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Interview-Koné Sanga Issouf (Président de la Fédération Ivoirienne de Volleyball) : «Je n’ai pas de solutions miracles »

Volleyball

Interview-Koné Sanga Issouf (Président de la Fédération Ivoirienne de Volleyball) : «Je n’ai pas de solutions miracles »

14 December 2010 0
«Je n’ai pas de solutions miracles »

Que ressort-il du bilan que vous venez de faire aux clubs, au regard des résultats de la saison 2010 ?
Je ne dirai pas qu’il est satisfaisant, mais plutôt acceptable. Un résultat sportif est la résultante de plusieurs actions préalables qui sont mises en œuvre. Pour ce qui concerne nos compétitions internationales, on a éprouvé d’énormes difficultés à y prendre part. Le financement attendu de l’Etat est venu assez tardivement et pas encore pour certaines compétitions. C’est donc dans un contexte très difficile qu’on a préparé ces compétitions internationales. Cela est l’un des facteurs qui explique le résultat passable connu.
Quels sont ces résultats ?
Au niveau sénior notre sélection masculine a terminé 4è sur 8 en coupe d’Afrique des Nations de la zone 3 à Lomé. Nous avons été également 4è au niveau des dames. Je crois qu’on avait fait une assez bonne préparation, mais nos joueurs ont flanché sur des aspects de jeu. Plus précisément, nous avons manqué de concentration. C’est un gros problème de que nos équipes ont. La gestion des matches est assez souvent difficile. Aux moments cruciaux, nos gros bras, sur qui repose l’équipe ne jouent pas comme l’on l’espérait et sont un peu dépassé par les événements. Et ça, on le paye cash dans une compétition internationale.Au niveau des juniors, c’était vraiment l’apprentissage. Nous sommes allés en Tunisie et en Libye pour apprendre. On n’espérait pas être champions. Pour nous, c’est donc une victoire. Parce que, la dernière fois que la Côte d’Ivoire a participé à une compétition de jeunes, c’était en 1998 à Durban en Afrique du Sud, avec les garçons. Ça fait donc 12 ans qu’on n’avait pas engagé une équipe ivoirienne de jeunes, en compétition internationale. Pour les filles, c’est la première fois qu’elles ont participé à une compétition de la Confédération Africaine de Volleyball (CAVB). Elles ont terminé dernière certes, mais la Côte d’Ivoire n’a pas à rougir, parce que les filles ont appris beaucoup de choses et ont surtout compris qu’il leur reste encore beaucoup d’effort à faire pour être au niveau international. C’est pourquoi je dis que le bilan est globalement passable, mais nous pouvons mieux faire.
Quels sont vos solutions pour éviter d’attendre toujours le financement de l’Etat qui vient souvent en retard ou qui ne vient pas du tout, pour les compétitions internationales?
Je n’ai pas pour le moment de solutions miracles. Nous souhaitons simplement que l’Etat honore ses engagements.  En Janvier, nous allons sûrement recevoir une correspondance du Ministère du sport, nous indiquant les compétitions qui seront financées par l’Etat. Une fois ce document reçu, nous tenons compte des compétitions retenues et nous intégrons au niveau de nos finances le fait que tout ce qui concerne la préparation et la gestion de ces compétitions est du ressort du Ministère, donc de l’Etat. Il est donc désagréable, de constater qu’à un ou deux mois du début d’une compétition, on ne sente pas la mise en œuvre véritable et efficace de l’engagement pris par l’Etat. Tout ça bouleverse notre trésorerie et nos finances. La solution immédiate, c’est de continuer de nous battre, de rappeler les difficultés qu’on vit à nos autorités de tutelle. C'est-à-dire dépasser le stade du Ministère du sport pour interpeler le gouvernement ou bien le Ministère de l’Economie et des Finances.
A la célébration du sacre de la SOA en coupe d’Afrique, vous aviez lancé un cri de cœur concernant le financement. Est-ce que cela a eu un écho favorable ?
