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Football : Ibrahima Bakayoko (Livourne, Série A, Italie): "Je reste toujours disponible pour l’équipe nationale"

Football

Football : Ibrahima Bakayoko (Livourne, Série A, Italie): "Je reste toujours disponible pour l’équipe nationale"

31 December 2006 0
Football : Ibrahima Bakayoko (Livourne, Série A, Italie): "Je reste toujours disponible pour l’équipe nationale"

L’ex-buteur de l’Olympique de Marseille (Ligue 1, France), Ibrahima Bakayoko a retrouvé une seconde jeunesse à Livourne, en série A italienne. L'Ivoirien a mis les Tifosi de la Toscane à ses pieds. Nous l’avons rencontré dans son fief. Il a accepté d'ouvrir son coeur et a parlé sans faux fuyant. Ce qu'il n'a jamais dit.
Ibrahima Bakayoko, certains vous croyaient fini, mais vous vous êtes relancé à Livourne. Comment avez-vous réussi un tel défi?
J'ai toujours cru en moi. Je n'ai jamais douté. A force de travailler, je suis revenu. Je crois que dans ce métier, seul le travail paye et il ne faut jamais lâcher le morceau.
Comment êtes-vous perçu par les Tifosi de Livourne ?
J'ai réalisé un bon début de saison. Ce qui a mis mes dirigeants en confiance. Ils m'ont fait signer à nouveau. Tout se passe bien. Même avec les Tifosi. Ils savaient que j'avais de la qualité et que je pouvais apporter beaucoup à l’équipe. Cette année, j’ai fait une bonne préparation d'avant saison.
Vous semblez très bien intégré ici. On parle de vous partout...
Pour réussir dans un tel Championnat, il faut surtout être bien intégré dans le club où vous évoluez. Par la grâce de Dieu, tout se passe bien.
Vous avez effectué vos débuts et une bonne partie de votre carrière dans le professionnalisme en France. Quelle différence faites-vous entre le football italien et français ?
Le football italien est très tactique, physique et défensif. Evoluer un jour en Italie, faisait partie de mes objectifs. Mais, j’ai aussi joué dans de grands Championnats en Angleterre et en Espagne. Aujourd'hui, j’évolue en série A italienne. C’est le signe que j'ai encore beaucoup à prouver.
On vous a connu comme buteur. Mais ici, on ne reconnaît plus le finisseur.
Lorsque le buteur et capitaine de l'équipe, Lucarelli est aligné, l’entraîneur me positionne comme attaquant de soutien, derrière lui. Il m'a aussi confié des tâches défensives. Mais lorsque ce dernier est absent, je joue en pointe. Et j'ai toujours marqué en jouant à ce poste avancé. Je ne discute pas le choix de l'entraîneur. Je fais ce qu'il me demande, pour le bien de l'équipe.
Depuis votre arrivée à Livourne, dans quel domaine avez-vous le plus progressé ?
Aux niveaux mental et physique. Je me découvre sur ces plans.
Peut-on affirmer que c'est une nouvelle vie qui commence pour vous?
Effectivement, c'est une nouvelle vie qui commence pour moi. C'est vrai que je ne suis pas en sélection et pas au devant de la scène. J'ai quitté la sélection sans qu'on me reproche mon efficacité. J'ai très souvent marqué avec les Eléphants. A présent que je suis à Livourne, je suis moins vu or, on sait que les Ivoiriens dans leur majorité ne suivent pas le Championnat italien. Ils ne savent donc pas que je suis revenu à mon meilleur niveau. D'autres ont même voulu m'enterrer. C’était trop tôt. J'ai su rebondir.
Des regrets par rapport à l'équipe nationale ?
Certaines personnes ont voulu régler leurs comptes avec moi. Je n'ai pas répondu. Malgré tout elles avaient décidé de me punir en m'écartant de la sélection.
Quelles sont ces personnes?
