Sous le coup de plusieurs accusations dont celles de « corruption active et passive », « abus de confiance » et « blanchiment en bande organisée », Lamine Diack, l'ex-président de l'IAAF (1999-2015)  et son fils répondront devant le tribunal correctionnel de Paris du 13 au 23 janvier prochain.

Dans le collimateur de la justice française depuis 2015, l'ex-homme fort de l'athlétisme mondial est désormais situé sur la date de sa comparution. Selon les enquêtes du parquet national financier, Lamine Diack aurait obtenu des fonds russes pour des campagnes politiques au Sénégal, en échange de l'indulgence des services antidopage de l'IAAF. Aux fonds russes s'ajoutaient, la facilitation des négociations avec des sponsors et des diffuseurs russes, avant les Mondiaux d'athlétisme de Moscou 2013.

Cinq autres prévenus dont Papa Massata Diack (mandat d'arrêt), le fils et ex-conseiller à l'IAAF chargé du dossier des droits marketings, aux montants colossaux seront dans le box des accusés. Il est poursuivi pour « blanchiment en bande organisée », « corruption active » et « complicité de corruption passive ». Habib Cissé, l'ancien conseiller juridique de Lamine Diack, soupçonné d'avoir joué les entremetteurs entre l'IAAF et l'athlétisme russe, et Gabriel Dollé, l'ancien chef antidopage de l'IAAF, accusés de « corruption passive » complètent le lot des incriminés de l'IAAF. Pour ce qui est du côté russe, Valentin Balakhnichev et Alexeï Melnikov (mandat d'arrêt), ex-entraîneurs en chef des courses de fond à la Fédération russe d'athlétisme (mandat d'arrêt), répondront respectivement de « corruption passive et active », « blanchiment aggravé » et de « corruption passive ».

Rappelons que la justice française a tout le droit pour mener cette affaire car des fonds ont été blanchis sur son sol. C'est en 2015 qu'elle fut saisie par l'Agence mondiale antidopage (AMA). Le procès prévu du 13 au 23 janvier prochain permettra à Lamine Diack et sa suite de prouver définitivement leur innocence ou non.

Lebéni KOFFI