Nommé sélectionneur des Eléphants le 4 mars dernier, Patrice Beaumelle n'a toujours pas disputé sa première rencontre avec la sélection ivoirienne. La faute à la pandémie du Covid-19 qui a mis sous l'éteignoir toutes les activités sportives. Toutefois, l'ancien adjoint d'Hervé Renard reste concentré sur son challenge avec sa nouvelle sélection.

Choisi après un appel à candidature pour succéder à Ibrahim Kamara remercié par la FIF, Patrice Beaumelle ne cache point sa joie d'être sur le banc des pachydermes ivoiriens. « C'est un honneur, c'est une équipe avec laquelle on a gagné il y a quelques années. C'est une fierté d'être à la tête de cette équipe avec un peuple qui vit football et qui vit au rythme des résultats de son équipe nationale », a-t-il affirmé dans un entretien vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Une opportunité que le français veut mettre à profit pour bâtir une équipe redoutable. « Ce que je veux, c’est de construire un groupe de morts de faim et de gagner des matches. Il y a le talent dans cette équipe mais je veux bâtir un groupe uni, et ce sera l’affaire de tous ; membres de la Fif, joueurs, encadreurs…», a poursuivi Patrice Beaumelle.

"La Côte d'Ivoire doit être dans le dernier carré"

Analysant la dernière CAN disputée en Egypte, l'ancien préparateur physique de Montpellier et de l'ES Grau -du-Roi juge le parcours des ivoiriens acceptable même s'il croit que la Côte d’Ivoire devrait mieux faire, à chaque édition de cette compétition. « Tout le monde peut dire qu'elle a été fébrile, mais elle a quand même passé le premier tour, elle a rejoint les quarts de finale et elle a perdu contre l'Algérie qui gagne la Coupe d'Afrique. Est-ce un si mauvais résultat ? Je ne pense pas », a-t-il tenu à préciser. « Par contre, au vu de la qualité qu'il y a dans cette équipe, et le nombre de joueurs qui jouent dans les plus grands championnats, je pense que la Côte d'Ivoire doit être dans le dernier carré à chaque fois. Mais on le sait, ce n'est jamais évident dans une telle compétition de haut niveau. Il y a le facteur réussite, le facteur cohésion... Après, il faut trouver le bon mécanisme entre la génération qui sort et celle qui monte pour que cette équipe aille au bout », a-t-il nuancé.

"Je suis prêt, alors à moi de faire le job"

Recruté avec pour principale mission la qualification pour la CAN 2021, l'ex-adjoint d'Hervé Renard est conscient que la bataille ne sera pas de tout repos. Surtout avec les Baréas revigorés après leur première CAN. « Avant de penser à gagner quelque chose, il faut se qualifier dans un groupe compliqué avec Madagascar qui est costaud et qui a construit un groupe solide. A nous de mettre en place des vertus de groupe, un esprit collectif sur le terrain. Il faut mouiller le maillot sur le terrain », reconnaît-il avant de souligner qu’il a été nommé « dans un contexte peu évident avec un contrat d'un an avec pour objectif de qualifier l'équipe pour la prochaine CAN ». Un contexte d’autant plus difficile qu’il assumera pour la première fois de sa carrière, le statut de numéro 1 sur un banc tel que celui de la Côte d’Ivoire. « Numéro 1 ou numéro 2, ça reste un métier d'entraîneur. C'est vrai que le numéro 1 est plus exposé, mais je crois qu'avec l'expérience, je suis prêt, alors à moi de faire le job », a conclu Beaumelle qui attend la fin de la crise sanitaire pour véritablement se mettre au travail.

Lebéni KOFFI