La juge Thokozile Masipa, qui a condamné Oscar Pistorius à 5 ans de prison pour avoir abattu sa petite amie Reeva Steenkamp, a renvoyé à mercredi sa décision sur la demande d'appel du parquet, qui jugeait la sentence trop clémente.

"Etes-vous disponibles mercredi à 9h30 ?", a demandé la juge Thokozile Masipa au parquet et à la défense, à l'issue de trois heures d'exposé de chacune des parties. Comme ils acquiesçaient, elle a suspendu l'audience et renvoyé la lecture de sa décision au lendemain.

La question reste en suspens : au moment de tirer, Oscar Pistorius, absent de l'audience mardi, avait-il conscience qu'il pouvait donner la mort ? Si la réponse est "oui", alors la juge aurait dû rendre un verdict de meurtre, estime le parquet. Dans ses attendus, la juge avait elle-même estimé que Pistorius «savait que les toilettes étaient un espace réduit et qu'il n'y avait aucun moyen de s'échapper pour la personne derrière la porte», semblant se contredire elle-même.

«La condamnation est choquante de légèreté»

«La condamnation à cinq ans d'emprisonnement (...) est choquante de légèreté, inappropriée et n'aurait jamais été prononcée par un tribunal raisonnable», a poursuivi le parquet dans sa demande de révision. En l'état, Pistorius serait libérable sous contrôle judiciaire au bout de dix mois, c'est-à-dire dès le mois d'août. Si le feu vert est donné, les pièces du dossier seront réexaminées par des juges de la Cour suprême d'appel de Bloemfontein (centre). Ses travaux prennent en général plusieurs mois.