Oui, je pense bien. Je n’ai d’ailleurs pas été le seul. Plusieurs présidents de fédération essayent aujourd’hui de faire entendre leur voix, concernant les difficultés que nous rencontrons tous. C’est difficile de faire le sport comme on le fait aujourd’hui en Côte d’Ivoire et d’espérer avoir des résultats. Si j’ai des difficultés à organiser le championnat national, je ne vais jamais m’en prendre à qui que ce soit. Car, c’est du ressort de la fédération de le faire. Mais une compétition internationale, c’est beaucoup de moyens. Ce sont des équipes qui incarnent et défendent l’image de la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas bon de voir des équipes ivoiriennes chassées de leur hôtel ou renvoyées à la maison pour des droits de participation non payés. Ça ne fait pas honneur à notre pays. Je suis convaincu que le cri de cœur lancé a été entendu. Avec certains présidents de Fédération, nous nous concertons. Progressivement, nous allons  former une masse critique pour faire entendre notre voix où il faut.
Quel est votre plan pour assurer la relève des sélections séniors qui depuis ne gagnent plus rien?
On n’a pas le choix que de mettre une politique des jeunes en place pour assurer la relève. C’est vrai, notre dernière victoire en sénior hommes remonte à 2008. Mais en ce moment là, nous avions gagné avec un nombre incomplet d’équipes de la zone 3. En 2008, le Nigéria, le Niger et le Ghana n’étaient pas présents. Mais depuis 2009, ces grands pays du volleyball sous régional prennent part à la compétition de la zone 3. Cette année, tous les pays de ladite zone y ont participé. Nos résultats de 2010 sont donc un point de départ. A partir de là, nous pourront juger nos performances réelles. C’est à dire savoir si nous avons régressé ou progressé. Nous sommes donc en train de réfléchir pour voir comment mieux préparer nos équipes nationales séniors. Mais nous ne ferons pas de magie. Mieux préparer les équipes c’est : faire des regroupements le plus tôt possible, mobiliser les athlètes, encadreurs et autres sur une longue période. Et tout ça nécessite des moyens. Et assez souvent, les moyens financiers qui devraient être fournis par l’Etat font défaut. Pour les juniors et cadets nous avons dans un programme qui est le projet Elite Jeunes. Mais ce projet a été freiné par le manque de moyens. La saison 2010 a été une année financièrement difficile pour la Fédération de Volleyball en particulier et pour toutes les fédérations sportives en général. Le changement de gouvernement en février a gêné fortement les choses. Les fonds de la parafiscalité ont été bloqués pendant quatre à cinq mois. Les choses ne se sont donc pas passées comme nous l’avions prévu. Nous comptons donc relancer le projet Elite Jeunes pour les années à venir. Pour mettre l’accent sur la formation des jeunes avec les moyens que nous aurons.
Êtes-vous en de bons termes avec la tutelle sportive ?
Je pense que oui. Nous ne sommes pas copains avec le ministère, mais on n’est loin d’être ennemis. Parlant de l’Etat ou du Ministère, je ne me focalise plus uniquement sur le Ministère du Sport. Je rencontre des personnes où responsables  du Ministère qui régulièrement sont au fait de nos difficultés et les connaissent assez. Il ne s’agit plus de produire uniquement des documents, il faut que l’aspect financier suive. Et cet aspect, c’est le Ministère de l’Economie et des Finances. C’est la place du sport qu’il faut revoir. On donne la priorité au niveau des finances publiques à autre chose. Alors, qu’on nous dise clairement ce qu’on veut faire du sport en Côte d’Ivoire. Quant vous avez des équipes qui sont en compétition avec la pression des organisateurs qui demandent que les frais de participation soient payés. Et quant vous, le président de la fédération vous êtres encore a Abidjan en train de faire le tour des bureaux du Ministère, il est clair que vous ne pouvez pas garder votre sérénité et le ton commence à monter. On vous appelle chaque heure de l’extérieur par rapport aux engagements que vous devez honorer. En dépit de tout, ça je pense avoir de bonnes relations avec la tutelle.
