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Didier Drogba (Chelsea): «C’était pas gagné»

Football

Didier Drogba (Chelsea): «C’était pas gagné»

14 May 2008 0
Didier Drogba (Chelsea): «C’était pas gagné»

L’attaquant ivoirien de Chelsea Didier Drobga a répondu à nos questions à l’occasion de la sortie de son autobiographie. Avant la finale de la Ligue des Champions, il fait le point sur son actualité.
Lundi 12 mai 2008. Didier Drogba a une journée chargée. Avant de jouer la finale de la Ligue des Champions contre Manchester United la semaine prochaine à Moscou, l’Ivoirien était de passage dans la capitale française pour assurer la promotion de son autobiographie « C’était pas gagné » aux éditions Prolongations, écrite avec le reporter de l’Equipe Hervé Penot. Devant une petite sélection de journalistes, Didier Drogba a répondu avec son amabilité habituelle aux questions, ne dribblant que celles concernant son avenir. Attendu sur le plateau du 20 heures de TF1 et auparavant par les équipes du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) pour tourner une annonce, Didier Drogba, disponible, a fait le point sur son actualité pendant près d’une demi-heure.
Didier Drogba, vous allez être l’une des stars de la finale de la Ligue des Champions, or vous avez eu un parcours tout à fait atypique, votre éclosion au firmament n’était pas gagnée d’avance. Qu’est-ce qui a fait votre force pour devenir le Didier Drogba d’aujourd’hui ?
Quand on lit le livre, on se rend compte que je n’ai pas suivi le parcours « idéal » pour devenir footballeur professionnel. Mais au fond de moi, je savais que j’avais, sans être prétentieux, les qualités nécessaires pour être un grand joueur. Et si je ne les avais pas je rêvais tous les jours de le devenir. J’ai tout fait pour y arriver.
Didier, pourquoi sortir si tôt votre biographie, alors que vous allez peut-être écrire la plus grande page de votre carrière à Moscou ? Pourquoi ne pas avoir attendu la fin de la saison ?
J’aurais pu attendre la fin de la saison. Mais si ça avait été le cas, j’aurais pu me dire qu’il faudrait que j’attende encore un peu plus. J’avais envie de le faire parce que j’ai beaucoup de choses à partager dès maintenant. Je ne suis pas le seul à avoir connu ce genre d’expérience. Je veux profiter du fait qu’aujourd’hui j’ai la chance d’être regardé et écouté pour partager avec mes fans d’abord mes émotions et leur dire comment j’ai fait pour en arriver là, par où je suis passé. Ceux qui m’aiment moins pourront apprendre que je ne suis pas arrivé là en claquant des doigts. Si j’en suis là aujourd’hui, ce n’est pas un hasard ; il y a du travail derrière.
Votre biographie s’appelle « C’était pas gagné. » En quoi avez-vous le sentiment d’être passé par un chemin différent ?
Déjà, le fait d’avoir grandit loin de mes parents, c’est quelque chose d’assez particulier. Arriver en France avec l’objectif de devenir un médecin et finir footballeur… Ensuite, je ne sais pas, mon histoire est ce qu’elle est. Pour moi, elle est formidable. J’ai commencé, je ne dirais pas dans la galère, mais de façon difficile. Je n’ai pas eu la chance de suivre cette formation où on apprend les bases.
« Faire oublier aux gens leurs soucis »
Est-ce qu’à un moment vous vous êtes dit que vous ne seriez jamais footballeur professionnel ?
Oui, aux moments où il y a eu les blessures. Ce sont souvent les blessures qui m’ont fait douter. Je parle dans mon livre surtout de la période où je me suis cassé la cheville. Il y a eu aussi le moment où j’attendais de signer un contrat, mais comme j’étais parti jouer je ne l’avais pas reçu, ou plutôt il était dans ma boîte aux lettres et je n’avais pas vu. A ces moments-là, je me disais que ça serait difficile d’y arriver, mais j’ai vraiment voulu y arriver, car pour moi, revenir avec mes parents en région parisienne sans avoir réussi, c’était un échec !
Aujourd’hui, vous y êtes arrivé et vous êtes même devenu ambassadeur des Nations Unies contre la Pauvreté : quelles sont vos prochaines limites, vos prochains rêves d’homme ?
Mon prochain rêve par rapport à mon rôle d’ambassadeur, c’est de me rendre à des endroits où des gens n’ont pas les ressources pour vivre, comme à Haïti en ce moment, où la hausse du prix du riz et d’autres denrées alimentaires, c’est difficile. Je veux m’y rendre. Rester là, assis dans mon fauteuil à en parler, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux à faire. Y aller, ne serait-ce que pour faire oublier aux gens en difficultés leurs soucis pendant quelque secondes, c’est ça mon message.
« Mourinho a amélioré ma vie »
