeur ambitieux. Il n’y a pas de doute, la Premier League est le meilleur championnat au monde.
A Monaco, quel est le joueur qui t’impressionne par son talent naturel ?
Ils sont nombreux. Mais ceux qui me laissent sans voix, c’est Nenê et notre gardien Stéphane Ruffier. Ces deux-là, sont des surdoués.
Qui est ton meilleur pote au club ?
Evidemment, c’est mon compatriote Lolo Igor. Je suis aussi très proche de Sébastien Puygrenier et Jimmy Traoré. Puygrenier aime beaucoup les Ivoiriens. Il parle même le nouchi. Quand on se retrouve avec lui, on ne communique qu’en nouchi. Au début, cela a étonné Lolo et moi. Un Français qui n’est jamais arrivé en Afrique et qui comprend le nouchi ? Aucun mot nouchi ne lui est étranger. Il est incroyable, ce Puygrenier. C’est un vrai Ivoirien. C’est nous qui l’avons intégré dans le groupe.
Et en équipe nationale ?
Je m’entends bien avec tout le monde. Je suis ouvert à tout le monde. Mais, je citerai Yaya Touré et Emmanuel Eboué-nous avons joué ensemble chez les Juniors-. Il y a bien évidemment mon gars de Monaco, Lolo Igor. Il est mon confident.
Qui a la plus grosse voiture au club ?
C’est le Brésilien Nenê. Il possède une impressionnante Lamborghini.
Et, qui est le joueur qui a le look le plus fou ?
 Serges Gakpé. C’est un jeune international togolais. Il s’habille très bien. Il est vraiment stylé, comme on le dit à Abidjan.
Qui est le plus gaou ?
(Il éclate de rires). Chez nous, il n’y a pas de gaou. Tout le monde est « yêrê ».
C’est qui le plus timide ?
Le Sud-Coréen Park. Il ne parle vraiment pas beaucoup celui-là. Mais, c’est un garçon charmant et très respectueux. C’est sa culture qui veut ça. D’ailleurs, c’est l’un de mes meilleurs potes au club.
C’est qui le comédien du groupe ?
C’est François Modesto. C’est un grand bavard. Je n’ai jamais vu de quelqu’un d’aussi bavard comme lui. Il est incroyable. Il chante tout le temps, il rigole. C’est vraiment le champion des plaisanteries. Il nous fait du bien dans le vestiaire.
Tu habites quel quartier de Monaco ?
Je suis en plein centre ville. Avec une vue sur la mer.
Au niveau sentimental, tu es un cœur à prendre ?
Non. Je sors avec une Ukrainienne depuis un bon bout de temps. Elle est Juive. On s’est rencontré quand je jouais en Israël.
En octobre dernier, tu as disputé ton premier match officiel avec les Eléphants, qu’est-ce que cela t’a procuré comme sensations ?
Ça m’a fait énormément plaisir. J’attendais ça depuis un moment. C’est une fierté pour moi de porter le maillot national. Je pense avoir donné le meilleur de moi-même ce jour-là. Et, j’espère que cela se répétera le plus souvent.
Tu penses avoir les capacités pour arracher une place de titulaire en équipe nationale ?
Evidemment. Si ce n’était pas le cas, le coach ne m’aurait pas fait appel. Je me tiens prêt à tout moment pour les Eléphants. Même s’il y a de la concurrence au milieu, je sais que je peux apporter de la qualité au jeu de l’équipe. En équipe nationale, on est tous des titulaires en puissance. Je dois continuer de travailler. Seul le travail paie.
Tu penses avoir déjà en poche ta convocation pour la CAN et le Mondial 2010 ?
Dans le football, on ne part jamais avec des certitudes, car la vérité d’aujourd’hui n’est pas forcément celle de demain. Mais, je sais que je suis bien placé pour être de ces grands événements. J’aimerais vraiment découvrir ces deux compétitions. C’est la cour des grands. C’est une fierté que de jouer une CAN et une Coupe du monde avec son pays. C’et le must dans la carrière d’un footballeur.
"Si je devais choisir entre le titre de champion et la CAN, je choisirais la CAN "
Quelles devraient être les ambitions ivoiriennes à la CAN et au Mondial 2010 ?
On va avec l’objectif de remporter ces deux compétitions, même si on sait que ça ne sera pas du tout facile. Mais, si on peut aller le plus loin possible, ce serait déjà bien.
Ce serait bien dans le seul cadre de la Coupe du monde. En revanche, la CAN, vous êtes tenu de la remporter. Une nouvelle contreperformance ne sera pas du goût des Ivoiriens… 
Le mot est un peu fort. Croyez-moi, s’il ne tenait qu’à nous, on viendrait avec le trophée en Côte d’Ivoire. Toutefois, on ne doit pas aussi oublier que la CAN est une compétition très difficile avec de grandes équipes. On a certes un bon potentiel, mais on n’est pas les seuls à avoir une bonne équipe. Mais, les Ivoiriens peuvent se rassurer. On fera le maximum, on donnera tout ce qu’on a dans le ventre dans pour remporter cette CAN et faire honneur à l’Afrique au Mondial. On se sait attendu. On ne va pas décevoir.
Si tu avais un choix entre le titre de champion de France avec Monaco et la CAN avec la Côte d’ivoire, quel est le trophée que tu choisirais ?
Sans hésiter, la Coupe d’Afrique des Nations. Toi aussi mon frère ! C’est un trophée qui compte beaucoup pour un joueur africain. Je suis désolé pour Monaco. Depuis 1992, la Côte d’Ivoire n’a plus goûté à la joie du succès dans cette compétition. Il est temps de faire plaisir au peule ivoirien.
Par Abdoul KAPO

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