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Coulibaly Mahama : « Passer à l’étape de l’application »

Autres Sports

Coulibaly Mahama : « Passer à l’étape de l’application »

3 July 2017 0

Plusieurs experts étaient présents au récent séminaire concernant le mécanisme du financement du sport en Côte d’Ivoire. Si des résolutions poignantes ont émergé de ce conclave, il faudra passer à leur application concrète pour en savoir l’efficacité, selon Coulibaly Mahama, Directeur Général de Mediaways et président du CSA Treichville.

Coulibaly Mahama, selon vos yeux d’expert, que peut concrètement apporter ce énième séminaire pour le sport en Côte d’Ivoire ?

Evidemment, ce séminaire seul ne peut rien apporter. L’application des solutions trouvées peut par contre faire bouger les lignes en ce qui concerne le financement du sport en Côte d’Ivoire. En règle générale, beaucoup de choses intéressantes sont dites au cours de ce genre de rencontre. Il ne reste plus que l’application. Si seulement 10 à 20% de ces résolutions sont mises en œuvre, on aura fait un grand pas et on verra bien l’utilité de ce séminaire. Mais c’est vrai que depuis 2002 nos indicateurs affirment qu’il n’y a pas eu d’avancée majeure. Le sport est financé à 90% par l’Etat et jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’amélioration. Si nous passons à une évolution de 80% pour l’Etat et 20% pour le privé, on verra concrètement une avancée. Mais souvent dans ce genre de rencontre, on fait des concessions qui s’avèrent inapplicables sur le terrain.

Trois acteurs fondamentaux sont concernés par ces résolutions. Les sportifs, l’Etat et les entreprises. Mais l’élément déterminant reste le volet sportif. Quelle révolution doit-elle être opérée à ce niveau pour décharger l’Etat et attirer les capitaux du privé ?

C’est vrai que le cœur de toute cette réflexion reste le sportif. Et globalement tout le monde l’a reconnu. Il faut la culture de la bonne gouvernance et une capacité à conférer de l’attractivité au produit. Si le produit n’est pas bon, il ne pourra attirer personne, il ne sera pas vendable et on ne pourra pas l’acheter. Il faut donc une professionnalisation du secteur pour offrir une qualité de spectacle qui permettra de récolter des fruits. Il faut que le sport fasse rêver et amène l’Etat à continuer ses efforts. Il faut par ailleurs élargir l’assiette de contribution des entreprises citoyennes. Mais les deux leviers restent les Fédérations et l’Etat à travers le Ministère des Sports, qui devra se charger de l’amélioration des infrastructures sportives pour un meilleur spectacle. Les résolutions de ce séminaire sont relativement connues, il faut passer à l’étape de l’application, comme l’a suggéré le Ministre Amichia.

Dans votre intervention vous évoquiez une matrice d’évaluation qui permettrait de discerner une bonne d’une moins performante fédération. Pouvez-nous en citer quelques points ?

Cette matrice n’est pas fait pour sanctionner. Elle existera juste pour évaluer le niveau du potentiel d’une fédération. Les points essentiels qui seront à recenser sont le nombre de licenciés, la couverture territoriale, la stabilité de la fédération, l’éthique, la régularité des activités et les résultats sportifs de cette fédération. Cette une grille qui pourrait être intéressante pour capter les entreprises privés et les amener offrir un financement sur la base d’éléments concrets. Maintenant pour faire cette évaluation, il faudra forcément l’expertise d’un cabinet pour s’assurer de l’objectivité de cette étude.

Propos recueillis par Patrick GUITEY

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