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Football/ France: Akalé, la renaissance

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Football/ France: Akalé, la renaissance

15 April 2008 0
Football/ France: Akalé, la renaissance

Après son échec au RC Lens et des débuts timides à l'Olympique de Marseille, le gaucher ivoirien a retrouvé toutes ses sensations. Désormais décisif comme il l'était avec l'AJ Auxerre la saison dernière, l'international ivoirien est devenu prequ'incontournable sur la Canbière. Après avoir raté la CAN 2008, il pourrait être du voyage de Pékin pour les Jeux Olympiques.
Akalé Kanga peut être heureux. L'ancien gaucher auxerrois a retrouvé en cette fin de saison, tout son talent dans les rangs de l'Olympique de Marseille qu'il a rejoint lors du mercato estival après son échec lensois. Son geste pour chasser le mauvais sort après son but à Lorient aura eu un effet d’enfer. Depuis, Kanga Akalé a embrayé avec des performances de haut niveau. Dans le coup des deux premiers buts olympiens contre Lyon et passeur décisif pour Cissé à Metz samedi, l’Ivoirien est transfiguré. Alors, la magie noire a opéré ? «Ce geste est très courant chez les joueurs ivoiriens (chasser la malchance en balançant les mains de la tête vers le sol) ce qui a une portée mystique, note Gérard Gili, ancien entraîneur de l’OM et sélectionneur olympique de la Côte d’Ivoire après avoir coaché l’équipe A lors de la CAN 2008, mais je pense que si Kanga pensait que le sort lui était contraire, il a du aussi se dire qu’il n’avait pas fait jusqu’à présent les efforts pour aller dans le bon sens.»
Le coach du doublé 89 de l’OM touche ici le trait de caractère principal de l’ailier : «C’est un excellent joueur mais surtout, c’est un énorme émotif, remarque Gili, j’ai eu la chance de le côtoyer lors de la CAN 2006 et du Mondial, et Kanga est quelqu’un qu’il faut beaucoup entourer. Il peut être un peu bougon au début mais si on ne le lâche pas, qu’on le bouscule un peu et on qu’on le pousse, il devient un joueur capable de faire la différence à lui tout seul et c’est qui se passe pour lui actuellement avec l’OM.»
Et le résultat sur la pelouse est épatant : des dribbles chaloupés sur l’aile droite (pour lui le gaucher : «le faux pied qui lui permet de repiquer dans l’axe, une double arme» décrit Gili), des passes précises et incisives… Il est devenu l’une des trois pointes acérées du trident offensif mis en place par Gerets, avec Niang à gauche et Cissé dans l’axe en l’absence de Valbuena, blessé. «Il devient alors une arme extraordinaire sur le plan offensif avec sa qualité de centre qui lui vient de l’école auxerroise» poursuit le technicien.
Le rêve olympiqueIl semble donc bien loin le début de saison galère à Lens et les premiers mois balbutiants à Marseille. «L’OM est le club idéal pour les joueurs en proie au doute car il n’y a pas de neutralité à Marseille, on ne peut pas se cacher, estime Gili, ça ne m’étonne donc pas qu’il réussisse. Il est arrivé avec le moral dans les chaussettes et il n’y avait qu’un club pour lui redonner l’enthousiasme de jouer au foot et ce club, c’est l’OM. Le mariage est bon d’autant que Kanga a besoin d’un guide.» Eric Gerets lui aurait donc montré la bonne voie ? «Plus que les résultats, la relation que Gerets peut avoir avec ses joueurs montre qu’il a réussi à les amener à leur meilleur niveau psychologique. Et après, tout le reste devient plus performant.»«Il revient de loin car il était sur le banc dans son ancien club, cela doit lui redonner de la confiance» confiait Eric Gerets au soir de la renaissance d’Akalé à Lorient. Une confiance qui paraît pleinement revenue chez l’Ivoirien toujours prêté par le RC Lens. Il a d'ailleurs récemment formé le voeu de continuer l’aventure avec l’OM l’an prochain.
Sélectionneur olympique de la Côte d’Ivoire, Gérard Gili avait officié en tant que sélectionneur des Eléphants lors de la CAN 2008 (éliminé en demi-finale) alors que le sélectionneur habituel Uli Stielike avait du y renoncer en raison d’un deuil familial juste avant le début de la compétition. «Si j’avais dressé la liste pour la CAN , j’aurais pris Kanga», explique aujourd’hui l’entraîneur. Mais le joueur olympien pourrait avoir une nouvelle chance avec les JO de Pékin cet été, pour lesquels la Côte d’Ivoire de Gili est qualifiée. Car trois joueurs de plus de 23 ans peuvent être appelés pour les JO. Alors Akalé à Pékin ? «C’est possible, révèle le technicien, il me reste deux mois et demi pour dresser ma liste et il fait partie des joueurs susceptibles d’être retenus. Je ferai mon choix en fonction des besoins et des disponibilités de chacun.»
 
Joachim Tiégna

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