Une nouvelle direction venait de prendre fonction à la Fédération. Elle a décidé de m'écarter, c'est tout. Elle a très vite trouvé un prétexte, en arguant que j'ai refusé de répondre à la question d'un journaliste. Même si je répondais à cette question, un jour, elle aurait trouvé autre chose. Je ne leur en veux pas à ces personnes, car elles sont allées au bout de leur logique. Mais je ne suis jamais allé pleurer, car je n'avais rien à me reprocher.
Pourquoi, avez-vous refusé de répondre à cette question ?
Ecoutez, je ne suis pas obligé de répondre à toutes les questions.
Vous n'aviez pas quelque chose à vous reprocher ?
Pas du tout. Vous êtes actuellement ici, vous voyez comment les choses se déroulent. Les joueurs ne sont pas obligés de répondre à toutes les questions qu’on leur pose. Qu'on respecte le choix de l'athlète.
Mais il semblait y avoir un antécédent, avec la fameuse affaire du brassard de capitaine et pour préserver l'esprit de groupe, ils ont préféré se séparer de vous.
Je crois que lorsqu'on décide de former une famille, il y a des choses qu'on doit pouvoir se dire et régler en interne.
Ne pensez-vous pas avoir commis une bêtise dans cette affaire ?
Non, je n'ai pas commis de bêtise. La nouvelle Fédération avait sa vision des choses. Mais elle n'a pas été honnête vis-à-vis de moi. Dès le départ, elle devait trancher en désignant Cyril Domoraud comme capitaine. Je n'ai pas demandé à être le capitaine. C’est Koné Ibrahim et Badra Aliou qui avaient souhaité que je sois le vice-capitaine après Guel. Je n'en voulais pas. Car pour moi, c'est sur le terrain que je devais prendre le pouvoir.
N’est-ce pas parce que vous avez perdu cette élection que vous avez boudé?
Non. On ne fait pas de vote pour désigner un capitaine dans une équipe. On désigne le capitaine et tout le monde s’aligne. Une telle élection divise toujours. Et puis, les dés étaient déjà pipés. Ils n'avaient pas besoin d'agir de la sorte. On connaissait le capitaine, c'était Guel. On ne l'appelle pas et on décide d'organiser un semblant d'élection. C'est frustrant. Il faut donc comprendre ma réaction. Cette élection a créé une mauvaise ambiance dans le groupe, alors qu'on pouvait s'en passer. Je me rappelle qu'à Paris, lors d'un match amical, avant la rencontre contre l'Afrique du Sud, Robert Nouzaret avait choisi Gnanhouan Gérard comme capitaine. Personne n'a bronché ce jour-là. Vous pouvez vérifier vos archives.
Et si c'était à refaire?
Ecoutez, si je n'ai pas envie de répondre à une question, je n’y réponds pas. Et puis je me suis trop sacrifié pour cette équipe.
En quoi faisant?
Lorsque j'ai signé à Marseille, les dirigeants ne voulaient pas que je vienne en sélection. Pour eux, j'étais toujours en sélection alors qu'ils me payaient cher. Je me suis battu contre Bernard Tapie pour revenir jouer en sélection. J’ai été mal remercié. Je ne pouvais pas tout expliquer aux gens. Je n'ai jamais refusé de venir en sélection. Il y a certains qui sont là aujourd'hui qui refusaient la sélection, en avançant que l'équipe nationale était mal organisée. Mais nous, on venait, malgré cette mauvaise organisation. On venait au moment où c’était difficile. Souvent même il n’y avait pas d'équipements. J’ai offert près de 3 millions Fcfa d’équipements à l'équipe nationale quand j’avais un contrat avec Adidas. Ils le savent. Dieng Ousseynou (Ndlr : l’ancien président de la Fédération) le sait. Aujourd'hui, il n'y a plus ces problèmes là, c'est le luxe.
Vous avez définitivement mis une croix sur l'équipe nationale ?
