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FOOTBALL/ Fae Emerse : « Nous allons gagner le trophée au Ghana »

Football

FOOTBALL/ Fae Emerse : « Nous allons gagner le trophée au Ghana »

2 December 2007 0
FOOTBALL/  Fae Emerse : « Nous allons gagner le trophée au Ghana »

Le Milieu de terrain international ivoirien, Fae Emerse attaque un nouveau challenge avec le club anglais de Reading. Transféré pour un montant de 2 milliards 295 millions 846 mille francs CFA, l’ancien Nantais jure de rebondir en Angleterre après une saison difficile qu’il a connue avec le FC Nantes en 2006-2007. Ce nouveau départ, Fae le place sous le signe de la réussite aussi bien avec son club qu’avec la sélection nationale au cours de cette CAN 2008 du Ghana : « Nous allons gagner le trophée au Ghana », jure-t-il dans cet entretien.
Fae, après une longue période d’indisponibilité pour raison de blessure, vous avez repris votre place au sein des Eléphants. Sous quel signe placez-vous ce retour à la veille de la CAN 2008 ?
Ça fait toujours plaisir de retrouver la sélection et Je suis heureux de porter le maillot des Eléphants. L’ambiance du groupe me manquait. J’ai été écarté de la sélection parce que je m’étais blessé avec le FC Nantes. C’est terrible comme souffrance quand on est éloigné de la sélection.  Je suivais les Eléphants à la télévision pendant les matches éliminatoires.
Cette polyvalence dans le jeu n’est-il pas un atout qui vous permettra de gagner une place dans la liste des 22 re-tenus pour la CAN 2008 ?
Franchement, je ne sais pas. Est-ce un atout ? Je ne peux pas répondre. Peut-être que c’est un atout pour certains joueurs. Pour d’autres, cela peut être un handicap.
C’est-à-dire…
A force de vous mettre partout, un jour vous ne serez nulle part. Je suis certes polyvalent. Mais, je préfère évoluer à mon poste de prédilection, le milieu de terrain. Maintenant, si le fait d’être polyvalent est un atout, l’avenir nous le dira. On le saura dans quelques mois. En ce moment-là, je saurai si c’est un atout ou plutôt un handicap.
Votre génération peut-elle relever le challenge de cette CAN 2008 ?
Pourquoi pas ! Je pense que c’est dans nos cordes. Nous sommes déterminés à gagner cette CAN. Nous sommes aussi conscients que nous ne devons pas décevoir. En tout cas, nous ferons tout pour revenir avec le Trophée. Nous avons échoué de peu au Caire en 2006. Mais, aujourd’hui, notre potentiel s’est étoffé. L’équipe a aussi progres-sé. Notre objectif sera donc de gagner la CAN.
Les Eléphants ne seront-ils pas sous pression à force d’entendre les gens dire qu’ils sont favoris ?
Peu importent les opinions des uns ou des autres. Nous, nous n’avons qu’un seul objectif : c’est de gagner la CAN au Ghana. Et nous ferons tout pour revenir à Abidjan avec le trophée. C’est vrai, aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est l’équipe à abattre. Tous nos adversaires veulent notre peau. C’est de bonne guerre. Puisque, on dit que nous les mondialistes, nous sommes favoris. Du coup, tous les regards sont tournés vers nous. 
N’est-ce pas à raison qu’on classe la Côte d’Ivoire parmi les favoris de ce tournoi ?
Notre sélection compte effectivement en son sein de grands joueurs. Ils évoluent tous à un haut niveau. Qui plus est, dans de grands clubs. Le potentiel est en effet énorme avec des joueurs comme Didier Drogba, Kolo Touré, Aruna, Kalunho, Touré Yaya, Kader Kéita, Eboué et autres. Ce sont tous de superbes joueurs.
Le groupe a-t-il suffisamment mûri aujourd’hui pour faire face à cette adversité ?
Nous  avons  gagné en maturité. Nous savons gérer les matches. Nous savons que tous nos adversaires seront habités par une motivation particulière en nous rencontrons. Ils sont conscients de notre potentiel. Ils auront donc envie de nous battre. Nous savons cela. Nous prendrons donc nos dispositions. Maintenant, nous devons faire en sorte que  la motivation particulière qui va les habiter ne suffise pas pour nous battre.
Qu’est-ce qui a fondamentalement changé dans cette équipe des Eléphants depuis l’arrivée de Stielike ?
