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Fréjus Zerbo : « Nous n’avions plus le cœur face au Sénégal »

Basketball

Fréjus Zerbo : « Nous n’avions plus le cœur face au Sénégal »

4 December 2013 0
Fréjus Zerbo : « Nous n’avions plus le cœur face au Sénégal »

Quel regard jetez-vous sur l’Afrobasket 2013 cinq mois après l’événement qui s’est mal déroulé pour la Côte d’Ivoire ?<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Il ne faut pas se le cacher. Nous sommes tous très déçus de notre résultat. Nous avions une très bonne équipe, la meilleure même, parce que l’Angola, même s’il nous a battus, n’avait de meilleurs joueurs que nous. Aucune équipe présente n’avait la qualité de notre effectif. Malheureusement ça été la désillusion. Il faut dire par contre, que durant toute la compétition, nous n’avons eu aucun match facile. Surtout en quart de finale où nous nous sommes défoncés pour battre le Cameroun. Dans cette compétition, nous avons manqué de chance et de condition physique vers la fin.
 
Avec du recul, comment expliquez-vous les défaites face à l’Angola et surtout face au Sénégal qui a privé la Côte d’Ivoire de la Coupe du Monde ?
 
En demi-finale, à cause de la grande débauche d’énergie à l’épreuve du Cameroun,  nous étions cramés face à un Angola. Mais il faut dire que nous avons mal entamé notre match. Nous y sommes allés doucement alors que nous devions leur rentrer là dedans, dès le début. Après c’était compliqué de courir derrière le score face à une formation vieillissante mais très expérimentée de l’Angola. Quant au dernier match contre le Sénégal, nous étions tellement convaincus de notre sacre chez nous, devant notre public, que nous n’avions plus le cœur. Mais là encore nous avons maqué de bol. Parce que le dernier tir à 3 points du joueur sénégalais ne devrait jamais rentrer. Mais c’est ainsi le sport.
 
Une polémique indique qu’une virée nocturne que vous auriez faite avec tous vos coéquipiers expliquerait votre manque de fraicheur physique dans le money-time de l’Afrobasket 2013. Qu’en est-il vraiment ?
 
Vous savez quand on gagne, tout va bien. Mais quand vient le jour de la défaite, il y a toujours quelque chose qui n’a pas marché. Vous savez, pour cet Afrobasket tout le monde était hyper concerné et concentré. Notre objectif était de gagner et aller à la Coupe du Monde. Ce sont des objectifs essentiels dans la carrière de chacun de nous avant d’être la propriété de tous. Maintenant sur la sortie, c’est vrai que nous avons fait une virée mais après le match contre le Burkina Faso en huitième finale. Mais après, nous avons joué le Cameroun que nous avons battu. A cette époque personne n’a sorti cet épisode. Notre sortie ne peut en aucun cas justifier les contre-performances face à l’Angola et au Sénégal.
 
En huitième de finale, la Côte d’Ivoire avec vous affrontiez le Burkina Faso, votre terre d’origine.  Vous êtes-vous senti comme un “traitre“, surtout que vous étiez annoncé dans l’effectif des Etalons quelques mois avant l’Afrobasket 2013 ?
 
Il est certain que se fut un contexte particulier. Le Burkina Faso est mon pays puisque mon père en est originaire. Après il fallait faire un choix et j’ai choisi de défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire qui est également mon pays parce que ma mère est ivoirienne. Je ne suis pas le premier dans ce cas et je ne serai pas le dernier. J’ai été et je suis fier de porter les couleurs ivoiriennes. Le match face au Burkina Faso était vraiment particulier parce que je jouais contre des amis et des frères. Mais sur le parquet il fallait oublier toute cette émotion. Je crois que je l’ai bien fait et avec toute l’équipe, nous avons réussi à passer ce cap.
 
C’était pour vous la première expérience avec Natxo Lezkano. Vous pensez qu’il devrait continuer son travail à la tête des Eléphants ?
 
Déjà c’est un bon coach. Il a de la rigueur, de la méthode. Nous n’avons en aucun cas eu de problème avec lui. Notre mauvais parcours à l’Afrobasket n’était pas de son fait. La responsabilité incombe aux joueurs. C’était à nous de donner le meilleur pour notre pays. Je suis désolé mais lui, il n’est pas d’ici, nous si.  C’était à nous de nous battre pour faire briller le pays, et nous ne l’avons pas réussi. Maintenant s’il reste ou pas, ce n’est pas à nous de le décider. Nous faisons confiance à la fédération qui fera le meilleur choix. Mais je répète que si nous avons manqué nos objectifs, c’est la faute aux joueurs et pas celle du coach.
 
Avec Limoges en Pro A, vous êtes leader du basket français. Mais qu’est ce qui manque aux basketteurs ivoiriens pour entrer en NBA ?
 
Tout basketteur rêve de jouer un jour en NBA. Mais le fait est qu’on n’y entre pas en claquant des doigts. Pour la génération que vous avez vue à l’Afrobasket 2013, il sera très difficile d’intégrer la NBA a part quelques uns. La raison c’est que nous sommes arrivés en retard au haut niveau. Pour que ça se fasse il faudra avoir une grande politique de formation, il faudra investir dans le basket pour que les jeunes aient les moyens d’apprendre vraiment. Il y a du talent au pays, il faut juste lui accorder de l’intérêt. Sans cela, on se bat seul contre un système qui fait que jamais un Ivoirien ne sera en NBA s’il n’est pas soutenu par une machine.
 
 
Interview réalisée par Patrick GUITEY
 

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