A la croisée des chemins fin de la CAN 2008 et du début des éliminatoires jumelés CAN, Coupe du Monde 2010, la FIF et son président Jacques Anouma vont désigner l’entraîneur national. Un exercice périlleux s’il en est, un « casse-tête chinois » en première ligne des larges concertations initiées par l’organe fédéral. Celui qui sera appelé à conduire nos Eléphants sur les chemins de la gloire devra réunir un certain nombre de critères : profil et pistes..
LA « FOURCHETTE FINANCIERE »
C’est le critère prioritaire et la FIF n’est pas disposée à faire des folies. Avec tout l’argent qu’ils ont, diront de mauvais penseurs ignorant que les postes budgétaires à boucler nécessitent déjà la recherche de ressources additionnelles. L’entraîneur précédent devrait tourner  autour de 20 millions, avec ou sans les frais… Pour une équipe du standing des Eléphants, on pourrait aller jusqu’à 30 millions, 35 ou 40 en faisant un effort c'est-à-dire en affectant un financement spécial. Mais quel(s) grand(s) entraîneur(s) trouver à ce prix. Un prix exorbitant parce que ça ferait minimum 30 millions x 12 mois : 360 millions pour 6 matchs officiels (Mozambique, Namibie, Madagascar…), ce qui donne 60 millions le match ! Très cher ! Trop cher ! Tigana et Lemerre n’accepteraient pas ce salaire, Troussier ? A voir…
L’ESPRIT DU JEU
« Le Barça a une culture et une tradition footballistique solidement établies : le futur entraîneur devra respecter notre esprit de jeu » c’est LAPORTA, le président du club catalan, qui tenait des propos que le FIF ne manquera pas de prendre à son compte car la Côte d’Ivoire a cette tradition et cette culture du football à tempérament offensif, dans lequel on sait tenir le ballon, trouver l’inspiration et la créativité, faire valoir ses qualités techniques, et marquer des buts. Stielike n’a jamais réussi parce qu’il entretenait une vision plutôt prudente du jeu. Le futur coach des Eléphants, doit certes donner à un minimum de prise de risques sur le plan offensif. Quand on a dans son effectif Drogba, Kalunho, Kader, Baky, Sanogo et Arouna, c’est vraiment la moindre des choses. Dans ce contexte, Lemerre n’est pas l’homme idoine…
LA PERSONNE DU COACH
L’entraineur de notre équipe nationale doit être un professionnel ayant de l’expérience et du vécu (pas nécessairement en Afrique) : un « pro » pour diriger des « pros ». Voilà une des raisons pour lesquelles la candidature d’un national ne saurait être retenue (mise à part celle de Troussier). Il devra aussi bénéficier de l’estime des joueurs et son savoir-faire doit susciter l’intérêt et le respect de leur part, l’adhésion à un projet commun. Il devra être disponible, à l’écoute de la fédération (sans « soumission » de sa part) et de toutes les composantes de notre football. Il devra être courtois avec la presse sportive, ce qui n’a l’air de rien mais qui est très très important !! Il ne doit surtout pas avoir l’âme d’un mercenaire, c'est-à-dire qu’il doit apprendre à connaître et à aimer la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens.
Comme on peut le constater, le choix est assez limité car celui qui réunira tous ces critères semble bien difficile à trouver. On peut avancer comme ça Troussier ? Kasperscack ?, …Gili ? Mais c’est la FIF qui détient les différents paramètres. On peut leur faire confiance, et lui souhaiter en attendant bien du plaisir.
Aimé Brière De l’IslesConsultant Sportif