Nous sommes devenus forts mentalement. Nous savons gérer la pression. Nous savons aussi gérer les matches. La preuve est que nous avons terminé les éliminatoires de la CAN invaincus. Nous n’avons pas encaissé de but aussi. La défense qui était notre talon d’Achille est aujourd’hui l’un des points forts de l’équipe. Cela prouve que nous avons progressé sur tous les plans. Nous sommes plus forts collectivement et mentalement.
A quel niveau avez-vous senti qu’il a apporté quelque chose dans le jeu de l’équipe ?
Au niveau de la rigueur surtout. Que ce soit sur le plan offensif que défensif, nous sommes beaucoup plus concentrés dans le jeu. Et puis, nous connaissons tous la réputation du football allemand. Notamment au niveau de sa rigueur dans le jeu.  Aujourd’hui, le travail se fait avec le plus grand sérieux.
Comment les joueurs ont-ils réagi face à cette nouvelle méthode ?
Nous nous sommes adaptés. Nous connaissons tous la rigueur allemande dans le travail. J’avoue qu’avec Stielike nous avons adopté une nouvelle approche dans notre façon de travailler au cours des séances d’entraînement. En quelques mois nous avons beaucoup appris. C’est quelqu’un qui insiste beaucoup sur les petits détails. Je veux dire ce genre de choses qui peuvent vous faire perdre un match. Stielike nous a inculqué une certaine rigueur. Nous commettons moins de fautes que par le passé.
Parlons de votre départ en Angleterre. Croyez-vous avoir fait une bonne affaire en signant à Reading ?
Je trouve que c’est un challenge intéressant. Reading est un club que j’aime beaucoup. Tout le monde sait aussi que le championnat anglais est de qualité. Il est suivi partout dans le monde. Sin-cèrement, je ne regrette pas mon choix. 
Mais est-ce que c’était le bon choix par rapport à vos ambitions ?
Pourquoi pas ! Si j’ai accepté de signer pour trois ans à Reading, c’est parce que le challenge me paraissait intéressant. Reading est certes un club modeste. Néanmoins, je pense qu’il pourra me permettre de relancer ma carrière. Le club a retrouvé l’élite, il y a juste deux ans. Les dirigeants sont aussi très ambitieux. Je suis donc venu apporter ma pierre à l’édifice. En tout cas, nous allons essayer de faire mieux que la saison précédente où nous avons terminé à la 8e place au classement.
Pourquoi Reading et non Manchester City où vous étiez annoncé?
C'est  Manchester City qui a renoncé au dernier moment. Disons que la gourmandise des agents a fait reculer les dirigeants de Manchester. Au dernier jour des discussions, les deux parties ont campé sur leurs positions.  Bref, il y a eu trop d’intervenants  dans cette affaire de transfert. Chacun voulait avoir sa part de gâteau. Mon transfert à Manches-ter City a donc capoté par la faute des agents de joueur. C’est essentiellement eux qui sont à la base de ce transfert raté.
Qu’est-ce qui explique cette forte implication des agents de joueur ?
Je ne sais pas. Par contre, je peux vous dire qu’ils voulaient tous toucher des commissions un peu trop élevées. C’est donc ce qui a poussé Manchester à se retirer. Les dirigeants de Man-chester ont sans doute eu peur.
Pourquoi ?
Mais, les sollicitations et les interventions venaient de partout. A la limite, les agents étaient en train de harceler Manchester. Les dirigeants de Manchester ont sans doute pensé que je n’étais pas un joueur sérieux. Vu tout le boucan qui se faisait autour de moi. J’avoue que cela m’a fait très mal. C’est une mauvaise image que cer-taines personnes ont vou-lu donner de moi. J’ai été blessé moralement.
A quel moment Reading vous a-t-il approché ?
C’est une semaine après l’échec de mon transfert à Manchester City que mon manager m’a appelé au téléphone. Il m’informait que les dirigeants de Reading étaient prêts à me faire des propositions. Pour moi, c’était une op-portunité à saisir. J’étais heureux d’avoir de nou-veaux contacts en Angle-terre. Je n’ai donc pas hésité à donner mon ac-cord. Je me suis donc rendu en Angleterre avec mon manager. Nous sommes très vite tombés d’accord.
Mais les propositions de Reading étaient-elles intéressantes comme vous l’auriez souhaité ?
Le fait de pouvoir jouer en Angleterre était suffisant pour moi. D’ailleurs, c’était mon rêve. C’est pour cela que j’ai très vite sauté sur l’occasion. Je me suis engagé pour trois ans. Après on verra. Quoi qu’il en soit, je suis convaincu que j’ai fait le bon choix. Que ce soit le challenge sportif ou l’aspect financier, je trouve que c’est intéressant.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le discours des dirigeants de Reading ?
