Les Ivoiriens ont vibré pour leur équipe nationale ce week- end, et ce n’est pas tout a fait fini… aux interrogations suscitées par la prestation des «A» devant l’Angola à succéder l’euphorie de la qualification historique des Olympiques pour BEIJIN 2008.

• STIELIKE DANS LES DIFFICULTES

On attendait de l’entraîneur allemand, pour qu’il dissipe tous les doutes qu’a engendré la défaite face à la sélection autrichienne et au-delà,  sa gestion du groupe. Hélas, trois fois hélas, il n’en a rien été, et cette défaite peu glorieuse devant une équipe angolaise tout juste moyenne n’a fait que rallonger la liste des mauvaises  prestations de notre équipe, et ternir le bilan de son coach et le prestige des Eléphants de Côte d’Ivoire.
A la décharge de STIELIKE  il faut reconnaître que GNEGNERI et ZOKORA, à la base du système n’ont pas été performants, que BAKY n’a pas été « saignant » ; et que CHICO, toujours à gauche,   a paru somnolent en première période de jeu.
Il n’y a toujours pas de solution de rechange. Car, lorsque DROGBA est pris au marquage, il n’y a toujours pas de tolérance dans le jeu d’attaque. On ne sent donc pas véritablement le travail de l’entraîneur. En fait, ce genre de prestation n’est bon que pour le moral de nos adversaires de la CAN 2008.
Dans nos rubriques précédentes « Les Eléphants au scanner » rappelons nous qu’après le match contre Madagascar, un internaute affirmait que « l’équipe de Côte d’Ivoire est trop chère à notre cœur de sportif pour que l’on se taise devant un gaspillage programmé ». A la suite de la rencontre avec les Panthères du Gabon, un autre déclarait que « si la Côte d’Ivoire  ne joue pas son football elle se met a la portée de n’importe quelle équipe de chapeau  4 », et l’Angola justement, sort de ce chapeau. A la fin d’Autriche-Côte d’Ivoire la dernière déclaration se lisait comme « il faut communiquer avec STIELIKE parce que  tout seul…il n’y arrive pas ».
La FIF semble avoir enfin pris conscience des difficultés du coach, et l’annonce du retour de SIDI DIALLO auprès des équipes nationales est la solution envisagée, mais il en faut assurément d’autres encore…

• GILI ET L’ESPRIT DU JEU

L’entraîneur Olympien des Olympiques n’éprouve lui, aucune difficulté. Sa logique est simple, «  pour se qualifier il faut gagner, pour gagner il faut marquer des buts, et pour marquer des buts il faut attaquer »Il aligne trois attaquants : CISSE, KALOU, GERVINHO ; un milieu offensif ; KONE KOUAMATIEN capable de frapper victorieusement des 35 mètres. Dès lors, il fait jouer à l’équipe du football. Le seul  qu’elle sache véritablement jouer. GILI respecte l’esprit du jeu. Car là où d’autres auraient joué la prudence, en se disant  « 2 points d’avances, un match restant à jouer », il dit «  pas questions d’attendre DAKAR ! »
GILI joue  pour gagner ; pas pour éviter de perdre. Et il a bien compris que c’est le style de jeu qui convient le mieux à un football au tempérament offensif comme celui des Ivoiriens.
GILI voit tout et comprend vite : pas trop de travail au milieu, quand on a trois attaquant de rupture, d’élimination, on récupère et on leur donne le ballon. Le second but des ivoiriens ( passe en profondeur de 60 mètres de Djakpa à Gervinho) n’est pas sans rappeler la passe de Romaric à Drogba en demi finale de la CAN 2006 contre le Nigeria.
On titularise Kalou alors qu’il était annoncé comme remplaçant ! Et le bleu de Chelsea fait la différence.  Remiseur au milieu de terrain, pivot en pointe, passeur et buteur… l’ex académicien a tout fait et, a donné à Gervinho,  un autre brillant académicien, l’appoint nécessaire au moment où il fallait.
Faire briller les individualités au sein d’un collectif, produire du beau jeu, marquer des  buts sur des mouvements rapides et rondement menés. Croyez le, la Côte d’ Ivoire OLYMPIQUE n’a pas encore fini de faire parler d’elle. Ainsi que  de son entraîneur sympathique et fidèle à l’esprit du jeu.
A .Brière De L’Esle