F1 : Fernando Alonso, la quarantaine rugissante
F1 : Fernando Alonso, la quarantaine rugissante
Les années ne semblent pas avoir de prise sur le « Taureau des Asturies ». À la veille de disputer la plus longue saison de l'histoire de la F1 – un record de 24 Grands Prix attendent les pilotes – Fernando Alonso savoure cette forme d'éternelle jeunesse, ou de vieillissement en mode ralenti : « Les résultats obtenus lors des tests physiques que nous effectuons chaque saison n'ont jamais été aussi bons que cette année. Ce sera la saison la plus longue de l'histoire de la Formule 1. Je veux changer un peu le programme de voyage et d'autres choses pour être vraiment efficace cette année et arriver avec beaucoup d'énergie à la fin de la saison. »
L'Espagnol, plus en forme que jamais, entamera ce week-end à Bahreïn sa 21e saison dans la catégorie reine du sport auto. Et il lorgne sur une 33e victoire en F1. S'il y parvenait, il entrerait dans le club des dix vainqueurs de Grand Prix âgés de plus de 40 ans - le premier depuis le Britannique Nigel Mansell en 1994. Cette renaissance, le double champion du monde 2005 et 2006 la doit notamment à Aston Martin. Loin des meilleures en 2022, l'écurie anglaise qu'il a rejointe en 2023 a étonné tout le monde par son regain de performances cette année-là, surtout au début. « Cette saison est incroyablement et étonnamment bonne », appréciait l'Espagnol dans une interview à l'AFP au printemps 2023. « Nous pensions avoir une voiture performante mais pas au point de rivaliser avec Mercedes et Ferrari, ce qui nous a surpris ».
L'an dernier, Alonso a enchaîné les podiums (huit en 22 courses), ce qui n'était pas arrivé depuis quasiment dix ans, exception faite du Qatar en 2021 avec l'écurie française Alpine. Quatrième du championnat, il n'avait plus été à pareille fête depuis les saisons 2012 et 2013, qu'il avait terminé à la deuxième place. « Avec la saison 2012 (quand il a lutté pour le titre face à l'Allemand Sebastian Vettel, ndlr), je considère cette saison comme étant ma meilleure saison - meilleure que 2005 et 2006 ». À tel point qu'aujourd'hui, l'Espagnol ne parle pas de retraite mais au contraire, il s'estime « en très bonne position » sur le marché des transferts de la F1, totalement bouleversé par l'annonce du départ de Lewis Hamilton chez Ferrari la saison prochaine. De là à imaginer Fernando Alonso rejoindre Mercedes, il n'y a qu'un pas que certaines rumeurs dans le paddock n'hésitent pas à affirmer.
Arrivé en Formule 1 en 2001 chez Minardi - le triple champion du monde en titre Max Verstappen était alors âgé d'à peine 3 ans - Alonso a depuis connu plusieurs vies sur les routes et les circuits. Double champion du monde avec Renault, passé chez Ferrari (2010-2014), sans toutefois arriver à décrocher un nouveau titre, l'Espagnol s'est ensuite rabougri chez McLaren (2015-2018).
Revenu dans la catégorie reine en 2021 avec Alpine, Alonso n'avait pas fait mieux qu'une 9e place au championnat - en 2022 - saison durant laquelle il avait battu le record de départs en Grand Prix, dépassant au compteur le retraité Finlandais Kimi Raïkkönen qui en comptait 350.
Qui sait, le Benjamin Button de la F1, qui prendra samedi le départ de son 379e GP, aura peut-être un jour dans le viseur un autre record : celui du pilote le plus vieux en Formule 1, qui appartient au Monégasque Louis Chiron, pilote à 55 ans et 9 mois en 1955.