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A Dakar, on s’arrache les maillots aux couleurs du Sénégal

Football
CAN
CAN 2019

A Dakar, on s’arrache les maillots aux couleurs du Sénégal

19 July 2019 0

Les fans se préparent au choc de la finale de la Coupe d’Afrique des nations vendredi, où les Lions de la Teranga affronteront les Fennecs d’Algérie en Egypte.

Quelques drapeaux sur les voitures, d’autres sur les bâtiments. La capitale du Sénégal est dans un entre-deux. Encore un peu groggy presque quatre jours après sa victoire sur la Tunisie, dimanche 14 juillet, et en attente de la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Car ce ne sont pas seulement les Lions de la Teranga, mais bien tout le peuple sénégalais qui est convié face à l’Algérie, vendredi 19 juillet.

Et si la plupart ne pourront pas être dans les tribunes, peu importe. « C’est un moment historique, nous n’avons pas connu cela depuis 2002, et nous voulons le vivre pleinement », raconte un boutiquier du marché de Sandaga dans Dakar, faisant référence à la dernière fois que le Sénégal s’était hissé en finale de cette compétition.

Alors, « l’important, c’est de faire comme si on y était », s’amuse un jeune homme en train de choisir un maillot de son équipe sur un étal. « Il faut porter du vert, du jaune et du rouge », les couleurs du Sénégal, ajoute-t-il comme en écho au mini-haut-parleur grésillant qui rappelle en boucle « Maillot Sénégal 2 000 francs, maillot Sénégal 2 000 francs ». Si ce n’est pas déjà fait, d’ici à vendredi, bon nombre de Sénégalais vont dépenser entre 2 000 et 50 000 francs CFA (soient entre 3 euros et 75 euros) pour devenir des « supporteurs exemplaires ».
 

Au Galaxy Sport, un magasin du Plateau, le quartier historique de la capitale, on refait le match. Les clients s’arrêtent devant l’écran où la demi-finale contre la Tunisie repasse en boucle. Là, les maillots sont devenus de loin le plus gros business depuis quelques jours. « Ils se vendent comme des baguettes », s’exclame même un vendeur à l’humour malicieux.

Moctar Baby, le responsable marketing du magasin raconte avoir décidé d’ouvrir toute la journée dimanche, jour de demi-finale. « Juste après le match et pendant quelques heures, nous avons connu un véritable rush au point de ne pouvoir fermer boutique avant 22 heures », se souvient-il. Et la ruée continue… puisque depuis, ses ventes ont doublé. Tout le monde veut son maillot, de préférence floqué du nom de l’un ou l’autre des joueurs de l’équipe nationale, Sadio Mané en premier lieu.

« La loi de l’offre et de la demande »

Et dehors, c’est la même chose… Assis sous le parasol de son étal, l’air désolé, Cheikh Diop regrette de n’avoir « même plus de maillots en taille enfant ». Si aucun fournisseur n’en a à ce jour, il espère bien « refaire le plein d’ici à la finale », ajoute-t-il, conscient qu’à certains endroits dans la ville, quand il en reste, on s’arrache des maillots déballés à même le sol, en espérant payer moins cher. Car ailleurs, il faut y mettre le prix.

Les maillots « officiels », de marque Puma, sont les plus onéreux. Ceux qu’on appelle les « originaux » sont en fait des contrefaçons, « mais de la meilleure qualité », selon plusieurs boutiquiers. Ce qui expliquerait que leur prix varie entre 10 000 et 25 000 francs CFA, avec ou sans flocage.

Pour tous les « non-officiels «, en fait, « le prix varie comme le baril de pétrole », assure Abdoulaye Mbaye, pour qui « c’est la loi de l’offre et de la demande qui prime ». En ce moment, il vend à 5 000 francs CFA les maillots qui, avant la CAN, étaient plutôt à 2 000. « Les clients pensent qu’on s’en met plein les poches, mais on est obligés d’augmenter les prix car les fournisseurs augmentent les leurs »,observe le jeune homme, qui redoute même une hausse supplémentaire si le Sénégal remporte le trophée panafricain.

Sur les marchés, sur le bord des routes, quelques boutiques ont flairé la bonne affaire. Habituellement, Moussa Diedhiou vend des vêtements typiquement africains et des souvenirs pour les touristes, mais depuis quelques jours, écharpes, sifflets, serre-poignet et autres bibelots aux couleurs du pays ornent sa devanture. « C’est rare des jours comme ça. D’habitude on ne vend pas beaucoup de tee-shirts où il est écrit Sénégal sur le torse, mais là, on en a commandé, car c’est très demandé, explique-t-il. Tout le monde n’a pas les moyens d’acheter un maillot de football, alors moi je propose d’autres choses. L’essentiel, c’est que chacun puisse porter les couleurs du Sénégal vendredi prochain, et montrer son soutien. »
 

Victoire Achard (Correspondant, Le Monde à Dakar) 

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