Pour revenir au football, Jose Mourinho a signé la préface du livre, en quoi a-t-il changé votre vie ? Et pensez-vous, pourquoi pas, le rejoindre dans son prochain club (Ndlr : Les dirigeants de l'Inter Milan et du Milan AC seraient notamment sur les rangs) ?
J’ai choisi Mourinho pour la préface car c’est quelqu’un qui a amélioré ma vie. Je ne dirais pas « changé » mais il l’améliorée, bonifiée. Je pouvais être fier de ce que je faisais à Guingamp et à Marseille, mais sans prétention de ma part, c’est avec lui que je suis devenu un grand d’Europe. Il a toujours cru en moi. C’est quelqu’un avec qui j’ai toujours eu une relation spéciale. Il y a beaucoup de sincérité dans nos rapports et c’est ce qu’il y a de plus important au-delà du football.
Etes-vous toujours en contacts ? On dit que vous pourriez éventuellement le rejoindre ?
Je pense qu’il est un peu trop tôt pour en parler.
Votre biographie n’est pas celle d’un footballeur, mais celle d’un homme. Vous ne racontez pas vos buts. Vous parlez franchement, au risque de déranger certaines personnes…
Si j’avais voulu raconter mes buts j’aurais plutôt fait un DVD. Je m’attends à ce que certains passages soient repris et déformés, mais il n’y a rien de méchant. Je raconte mes émotions, je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de dérangeant si ce n’est pas déformé. Il n’y a aucune attaque.
« A chaque fin de saison, j’avais envie de partir »
On pense notamment à la relation assez ambiguë que vous entretenez avec Chelsea. C’est assez amusant que ce livre sorte quasiment à la veille du plus gros match de l’histoire de ce club…
C’est vrai que c’est une situation paradoxale. J’ai eu du mal à me faire à ces nouvelles couleurs, à ce nouvel environnement. A chaque fin de saison, j’avais envie de partir. Pas parce que le club n’est pas à la hauteur de mes ambitions. Mais ça vient de la manière dont je suis parti de Marseille…
Qu’est ce qui change fondamentalement entre Chelsea et Marseille ? Quelle différence y-a-t-il dans la relation que vous avez avec les supporters des deux clubs ?
Les supporters marseillais m’ont vite adopté ; mais ça se mérite et je pense avoir tout fait pour. A Chelsea, j’étais moins connu qu’en France, il y avait plus d’incertitude. C’était difficile alors de remplacer un joueur comme Hasselbaink qui a marqué le club. Mais ma relation avec les supporters anglais a évolué. J’ai compris ce qu’ils attendaient de moi dans le football anglais.
C’était difficile de remplacer Hasselbaink à Chelsea, c’est difficile de remplacer Drogba maintenant ?
(Rires). Pour l’instant, comme je l’ai dit, ce n’est pas d’actualité. Avant ça, j’ai un événement important dans une dizaine de jours. Ce qui va se passer dans un mois ou deux, je ne me pose pas la question.
« Avoir sur son CV toutes ces compétitions »
Vous avez disputé une finale de Coupe d’Europe avec Marseille, mais elle avait été gâchée par une blessure. Là, vous avez été touché au genou gauche ce week-end, craigniez-vous de revivre la même chose ?
Non, ça n’a rien à voir. A Marseille, j’avais été marqué mentalement par cette blessure juste avant la finale. Ça m’a empêché de donner le maximum pour gagner cette finale. Là, c’est différent, c’est juste un coup. Je ne sais pas ce que disent les journaux…
Les médias anglais vous disent très incertain pour la finale ?
(Rires). Il n’y a rien du tout. J’ai juste eu une poche de glace sur le genou gauche...
Vous retrouverez donc Manchester United qui a gagné le premier round en gagnant le titre de champion d’Angleterre… Qu’est ce qui est le plus important selon vous : gagner le Championnat ou cette Ligue des Champions ?
Le plus important pour un joueur est d’avoir sur son CV toutes ces compétitions là. Champion d’Angleterre, vainqueur de la Ligue des Champions et d’autres titres. Il n’y a pas de préférence à avoir au départ. Mais aujourd’hui, si je devais avoir une préférence je dirais la Ligue des Champions, car j’ai déjà deux titres de champion d’Angleterre.
Ce serait la meilleure façon, éventuellement, de quitter le club ? Vous ne pourriez pas faire mieux à Chelsea ?
On revient toujours là-dessus et ça me gêne un peu (rires).
Dans votre livre, vous évoquez la Coupe du Monde avec la Côte d’Ivoire. On apprend que des tensions avaient existé dans le groupe des Eléphant en 2006 à cause de votre trop grande notoriété. Pensez-vous que pour 2010 vous saurez régler tout ça pour vous qualifier et faire un grand Mondial ? Vous parlez de votre rêve de lever la Coupe à Johannesburg…
Je le pense. On l’a déjà montré lors de la CAN. La chance pour la Côte d’Ivoire, c’est que plusieurs joueurs ont pris une autre dimension. Ce n’est plus un ou deux joueurs qui sont médiatisés. Ce qui était notre faiblesse hier, peut être notre force de demain.
Source: football365.fr

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