Président, avez-vous senti les prémices de la désertion de Kolga Assetou, Kolga Maïmounatou et de Bognini Yvonne ?<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Nous étions ensemble toute la journée du mardi. Il y a avait une ambiance bon enfant mais sereine. Car le lendemain il y avait le quart de finale face à la France. Rien ne présageait un tel  comportement de ces filles. Surtout qu’après la désertion des lutteurs et de l’artiste, les agents du ministère ivoirien des sports avaient indiqué prendre toutes les dispositions pour qu’une telle situation ne se reproduise plus.
 
Comment avez-vous appris la nouvelle ?
 
C’est tôt le matin que j’ai été informé de l’absence de ces trois joueuses. Je n’y croyais pas, puisque, comme je l’ai dit, rien  n’indiquait une telle attitude. Mais après quelques coups de fil, il fallait se rendre à l’évidence. Et cela s’est confirmé lors du quart de finale remporté face à la France.
 
Vous êtes le président du Club Sportif d’Abidjan duquel sont issues les “fuyardes“. Quelle est votre analyse de la situation ?
 
C’est vrai que ces trois filles sont issues du Club Sportif d’Abidjan (CSA) que nous dirigeons. Même si c’est plutôt à la délégation officielle qu’incombe la responsabilité de cette déconvenue, nous devons souligner que ce comportement des sœurs Kolga et de Bognini Yvonne prend à contre pied les valeurs que nous enseignons au club. Ce n’est pas digne, cela n’honore ni la Côte d’Ivoire, ni le club CSA. 
Si ma présence ne les a pas dissuadée  pour faire cette fugue ça veut dire que cela a été minutieusement préparée avec des complices; En même temps je reconnais que c'est un échec pour nous. Mais nous devons tous oeuvrer à ce qu'une enquête  soit faite à tous les niveaux et situer les responsabilités pour l'avenir. 
 
Quelle sera la suite pour vous, en tant que président du CSA ?
 
La suite, c’est que nous encourageons les autorités ivoiriennes à continuer les recherches pour les retrouver le plutôt possible. C’est vrai que nous en tant que club perdront, au cas où les recherches n’aboutissent pas, trois joueuses clés, mais c’est un comportement qui pénalisera la Côte d’Ivoire pour d’autres compétitions. C’est dommage, mais je persiste à dire que ce comportement n’a rien à voir avec les valeurs que nous enseignons à nos athlètes.
 
                                       propos recueillis par Patrick GUITEY