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Interview-Arouna Koné (International ivoirien) : « La FIF est désolante »

International

Interview-Arouna Koné (International ivoirien) : « La FIF est désolante »

11 October 2010 0
« La FIF est désolante »

En convalescence à Abidjan, grâce à une autorisation du FC Séville auquel il appartient toujours, Arouna Koné se remet tout doucement d’une grave blessure au genou. L'international ivoirien n’est cependant pas content de la Fédération ivoirienne de football. Pour preuve, le joueur tacle l’instance fédérale de critiques très acerbes. Chaud ! <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Arouna, quelle est la raison de votre présence au pays ?
Au fait, j’ai été opéré du genou voilà quatre mois. Pour ma convalescence, mon club m’a donné une permission pour venir passer de bons moments auprès de ma famille. Je suis donc à Abidjan pour me reposer et poursuivre mon programme de rééducation. Après une telle blessure, on a vraiment besoin de ce genre de repos auprès de la famille, des amis et des proches. Ça permet d’évacuer le stress accumulé et les souffrances vécues. La chaleur des siens et leur soutien permettent d’oublier et de recouvrer vite la santé.
Quelle est la nature de ta blessure ?
J’ai été victime d’une rupture des ligaments croisés. Cette blessure, je l’ai contractée lors de mon prêt en Allemagne au club d’Hanovre 96. C’était juste avant la Coupe du monde. Au début, je ne savais pas que la blessure était aussi grave. C’est après qu’on a su que j’étais touché aux ligaments croisés. Ce type de blessure nécessite forcément une intervention chirurgicale. Je me suis fait opérer à Paris.
Aujourd’hui, comment vous vous sentez?
Grâce à Dieu, ça commence à aller. Je suis en pleine rééducation. Je devrais reprendre les entrainements dans le mois de novembre.
C’est la deuxième fois que vous vous blessez aussi gravement depuis votre arrivée au FC Séville. Avec ces successions de coups terribles, regrettez-vous d’être parti à Séville ?
(Catégorique) Non. Je ne regrette rien. Mon choix pour le FC Séville était un défi. En quittant le PSV Eindhoven pour Séville, je voulais progresser et tutoyer les sommets. Au PSV, j’avais pratiquement fait le tour de la question. Il me fallait un nouveau challenge, un grand club européen pour progresser. Le FC Séville était le club idéal pour atteindre mes objectifs. Même si c’est dur pour moi, je suis convaincu que je vais m’imposer à Séville. Je ne m’avoue pas vaincu. C’est vrai que ces deux graves blessures m’ont coupé les jambes et stoppé mon élan. Mais, je reviendrai encore plus fort.
Pendant ces moments difficiles, des personnes t’ont-elles déçu ?
Avant tout, je voudrais dire un grand merci à mes parents, mes amis d’enfance et à mes fans qui ne m’ont jamais abandonné. Ils m’ont toujours soutenu. Je ne dirai pas pour autant en ce qui concerne la Fédération ivoirienne de football. J’ai été extrêmement choqué et profondément déçu par les dirigeants de la Fédération. C’est le cas de le dire, la FIF n’a aucune considération pour les joueurs que nous sommes. On peut être abandonné par tout le monde, sauf par la Fédération. Quand on vient jouer pour le pays, c’est par patriotisme qu’on le fait. Ce n’est pas que la FIF nous donne des fortunes. Ce qu’elle nous donne n’est rien par rapport à ce qu’on gagne dans nos différents clubs. Et leur argent ne peut pas garantir nos lendemains. C’est par amour du drapeau national qu’on vient en sélection. Alors, que les dirigeants de la FIF aient un peu de considération et de respect pour nous. Tout le monde sait que quand un joueur est blessé, c’est son club qui le soigne. Ce qu’on demande à la FIF, c’est juste une attention, un appel pour s’enquérir de nos nouvelles. Mais quand votre Fédération vous abandonne dans vos moments difficiles, c’est inacceptable. Franchement, je suis déçu et choqué par l’attitude de la FIF.
L’idée de tirer un trait sur l’équipe nationale, a-t-elle effleuré ton esprit ?
Honnêtement, oui. J’ai eu vraiment envie de mettre fin à ma carrière internationale. C’est vraiment choquant ce qu’a fait la FIF. La première grave blessure de ma carrière, c’est en sélection que je l’ai contractée. Après ma blessure, la Fédération n’a jamais daigné m’appeler pour s’enquérir de mes nouvelles. Nous, on a toujours fait des sacrifices pour l’équipe nationale. Que fait la FIF de son côté pour les joueurs ? Moi, j’ai eu des problèmes avec Séville à cause de cette même Fédération. J’ai effectué des voyages pour aller soutenir l’équipe lors de certains matches internationaux. Avant d’être joueur, j’étais d’abord un fervent supporter de l’équipe nationale. Aujourd’hui, c’est donc avec une double casquette, celle de joueur et de supporter, que je joue pour les Eléphants. Mais en retour quand on te remercie de cette façon, quand tu vois ta Fédération se foutre de toi, tu te poses forcément des questions. Je me duis donc logiquement demandé si c’était une bonne idée de revenir encore en équipe nationale. Mais, mes parents m’ont parlé. Ils m’ont dit de ne pas prêter attention à ce que fait la Fédération. Ils m’ont dit que je joue pour mon pays et non pour la FIF. Si je reviens en équipe nationale, c’est vraiment par amour du pays. Je viendrai en tant que patriote. Sinon, si on regarde ce que la Fédération nous fait comme tords, on ne jouera jamais pour cette équipe nationale.
Avez-vous un message pour les dirigeants ?
Oui. C’est un cri de cœur. Je demande vraiment à la FIF d’avoir de la considération pour les joueurs qui traversent des moments difficiles. Je ne suis pas le seul joueur à avoir subi cette attitude de la Fédération. Beaucoup d’autres ont vécu la même chose. On reproche à la FIF cette attitude, mais elle ne change jamais. Demain, il ne faudrait pas que les dirigeants viennent dire que tel joueur refuse la sélection. Ce sont eux-mêmes qui ferment la porte au nez des joueurs.
Le problème des Eléphants, c’est donc finalement la Fédération ?
Il ne suffit pas d’avoir de grands joueurs pour remporter une Coupe. Il y a des détails qui font la différence. Et ces détails-là, échappent aux dirigeants.  On accuse toujours les joueurs, mais la Fédération a une grande part de responsabilité dans nos échecs. Il est urgent que les dirigeants se remettent en cause. Ils doivent discuter franchement avec les joueurs afin de repartir sur de nouvelles bases.
En disant les choses aussi crûment, n’avez-vous pas peur de mettre votre carrière internationale en danger ?
Je n’ai rien dit de méchant. Je n’ai fait que dire ce qui se passe, ce que les joueurs vivent. Il est urgent que les dirigeants changent de méthodes. On leur demande plus de professionnalisme. C’est parce que j’aime mon pays que je dis ce qui ne va pas pour que les choses changent positivement. Je ne veux que le bien de l’équipe. Sinon, si je suis performant en club et que je rentre dans les plans de l’entraineur, je ne vois pas pourquoi on ne me sélectionnerait pas.
Par Abdoul KAPO
 
 

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