Qu’est ce qui sera amélioré et quelles sont les innovations de la saison 2010-2011 ?
La F.IV.VB souhaitait démarrer la saison en décembre. Mais, après discutions avec les clubs lors de l’assemblé de contrôle, nous avons finalement arrêté la date du 08 janvier 2011, pour ouvrir la saison. Je pense que ça nous donne aussi du temps pour mieux préparer la saison. Mais ce qui sera efficient et applicable ce sera vraiment deux divisions, comme nous l’avions annoncé. La saison écoulée a été timide au niveau de la 2è division, avec seulement trois clubs affiliés. Mais certainement la saison à venir, on retrouvera la configuration du championnat qu’on souhaitait. C'est-à-dire une 1ère et une 2è division. Au niveau des innovations, je ne peux pas vous en dire davantage. Il y a des dossiers dans le tiroir sur lesquels nous travaillons encore et pour lesquels attendons des réponses. Avant le démarrage effectif du championnat, l’on verra les changements apportés.
Au niveau administratif, avez déjà enregistré l’affiliation d’une nouvelle équipe nommé As Tanda qui aurait même déjà des joueuses issues de l’Asec et du Stella CVB ?
Nous avons connaissance par la presse d’une équipe qui viendrait et qui s’appellerait As Tanda. En dehors de ça, des membres de la fédération on eu une rencontre avec des personnes se présentant comme des délégués de cette équipe pour discuter de certains points. Mais, de façons formelle, à la date d’aujourd’hui, (20 novembre 2010 ), l’As Tanda n’est pas répertoriée dans nos fichiers. On attend de voir, car les périodes d’affiliation et de ré-affiliation ont été déjà dégagées.
Après deux années de mandat, ne regrettez- vous pas de vous êtes engagé pour diriger la fédération, eu égard aux difficultés évoquées ?
C’est vrai que tout ne se fasse pas comme on l’aurait souhaité, mais il y a des choses qui marchent, et pour lesquelles nous sommes personnellement satisfaits. Mais il y a d’autres aussi qui se font un peu lentement et pas à notre rythme. A mi-mandat je pense que nous sommes plus engagés qu’au début. Nous avons été élus sur la base d’un programme. Nous avons présenté des projets et des actions à mener, aux clubs. Notre priorité est de tout faire pour réaliser dans les deux dernières années de notre mandat ce qui ne l’a pas encore été. Nous avons donc une équipe qui travaille, qui veut faire bouger les choses. Nous allons nous battre jusqu’au dernier jour du mandat pour y arriver. Quant nous venions à la tête de la fédération, nous savions que les choses n’allaient pas être simples. Rien ne l’est jamais d’ailleurs. Nous avons proposé des choses, il faut faire le maximum de ses choses là, pourquoi pas toutes.
Pensez vous que le volleyball peut avoir sa place, après le sport Roi en Côte d’Ivoire, le football ?
Oui. Je n’ai jamais douté de cela. Le volleyball aura sa place. Cette discipline sportive sera positionnée. Nous travaillons à cela. Mais il y a plusieurs facteurs pour y arriver. Certains dépendent de nous et d’autres pas. Cependant nous essayons de faire notre part. Avoir sa place c’est vulgariser la discipline. C'est-à-dire intéresser les jeunes au Volleyball. Aller dans les localités, les contrées, dans les établissements scolaires où l’éducation nationale ne donne plus de balle ni de filet. Ce sont toutes ses tâches qui sont en train d’être récupérées par la fédération, afin de faire la vulgarisation de notre discipline. Il faut que les gens jouent au volleyball partout en Côte d’Ivoire de la même manière qu’ils le font au football. Pour cela, il faut des moyens. Malheureusement, le sport n’est plus une priorité pour l’éducation nationale. Finalement c’est aux fédérations de jouer ce rôle. Aussi faut-il libéraliser l’espace audiovisuel, afin que les sport en  général et les disciplines sportives autres que le football en particulier soient vulgarisées et promues à la télévision et à la radio.
Réalisé par Alexis KOUAHIOalexikouahio@yahoo.fr

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