J’ai trouvé en face de moi des dirigeants courtois et modestes. Dès le premier contact, ils m’ont mis à l’aise. Ils m’ont rassuré dans leurs discours. J’ai su qu’ils me voulaient réellement. J’étais même leur priorité. Ils ne me l’ont pas caché. Ils ont été clairs avec moi. Ils m’ont parlé de la construction du club et de leurs ambitions. Reading est une famille. Il n’y a pas de pression. On peut donc jouer tranquillement sans être sous une pression particulière.
Est-ce une garantie suffisante  pour  faciliter votre progression ?
J’ai ma philosophie. Pour un athlète, il n’y a rien de mieux que d’évoluer dans un cadre sain. Car, cela facilite sa progression. A Reading, les dirigeants m’ont dit que tout le monde était attaché au club. Dirigeants, joueurs et supporters, ils aiment tous passionnément le club. C’est donc un envi-ronnement idéal pour moi. En ce sens qu’il va favoriser ma progression rapidement. Et je suis sûr que je vais m’éclater à Reding.
Mais, n’y avait-il pas d’autres meilleures propositions en France ?
J’aurai pu rester en France. C’est possible. Malheureusement, les propositions qui m’étaient faites n’étaient pas inté-ressantes. En plus, elles n’étaient pas concrètes. C’est pour cela que je suis parti pour l’Angleterre. Mais si je suis conscient que la Premier League est un gros challenge. Et qu’il faut travailler dur pour ré-ussir. Mais le fait de jouer dans un championnat de renommé est excitant pour moi.
Les pistes Monaco et Bordeaux étaient-elles sérieuses..?
J’ai appris comme vous que j’étais convoité par Monaco et Bordeaux. Mais, il ne s’agissait en réalité que de simples rumeurs. Les gens n’ont avancé que des noms. Ce qui était loin de la réalité. Bref, aucune des proposi-tions françaises n’était concrète. Mais, en réalité, je n’étais pas la priorité de ces clubs-là.
C’est-à-dire…Je n’étais pas leur premier choix. Certains de ces clubs me voulaient comme deuxième ou troisième choix. Ce qui vou-drait dire que s’ils ne trou-vaient pas mieux ailleurs, alors ils se tourneraient vers moi. En clair, je ve-nais en deuxième ou troisième position dans les choix de ces clubs-là. Or moi, cela ne m’intéressait pas.
Pour quelles raisons ?
Ou ces clubs avaient be-soin de moi, dans ce cas-là, je pouvais engager les négociations, ou alors, je ne les intéressais pas. Je voulais donc signer dans un club qui me désirerait réellement. Et non être un second choix. C’est-à-dire qu’on me recrute  parce qu’on n’a rien trouver de mieux ailleurs. J’ai donc fait mon choix. Je suis parti pour l’Angleterre. Et je ne le regrette pas.
Croyez-vous sincèrement que Reading puisse relancer votre carrière?
Je vais progresser plus vite à Reading. J’en suis convaincu. C’est justement pour cela que j’ai signé en Angleterre. Je franchirai un palier de plus dans le championnat anglais. En tout cas, les conditions sont propices pour mon épanouisse-ment. Je vais donc pren-dre mon envol à Reading. Après je verrai pour mon avenir. Parce que, dans trois ou quatre ans, je veux évoluer dans un grand club.
Parlons de votre ancien club, le FC Nantes. Sa descente en Ligue 2 était-elle prévisible par rapport à tous les pro-blèmes qui minaient le club ?
Le FC Nantes a effecti-vement rencontré beau-coup de problèmes la sai-son dernière. Mais, à dire vrai, sa relégation  était en effet prévisible. Parce que les problèmes du club n’ont pas commencé hier. La crise dure depuis qua-tre ou cinq ans.
Quelles ont été les causes de cette crise ?
C’est difficile à expliquer. Les causes sont multiples. Le club n’allait plus bien depuis quelques années. Le courant ne passait plus entre les dirigeants et les joueurs. Ça n’allait plus aussi entre les dirigeants et les supporters. Je sais qu’en interne, les diri-geants se mettaient les bâtons dans les roues. C’est ce qui a entraîné la descente du club en Ligue 2. Tout le monde sait que pour qu’un club pro-gresse, il faut qu’il y ait une union autour de lui. Ce qui n’était plus le cas à Nantes.  Les dirigeants n’allaient pas tous dans la même direction.
Vous qui avez été formé au club, comment avez-vous ressenti cette descente en Ligue 2 ?
