Depuis le 6 février, les lampions d'Olembé stadium se sont éteints sur la 33è édition de la Coupe d'Afrique des Nations. Il y'avait du spectacle et des émotions. Mais quelques insuffisances sont à relever pour éventuellement une préparation au mieux de la prochaine CAN qui aura lieu en Abidjan en 2023. La rédaction de Sport-Ivoire met en évidence quelques faits.

Les Iles Comores : Le Coup de Cœur

Les Cœlacanthes ont fait chavirer les cœurs en Afrique, dans le monde entier et dans le monde virtuel. Décimés par la COVID 19, les Comores ont affronté le Cameroun en huitièmes de finale sans plusieurs de leurs joueurs essentiels. Surtout, sans gardien de but de métier. Pour protéger leurs cages, ils ont fait appel à Chaker Alhadhur, un arrière latéral. Le joueur de l'AC Ajaccio (L2 française) n’a pas été ridicule, malgré les deux buts pris. Il a été héroïque à l'image de toute l'équipe.

Les pelouses : La gangrène des stades en Afrique

L'état des pelouses en Afrique est un mal collégial. En effet, la plupart des pays du continent ont beau bâtir des stades à l'architecture moderne mais on oublie souvent l'essentiel qui va produire du beau spectacle à savoir la pelouse. Le stade de Japoma en est un exemple. Les footballeurs qui l’ont pratiqué ont vécu le martyre. Un véritable champ de patates. Leur intégrité physique était même menacée. Le portier ivoirien Sangaré badra Ali en a fait les frais. En outre, les autres enceintes de la compétition ne permettaient pas, non plus, de pratiquer le meilleur football possible.

L'arbitrage : Un bilan mitigé

Les arbitres dans l'ensemble se sont bien comportés sur l'aire de jeu. En témoigne, cette belle promotion de la gente féminine avec la rwandaise Salima Mukansanga qui officié correctement la rencontre Zimbabwe-Guinée (2-1). Cependant certains n'ont pas été à la hauteur. Celui du match Mali-Tunisie (1-0) en est une illustration. En effet, à la 85è minute, l'arbitre zambien Janny Sikazwe a sifflé à la 85è mn malencontreusement la fin de la rencontre. Une scène rocambolesque qui a suscité la colère mais aussi l'incompréhension du banc tunisien. En outre, plusieurs cartons soit jaune ou rouge ont été attribués de manière abusive.

Test COVID : Une polémique observée

Plusieurs équipes se sont vues priver de plusieurs joueurs pour la compétition. Ce fait a créé un préjudice énorme allant jusqu'à l'élimination d'équipe (en raison du trop grand nombre de joueurs testés positif). L'équipe du Comores qui a même dû utiliser un joueur de champ comme gardien (le portier Ali Ahamada n'étant pas éligible pour le match) lors des 8è de finale contre le Cameroun (2-1).

Le drame d’Olembé : Carton rouge pour ces décès

Une bousculade survenue au stade d’Olembé avant le huitième de finale Cameroun-Comores (2-1) a fait au moins huit morts et des dizaines de blessés. Le drame a eu lieu au moment du contrôle des pass sanitaires. Devant la forte affluence de supporters, les forces de l’ordre ont ouvert le portail de l’entrée sud du stade, provoquant un mouvement de foule meurtrier. Les autorités camerounaises ont mené une enquête qui a conclu à une « erreur humaine ». Olembé a été suspendu pour les quarts de finale (puis rouvert pour la demie finale Cameroun-Egypte puis la finale). La CAF, après avoir reçu un rapport sur les circonstances du drame et les mesures de sureté à prendre, le rouvrira. Cet événement tragique est le gros point noir de la CAN 2021.

Malgré les insuffisances observées, l'on peut affirmer que la CAN s'est bien déroulée dans l'Ensemble. Néanmoins, « ces erreurs humaines » doivent être corrigées en vue des prochaines éditions dont la CAN 2023 en Côte d'Ivoire.

Arnaud-Didier OUALLO