L’Africa Sports appelle la FIF au respect des textes
L’Africa Sports appelle la FIF au respect des textes
L’Africa Sports d’Abidjan était dans la matinée du 23 septembre 2024, en conférence de presse. Par les voix combinées de Narcisse Téa Kuyo et de Me Guillaume Zébé, le club vert et rouge a dénoncé la décision de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), dont le “Comité d’Urgence“ a décrété le maintien des vert et rouge en Ligue 2, à la suite de la décision du TAS, ordonnant l’intégration d’ISCA en Ligue 1.
Petit cours de vocabulaire d’entrée de jeu. C’est l’exercice soumit à la salle de conférence de l’hôtel Palm Club préparé pour la circonstance. Deux mots. Intégrer. Substituer. Deux vocables qui, selon le Président de l’Africa Sports d’Abidjan n’ont assurément pas la même teneur. « Nous avons marqué notre désapprobation dans un communiqué en date du 14 septembre 2024. Le TAS a dit intégrer, le TAS n'a pas dit substituer. Nous contestons le mépris avec lequel nous sommes traités. L’Africa est un club majeur et nous devons être traité avec respect. Je désapprouve l'attitude de la FIF », a déclaré Narcise Téa Kuyo qui a toutefois insisté sur la nature de la démarche du club Aiglon.
« Il n'y a pas de problème entre la FIF et l'Africa. Nous ne tentons aucunement d’entrer dans un bras de fer avec la FIF. C'est un débat sportif qui est public, auquel la FIF doit apporter des éclairages. Mais au-delà, tous les hommes de droits qu’ils soient confirmés ou encore à l’Université », a clarifié Narcisse Téa Kuyo qui se considère toutefois comme le Président d’un club de Ligue 1. Puisqu’en ayant jusqu’à preuve du contraire les apparats.
« L’Africa Sports n'a pas usurpé sa licence CAF. Elle a été délivrée par la FIF. Je vous exhorte à une analyse lucide et froide. La Fédération est-elle en droit de se comporter ainsi ? Assurément non ! La Fédération est là pour féderer. Elle est là pour défendre nos intérêts. Elle n'a pas défendu les intérêts de l'Africa Sports. Pourquoi ? Nous ne sommes pas d'accord avec la décision de la FIF et nous attendons tous dans quelle division nous allons jouer. Si nous sommes contraints de jouer dans telle ou telle division nous allons le faire. Mais nous défendrons jusqu'au bout, les intérêts de l'Africa. C'est l'avenir qui nous dira où nous allons jouer. Nous avons commencé les démarches, elles ne sont pas terminées. Nous allons aller au bout de notre démarche. Je me considère comme le Président d’un club en Ligue 1. En droit, nous avons toutes les possibilités. Je veux exhorter la Fédération à tenir compte d'assumer ses responsabilités et de respecter ses textes », a continué le principal conférencier.
Une analyse des faits et des textes, exposée par Me Guillaume Zébé, Premier vice-président de l’Africa Sports, qui a situé la position du club au regard de ce qu’il considère comme des manquements à certains points des statuts en vigueur à la FIF.
« L'intérêt de l'Africa, c'est le respect des statuts. L'intérêt de l'Africa, c'est le respect des textes. Les règlements de la FIF disent que les litiges relatifs aux lois de jeu ne peuvent pas être examinés par le TAS (Ndlr : article 89.2 des statuts de la FIF). C'est cela notre position. Est-ce vrai ou faux ? Est-ce qu'on a raison ou on a tort ? Si on a raison, qui est bien placé pour défendre cette position au TAS ? C'est celui qui a la responsabilité de défendre les statuts et d'exiger leur respect. C'est la FIF, qui était à ce procès », a souligné Me Zébé qui ne s’est pas arrêté à ce point. Il a également attaqué la légalité de l’organe qui a finalement pris la décision du maintien de l’Africa en Ligue 2 en brandissant la conséquence de la décision du TAS.
« Est-ce que les statuts de la FIF prévoient aujourd'hui un comité d'urgence ? L'Africa Sports dit non ! La conséquence de la décision du TAS était-elle une question à traiter en urgence ? C'est la deuxième question que l'Africa Sports soumet au débat. Accordons-nous qu'il n'y a pas de comité d'urgence dans les statuts de la Fédération. Avaient-ils raison de statuer dans une situation d'urgence et rendre une telle décision ? l'Africa dit non ! », a martelé le premier vice-président du club vert et rouge. Pour lui, la FIF doit s’astreindre à « respecter la loi ». Dans le cas échéant, « la FIF n'a pas assuré la défense des intérêts de l'Africa Sports en ce que la FIF n'a pas fait observer les statuts ».
Patrick GUITEY
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