L’Africa s’est qualifié péniblement pour les 16è de finale de la Coupe de la Confédération. Est-ce également la lecture du technicien que vous êtes ?

La manière compte peu dans ce genre de compétition. L’essentiel était de se qualifier et c’est ce que nous avons réussi. Pour ce match, il fallait trouver la tactique nécessaire pour prendre de la hauteur face à un adversaire assez mobile. Nous avons été meilleurs au match aller. Jouer face à son public donne une pression supplémentaire, en plus de celle de l’opposition. C’est vrai que nous sommes entrés difficilement dans la partie, mais après a nous avons su riposter.

C’est dans l’adversité que naissent de grandes équipes. Avez-vous dessiné l’épine dorsale de celle de l’Africa au terme de ce premier rendez-vous africain de la saison, surtout avec les performances de votre gardien Alex Frondo et de l’attaquant Drissa Dagnogo ?

Je n’ai pas d’équipe type. Nous travaillons à l’entraînement et ce sont ceux qui sortent du lot qui sont automatiquement mis sur le terrain. Il n’y a pas de cadre. Pour le cas de Gnagbo Ange, il a avait un début de pubalgie que nous avons essayé de contourné. Ça n’a pas marché et nous avons fait entrer Drissa Dagnogo qui s’était montré au dessus lors de la préparation de ce match. Quant à Alex Frondo, il a également fait un bon match. Personne ne s’imaginait que le départ de Blé Zadi révèlerait un tel talent. Mais c’est le travail et nous pouvons en être fiers même si le chemin est long pour avoir une bonne équipe sans grand moyen.

Quels sont les secteurs de jeu que vous devez améliorer pour voir plus grand dans cette compétition ?

Il faut travailler sur tous les secteurs pour avoir une équipe homogène. Aucun secteur de jeu n’est au dessus de l’autre pour l’instant. Et puis, nous ne disposons pas de grands moyens pour avoir une grande équipe.

Vous serez aux prises avec l’ENPPI d’Egypte. Est-ce une plongée dans l’inconnu pour vous ?

Oui, nous plongeons dans l’inconnu. Mais nous ne connaissions pas non plus les Diables Noirs du Congo que nous avons battu en aller et retour. Ce que je puis dire, c’est que le football égyptien est loin d’avoir changé. Nous allons nous appuyé sur cette certitude pour travailler. Mais c’est sur que nous allons nous renseigner. Mais avant nous allons nous concentrer sur notre équipe et le championnat avant de penser au prochain adversaire africain.

L’Africa a joué face à des gradins vides du stade Félix Houphouët-Boigny alors qu’il aurait pu connaitre plus de chaleur au stade Robert Champroux. Qu’est ce qui explique ce changement de jardin ?

Si les supporters aimaient véritablement leur équipe, ils viendraient nombreux quelque soit le lieu de la rencontre. En Coupe d’Afrique, nous sommes amenés à jouer sur de grands espaces. Il faut s’y habituer au risque de nous faire surprendre. C’est pourquoi nous avons opté pour le stade Félix Houphouët-Boigny pour toutes nos rencontres à domicile.

Propos recueillis par Patrick GUITEY