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Quand les mots de Marc restent vils

Football
Elephants

Quand les mots de Marc restent vils

13 June 2017 0

La défaite de la Côte d’Ivoire face à la Guinée. Une grosse tâche dans le cahier des devoirs de Marc Wilmots. Le technicien belge conscient du faux pas, devra se projeter pour gagner la guerre de la qualification pour la CAN 2019. Mais avant, faudra faire passer son message à des Eléphants qui ne l’entendent pas encore.

Défourré et le visage marqué. Sur son banc, Marc Wilmots a perdu de son élégance, et certainement de sa suffisance affichée, dès son arrivée. Eriger une équipe combative et compétitive à l’aide d’un chamboulement radical au sein et autour de la sélection nationale. L’idée s’est avérée suicidaire de prime abord. L’hiérarchisation inédite du capitanat visant (entre les lignes) à lessiver les Eléphants de ses joueurs les plus expérimentés, a ôté sa force de dissuasion à l’Equipe de Côte d’Ivoire (EdCI). De quoi attiser l’appétit d’adversaires de calibre discutable. A l’image de la Guinée qui a consacré la porosité d’une équipe redevenue friable. 8 buts encaissés en 2 matches. Des stats qui parlent, même au plus sourd des observateurs. Et pourtant, les mots d’avant-match sonnaient comme de la détermination au-delà des difficultés palpables. « Il nous faut gagner ce match pour rendre un grand hommage à Tioté Cheick (...) Nous jouons un derby sous régional contre la Guinée. Il faut tout faire pour gagner. Il faut aller chercher la victoire ». De vils mots. Motifs de satisfaction au sein d’une Côte d’Ivoire hybride, seulement quelques trois éléments qui ont tenté de faire le beau temps. Insuffisant pour tracer les courbes d’un groupe conquérant. Surtout que le recadrage stratégique ne fut pas le fort de Wilmots, certainement perdu par l’absence de ses poulains (sourds à ses appels) aux duels. De quoi faire tonner de nouveau, la voix de Jordan Lukaku accusant la culture tactique peu aiguisée du guide, nouveau, des Eléphants. Le 4-2-3-1 sous le feu des critiques, un sélectionneur déjà dans le dur, après seulement deux sorties. Et ce ne sont pas les prestations exécrables de Giovani Sio, Franck Kessié, Eric Bailly, Adama Traoré…qui furent des témoins à décharge.

Et pourtant, si son baptême du feu fut plus thermique que prévu dans un Bouaké prêt à en découdre avec lui et ses Eléphants, il faut reconnaitre que ce genre de gifle reste le lot des équipes qui entendent se reconstruire, de fond en comble. Difficile d’imaginer des pas certains d’un nouveau né. Malgré la grande attente, il faudra du temps pour reconstituer le visage défiguré des Eléphants où guerre de générations et errances fédérales font bon ménage. Monté sur ses grands chevaux avant-propos, Wilmots, à présent conscient, connait peut-être mieux les maux de ses “Eléphanteaux“ à faire grandir. « Je sais que le peuple demande beaucoup. Son équipe est en totale reconstruction avec des jeunes joueurs. Alors, je vais demander un peu de patience. On rebâtit l’équipe. Dans la volonté, on doit encore faire plus et donner plus. On a perdu une bataille, on n’a pas perdu la guerre. Il nous reste encore cinq matchs. Si la Guinée a gagné ici, nous pouvons aussi gagner chez eux », a-t-il déclaré la tête dans les chaussettes. La Côte d’Ivoire veut bien lui accorder une autre vie, après celle qu’il vient brûler. Car du crédit, c’est clair qu’il en n’a plus beaucoup aux yeux de plus d’un Ivoirien. Passer des mots aux actes, là où tous, ici et ailleurs, l’attendent incessamment.

 

Patrick GUITEY

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