L'équipe nationale n'appartient pas à ceux qui la dirigent actuellement. Le jour où je prendrai ma retraite internationale, je parlerai et la vérité éclatera au grand jour. Pour l'instant, je n’en dirai pas plus. Je suis à Livourne, dans un grand Championnat. Je prends du plaisir. Je reste toujours disponible pour l’équipe nationale, n'en déplaise à certaines personnes qui veulent précipiter ma retraite internationale.
Quel est votre plus grand regret avec les Eléphants ?
C'est la Coupe d'Afrique des Nations en 1998, au Burkina Faso. Robert Nouzaret, le sèlectionneur de l'époque avait trop écouté la presse qui disait que malgré nos victoires, on encaissait beaucoup de buts. En 1/4 de finale contre l'Egypte, nous avons été éliminés aux tirs au but. C'était sans doute l'une des meilleures équipes de Côte d'Ivoire de ces dernières annèes.
Vous avez forcement connu des moments de joie.
J’ai terminé meilleur buteur des éliminatoires du Mondial 2002 de la zone Afrique avec 11 réalisations, personne n'en a parlé. Cette année-là, si l'équipe nationale avait obtenu le même soutien dont bénéficie celle d'aujourd'hui, on se serait qualifiés pour le Mondial.
De loin, quel regard portez-vous sur l'équipe ?
C'est une très bonne équipe avec d’énormes qualités. Elle avait un bon coup à jouer à la CAN 2006. Le fait de se qualifier pour la finale n'était donc pas une surprise. Mais en revanche, ça été une grosse déception quand elle a raté le trophée. Or elle avait les moyens de rééditer l'exploit de Sénégal en 2002. Au Mondial, elle a attaqué ses matches avec beaucoup de timidité. Elle a trop respecté ses adversaires.
Si on vous convoque aujourd'hui en sélection, allez-vous venir?
Pas dans n'importe quelle condition. Vous savez, après ce que j'ai vécu, je suis désormais très prudent. Lorsqu'ils m'ont convoqué pour la première fois après leur prise de pouvoir, ils m'ont tendu un piège pour m'écarter. Je ne souhaite plus revivre un tel scénario.
Vous parlez de conditions. Lesquelles ?
Ecoutez, Robert Nouzaret n'a pas été le seul à prendre la décision de m’écarter.La décision a été prise en collaboration avec le président de la Fédération.
Vous semblez en avoir encore gros sur le coeur...
Non pas du tout. Mais je les fèlicite pour avoir pris une telle décision. Ils sont allés au bout de leur logique. J'ai fait mon chemin sans eux. Je n'ai jamais appelé quelqu'un pour demander de m'appeler en sélection. Le président m’a déjà appelé et m’a dit des choses qui ne se sont pas réalisées.
Que vous a-t-il dit ?
Il m’a d'abord remercié pour le fax de condoléances que je lui avais envoyé, lors du deuil qui avait frappé son épouse. Mais je ne l'ai pas fait parce que je voulais venir en sélection. Il m'a dit que j'ai été le seul joueur qui avait fait ce geste. Pour moi, l'équipe nationale n'est pas la fin du monde. J’ai fait ce geste parce que j’ai connu Jacques Anouma avant même qu'il ne soit le patron de la FIF. Il reste un être humain. Et lorsqu'il est en deuil, il a besoin de soutien.
Vous en voulez à Jacques Anouma ?
Non. Je ne suis pas rancunier parce que je suis un croyant. Dieu seul sait pourquoi il m'a enlevé de là. Cela m'a donné beaucoup de forces pour continuer. Je crois au destin.
Vous ne seriez pas dit-on en odeur de sainteté avec des joueurs et pour préserver l'harmonie du groupe, ils ont préfèré vous sacrifier ...
Ils se sont cachés derrière cet argument. Je n’avais pas de problèmes avec mes coéquipiers. Dans une maison, c’est le chef de famille qui définit les règles. Certains joueurs ont été informés des règles du jeu, moi non. On ne m'a jamais rien dit. Ils m’ont écarté parce qu'ils savent que j'ai du caractère. A suivre ...
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