Ça m’a fait très mal. J’ai regardé impuissant le club descendre en Ligue 2. J’étais indisponible pour cause de blessure en pleine fin de saison. J’ai donc regardé mes camarades lutter pour maintenir le club. Tous les matches étaient importants. Nantes devait croiser des adver-saires directs au maintien. J’ai été peiné de n’avoir pas participé à cette lutte pour éviter la relégation.
Mais les problèmes de Nantes n’étaient-ils pas aussi liés aux changements fréquents d’entraîneurs
C’est aussi l’une des raisons. Nous avons changé trois fois d’entraîneurs en pleine saison. Je pense que cette instabilité au niveau de l’encadrement technique, a sans doute, été pour beaucoup dans la descente du club en Ligue 2. Et puis, le fait de remplacer l’entraîneur principal par son adjoint n’était pas idéal.
N’est-ce pas parce que l’adjoint connaît mieux la maison... ?
Les deux ont toujours tra-vaillé ensemble. Ils ont partagé les mêmes idées. Les dirigeants auraient dû opérer une rupture totale en recrutant un nouvel entraîneur pour terminer la saison. C’est ce qu’il fallait faire pour sauver le club. Malheureusement, on a préféré continuer avec les adjoints à chaque fois que le titulaire était viré.
Le climat était donc malsain ?
L’ambiance n’était plus bonne. Ce n’est pas éton-nant. Car, les problèmes au sein d’un encadrement technique ont toujours une répercussion sur le rendement de l’équipe. Les joueurs ne sont plus performants. Ils n’ont plus le moral pour maintenir le club à son meilleur ni-veau. Et quand une équipe ne gagne plus ses matches, il faut s’attendre au pire. C’est ce qui s’est passé avec le FC Nantes.
Que retenez-vous donc de votre passage à Nantes ?
Nantes a été mon premier club. C’est dans ce club que j’ai fait mes premiers pas dans le football pro-fessionnel. Le FC Nantes est aussi mon club forma-teur. J’ai passé quatre belles saisons dans ce club. Malheureusement, cette relégation est venue tout gâcher. J’ai été affec-té moralement en voyant le club dans cet état. Sur-tout que j’ai assisté de manière impuissante à la descente.
En dressant le bilan de votre carrière profes-sionnelle, avez-vous le sentiment d’avoir fait la moitié du chemin ou vous n’êtes encore qu’à vos débuts ?
J’ai commencé très jeune dans le football profes-sionnel. Je n’ai donc pas fini de grimper les marches. Il y a toujours un palier à franchir. Sincèrement, je pense que je progresse chaque année. J’ai franchi un palier de plus. Aujourd’hui, j’estime que le temps est venu pour que j’amorce un au-tre tournant de ma carrière.
Sur quel plan ?
Au niveau des résultats sportif. Je n’ai pas encore gagné de Coupe UEFA ni de Ligue des champions. Mon arrivée à Reading constitue donc un gros challenge. Ce sera un tremplin pour viser plus haut. La saison dernière, avec Nantes, je n’ai pas pu aller jusqu’au bout de mon ambition. Je consi-dère donc que j’ai une revanche à prendre sur moi-même. Pendant un ou deux ans encore, je vais donc me battre pour réus-sir. J’aurai peut-être la chance de trouver un grand club qui dispute une Coupe d’Europe.
Resterez-vous en Angleterre ?
Pas forcément. Même si j’adore le championnat anglais. Il y a aussi de très bons championnats ail-leurs. C’est-à-dire, en Al-lemagne, en Italie et en Espagne. Je suis un joueur qui aime découvrir. J’adore vivre de nouvelles sensations et voir de nou-velles choses. Pour tout dire, je suis constamment à la recherche de nou-veaux challenges. Si je reste en Angleterre tant mieux. Mais si je vais aussi ailleurs, c’est bien.
Justement, qu’est-ce que cela vous a fait de voir Touré Yaya Gnégnéri signer au FC Barcelone ?
Je suis heureux pour lui. C’est une bonne chose qu’il ait signé en Espagne au FC Barcelone. A Mo-naco, il a connu une saison assez difficile. Toute l’équipe a du mal à dé-marrer la saison. Heureu-sement que Monaco a pu se ressaisir dans la deuxième partie du cham-pionnat. Gnégnéri a tra-vaillé pour être là où il est aujourd’hui. Il a fait le bon choix en signant au Barca. Il aurait même perdu gros s’il n’était pas parti en Es-pagne. Il doit maintenant se battre chaque jour pour s’imposer. Car, dans cette équipe de Barcelone, il y a  de la qualité.
source: supersport

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