Il a  treize ans. Mais déjà, le petit Jacques exprime une efficacité naissante au tir à trois points. Une qualité qu’il fait apprécier à chaque séance. « Chaque fois que je viens, je fais des essais. Le coach m’encourage (…) Ici, j’ai appris à dribbler avec deux ballons, j’ai aussi appris l’arrêt en un temps» explique le garçon. Ils sont une trentaine de gamins et gamines, repartis entre les catégories minimes et cadettes. Les enfants du centre de formation « Awané » - fraternité en langue bété- s’entrainent chaque après-midi sur le parquet de l’école régionale de Treichville.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Nouvelle aventure
Le CSA a bien fait germer de son centre la génération des Kolga, Kouyaté, Bognini et autres, mais là c’est une nouvelle aventure qui commence. Depuis février 2009, les coaches Koné Sékou « Elko » - entraîneur principal du centre-, et Coulibaly Lucien « Bobanito » veillent à l’éclosion des jeunes talents. Cette saison, les minimes filles et cadettes n’ont perdu aucun match sur une dizaine de rencontres. Chez les cadets garçons, une seule défaite a été enregistrée. Le coach Elko Koné explique : « Ce que nous visons, c’est d’avoir une équipe première dans cinq ans ou six ans. C'est-à-dire, assurer la relève. Le CSA est une équipe d’élite donc il ne faudrait pas qu’il y est des cassures dans les générations (…) le championnat, c’est un moyen pour nous d’évaluer le travail qu’on a fait jusque là. (…) en 2011, malgré l’arrêt des activités, on a continué à travailler à telle enseigne que depuis cette année 2012, on n'a pas vraiment d’adversaire. Vu que les autres sont en retard. C’est une difficulté » justifie-t-il
L’apport Guillou
Avec Simon Guillou, formateur de haut niveau et ancien sélectionneur de l’équipe nationale Dames de Côte d’Ivoire, le président Coulibaly Mahama est allé pêcher du lourd. « Il nous oriente dans le travail, il corrige ce qu’on a fait jusque là puisque tout n’était pas mauvais. En clair, il nous a apporté la nouvelle vision du basketball surtout au niveau de la formation. Sur le plan de la methodologie, notamment » nous raconte encore Elko Koné.
Awané, c’est aussi, une prise de responsabilité globale dans l’éducation de l’enfant. Ainsi, des suivis réguliers sont effectués au niveau des résultats scolaires des enfants et de leurs comportements en famille.  Un domaine sur lequel, les coaches sont très regardants : «  si un enfant est nul en classe, il n’a pas sa place chez nous. S’il n’a pas sa moyenne, il ne participe pas aux entrainements. Tout ça amène les enfants à concilier les deux, le sport et les études » confie-t-il. De l’ambition sportive mais aussi des têtes bien pleines. Le basket, ce n’est pas un garage pour qui a raté ses études. Et les gamins se sont mis au diapason. Pour sur, le CSA tient de la bonne graine.
 
Sylvain Mel